La Défense azerbaïdjanaise affirme que la situation reste tendue sur la ligne de front au Haut-Karabakh

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Stepanakert, capitale de la république autoproclamée du Haut-Karabakh - Sputnik Afrique
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Près d’une semaine après l’accord de cessez-le-feu, la situation reste tendue sur la ligne de front au Haut-Karabakh, indique un communiqué du ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan. Les deux parties se sont rapidement accusées mutuellement de violer l’accord.

L’accord de cessez-le-feu signé à Moscou le 10 octobre n’a instauré qu’une brève et fragile trêve entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Bakou indique ce vendredi que la situation reste tendue sur la ligne de contact et assure garder le contrôle sur les différentes lignes de front.

«Dans la journée du 15 et la nuit du 16 octobre, la situation opérationnelle sur les lignes de front Agdere-Agdam et Fizuli-Hadrout est restée tendue», indique le communiqué du ministère de la Défense. «Hier dans la journée, l’ennemi a fait usage de roquettes, d’artillerie et de mortiers sur les positions de nos unités sur les territoires libérés de l’occupation à Jabrayil et Hadrout, ainsi que sur les villages proches de la ligne de front».

Le texte évoque également des activités nocturnes du côté arménien sur certaines lignes de front, mais elles ont été réprimées par les forces armées azerbaïdjanaises, soulignant de lourdes pertes chez les Arméniens, parmi lesquelles des soldats, canons d’artillerie, chars et autres véhicules. «Les troupes de l’armée azerbaïdjanaise conservent un avantage opérationnel sur l’ensemble du front», conclut la note.

Inquiétude de l’Arménie

De son côté, le ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian a exprimé le même jour son inquiétude quant aux violations de l’accord de cessez-le-feu dont il accuse l’Azerbaïdjan. Selon lui, Bakou continue à bombarder des villages où résident encore des civils. Il estime par ailleurs que le peuple de cette région a «le droit de vivre librement et en sécurité dans leur patrie historique».

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Lors d’un entretien jeudi soir avec le secrétaire général de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) Stanislav Zas, le ministre a réitéré l’engagement de l’Arménie à respecter la trêve négociée pendant 10 heures à Moscou. Il a également soutenu que l’implication de la Turquie dans ce conflit constitue un risque pour la sécurité collective.

Conflit au Haut-Karabakh

Le 27 septembre, des combats ont éclaté au Haut-Karabakh, ravivant un conflit gelé vieux de 30 ans. Bakou et Erevan (qui soutient cette république autoproclamée) se sont accusés mutuellement de déclencher des opérations militaires, tandis que plusieurs villes et villages de cette république non reconnue, dont la capitale Stepanakert, ont subi des tirs et des bombardements.

Après les appels de la Russie, des États-Unis et de la France à cesser les combats et à engager des négociations, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ennemis se sont rencontrés samedi 10 octobre à Moscou et sont parvenus à un cessez-le-feu. Néanmoins, le jour-même, les parties ont commencé à s’accuser mutuellement de violations de cet accord.

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