L'assassinat de Samuel Paty, une autre pomme de discorde entre la France et la Turquie

© AFP 2023 BERTRAND GUAYUne personne tient une pancarte avec le portrait du professeur Samuel Paty
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Les tensions diplomatiques entre Ankara et Paris continuent. L'ambassadeur de Turquie en France a bien présenté ses condoléances après l'assassinat du professeur Samuel Paty, contrairement à ce qu'affirment les autorités françaises, a assuré dimanche le ministère turc des Affaires étrangères.

Un climat électrique règne dans le monde arabe après de récents propos d’Emmanuel Macron qui a plaidé pour l’intensification des mesures contre l'islam radical et sa décision de ne pas «renoncer aux caricatures» du prophète lors d’un hommage à l’enseignant Samuel Paty qui a été décapité par un terroriste islamiste.

Samedi, la présidence française a déploré «l'absence de messages de condoléances et de soutien du Président turc après l'assassinat de Samuel Paty».

Dans un communiqué diffusé dimanche, le ministère turc des Affaires étrangères déclare que «la Turquie, qui lutte depuis des années contre toutes les sortes de terreur et de violences, a été attristée par le meurtre de Samuel Paty». Cette tristesse a été exprimée par son premier représentant en France, l'ambassadeur Ismail Hakki Musa, ajoute-t-il.

Dans un tweet paru le 17 octobre, le diplomate a écrit, en français : «Horrifié par le meurtre atroce d'un professeur à Conflans-Sainte-Honorine. Rien ne peut justifier cela. Mes condoléances à ses proches», rappelle le ministère.

Tensions entre les deux Présidents

Le Président Erdogan a pour sa part fustigé l'attitude de son homologue français envers l'islam en lui suggérant de «se faire soigner». Samedi, Emmanuel Macron a répliqué aux attaques de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et a rappelé à Paris l'ambassadeur de France, un acte diplomatique rare.

La présidence française a dénoncé les propos «inacceptables» du chef de l'État turc - qui avait mis en question «la santé mentale» d'Emmanuel Macron en raison de son attitude envers les musulmans.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a dénoncé de la part de la Turquie «une volonté d'attiser la haine» contre la France et son Président.
Recep Tayyip Erdogan a de nouveau attaqué dimanche son homologue français, réitérant ses doutes sur sa santé mentale.

Dans un discours télévisé à Malatya, une ville d'Anatolie (est), le chef de l'État turc a accusé M.Macron d'être «obsédé par Erdogan jour et nuit». «C'est un cas et, en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens (mentaux)», a-t-il ajouté.

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