«Club des nations démocratiques»: Dmitri Medvedev évoque les tentatives de certains États de remplacer l'Onu

© Sputnik . Dmitri Astakhov / Accéder à la base multimédiaDmitri Medvedev
Dmitri Medvedev - Sputnik Afrique
S'abonner
Dans un article rédigé à l'occasion du 75e anniversaire des Nations unies, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev, se déclare préoccupé par les tentatives de certains pays de miner le rôle de l’Onu en créant un «club de nations démocratiques».

Le jour du 75e anniversaire des Nations unies, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev a décortiqué de nombreux sujets d’actualité dans un article intitulé «75e anniversaire des Nations unies: anciens problèmes, nouveaux défis et solutions mondiales» publié ce samedi 24 octobre sur le site de la chaîne RT.

«Club de nations démocratiques»

M.Medvedev y évoque entre autres les «tentatives» de certains États d’établir une sorte de «communauté (club) de nations démocratiques».

«Les tentatives cherchant à saper le rôle de l'Onu et à établir une certaine "communauté (club) de nations démocratiques" au lieu de celle-ci sont également particulièrement préoccupantes. De telles idées ne réunissent pas mais divisent l'humanité, contribuent aux tensions internationales et conduisent finalement à une confrontation directe», écrit M.Medvedev.

D’après le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, «aucune autre organisation mondiale, et surtout des alliances militaires, ne peuvent saper le monopole des principaux organes de l'Onu sur la manifestation de la volonté de la communauté internationale».

«La dilution de la responsabilité en matière de sécurité mondiale, les tentatives de diverses organisations et certaines puissances de coller des étiquettes sur les États et les gouvernements et de décider du sort du monde nous feront inévitablement reculer de plusieurs décennies», ajoute-t-il.

Ne pas tomber «dans l'abîme d’une troisième guerre mondiale»

L’homme politique russe tient par ailleurs à souligner que les mécanismes énoncés dans la Charte des Nations unies ont grandement aidé l'humanité à éviter une troisième guerre mondiale, bien que les acteurs internationaux n'aient pas toujours retenu les bonnes leçons du passé.

«En dépit de tous les problèmes et crises auxquels l'Onu et ses États membres ont fait face au cours de ces années, il est difficile d’ignorer le fait que, grâce en grande partie aux mécanismes juridiques et politiques internationaux énoncés dans la Charte de l'organisation, on a réussi à ne pas tomber dans l'abîme d’une troisième guerre mondiale, à résoudre de nombreux problèmes, les plus complexes de l'ordre internationale d’après-guerre.»

M.Medvedev rappelle que pendant de la création de l'Onu, les États fondateurs, y compris l'URSS, ont défini sa mission composée de trois principes: «engagement pour un monde stable et sûr, promotion des droits de l'Homme et construction d’un ordre mondial plus juste».

Conflits armés dans le monde

M.Medvedev indique que les agences des Nations unies ont déployé beaucoup d’efforts afin de protéger le monde et de lancer des mécanismes pour contrer les conflits dans un cadre juridique, et que seules les évaluations faites par le Conseil de sécurité de l'Onu aident à comprendre qui est responsable des conflits militaires et à éviter les fausses nouvelles.

«Les foyers d'affrontements militaires persistent dans plusieurs régions du monde, des gens meurent tous les jours. Et en règle générale, seule une évaluation juridique convenue de telle ou telle situation de la part du Conseil de sécurité de l'Onu permet de comprendre qui a raison et qui a tort, qui est l'agresseur et qui est la victime. Sinon, à l’ère des fausses nouvelles, de la falsification des faits, de méthodes de guerre hybride, il y a un risque que le noir soit présenté comme blanc, l'illégal devienne légal, la vérité soit cachée derrière une belle image télévisée ou derrière des publications sur les réseaux sociaux», ajoute l’ancien Président russe.

Problèmes de sécurité internationale

Enfin, il attire également l’attention sur un autre problème d’actualité: la prolongation du New Start, traité de réduction des armes stratégiques nucléaires qui nécessite une «décision rapide».

«Nous avons également présenté nos positions sur l'extension de cet document de la plus haute importance», précise M.Medvedev.

«Dans le même temps, il est nécessaire non seulement d'assurer la réduction des armes existantes, mais également de minimiser les risques d’apparition de nouvelles menaces. Dans cet esprit, la Russie a déclaré un moratoire sur le déploiement de nouveaux systèmes de missiles en Europe et dans d'autres régions. Nous espérons que des mesures réciproques seront prises par nos partenaires occidentaux», conclut-il.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала