Des soldats de la paix devraient être déployés au Haut-Karabakh pour veiller au maintien du cessez-le-feu, a déclaré Sergueï Lavrov aux journalistes de médias russes, dont l’agence Sputnik.
«Dans un premier temps, outre la libération des deux régions, communications, liens économiques et contacts de transport seraient débloqués et des soldats de la paix déployés pour garantir la non-reprise des hostilités», expose le ministre russe des Affaires étrangères.
Participation d’observateurs militaires russes?
Il n’exclut pas pourtant que des observateurs militaires russes soient inclus dans le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu au Haut-Karabakh:
«Lors de la première étape, des observateurs militaires, et non des soldats de la paix, seraient même suffisants. Nous estimons qu'il serait tout à fait rationnel qu'il s'agisse de nos observateurs militaires [russes, ndlr], mais ce sont les parties [en conflit] qui ont le dernier mot. Bien sûr, nous partons du fait qu'Erevan et Bakou prendront en compte nos relations alliées et de partenariat stratégique».
Sergueï Lavrov estime que ce mécanisme devrait fonctionner maintenant sur la ligne de contact réel.
Situation dans le Haut-Karabakh
La France, la Russie et les États-Unis ont mis en garde l'Azerbaïdjan et l'Arménie contre le risque d'une «internationalisation du conflit» et ont appelé les belligérants à la retenue. La Turquie a en revanche promis son assistance à l’Azerbaïdjan.
Dans la nuit du 9 au 10 octobre, Bakou et Erevan se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu dans la région sécessionniste azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, théâtre d’une nouvelle escalade meurtrière. L’entente a été conclue à l’issue de plus de dix heures de négociations à Moscou. Cependant, dès le lendemain, les parties ont commencé à s’accuser mutuellement de violation de la trêve.