Des députés français rendent visite à un journaliste russe blessé au Haut-Karabakh

© Sputnik . Valeriy Melnikov / Accéder à la base multimédiaUn résident dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la ville de Chouchi détruite par une frappe
Un résident dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la ville de Chouchi détruite par une frappe  - Sputnik Afrique
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Des députés français ont rendu visite au correspondant de guerre russe Youri Kotenok, blessé au Haut-Karabakh et soigné dans un centre médical à Erevan, a annoncé le journaliste lui-même sur sa chaîne Telegram.

Face à des députés français, arrivés en marge d’une délégation en Arménie ce week-end, le reporter de guerre russe Youri Kotenok a raconté comment il avait été blessé dans une frappe aérienne au Haut-Karabakh.

Des élus français lui ont rendu visite à l’hôpital Erebuni de Erevan.

«J'ai dû leur dire la vérité sur la façon dont mes collègues journalistes et moi-même nous avons été victimes d'une frappe calculée précisément dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la ville de Chouchi, bien qu'il n'y ait pas eu la moindre personne en uniforme militaire et avec des armes dans le coin. J’ai parlé aux Européens [élus français, ndlr], qui regardaient mes bandages ensanglantés, de la force obscure qui s’est concentrée en Asie mineure et dans le Caucase du Sud, de la façon dont la barbarie et la cruauté médiévales se sont réincarnées», a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram.

Selon lui, «cette force est maintenant lancée contre les Arméniens au Haut-Karabakh». Le correspondant russe a en outre appelé la France à ne pas laisser passer ce qu’il se trame au Haut-Karabakh.

En conclusion, Kotenok a écrit que les Français lui ont souhaité un bon rétablissement et lui ont promis de transmettre la vérité aux dirigeants de leur pays et au public.

Le journaliste a été blessé lors du bombardement de la ville de Chouchi dans le Haut-Karabakh début octobre. Son état de santé ne lui a pas permis d'être transporté à Moscou, il a donc été opéré à Stepanakert, puis transporté à Erevan.

Tensions au Haut-Karabakh

La situation au Haut-Karabakh s'est fortement aggravée le 27 septembre quand l’Azerbaïdjan a signalé que les forces arméniennes avaient tiré sur ses positions et communautés situées sur la ligne de contact et ont annoncé une contre-offensive. L'Arménie, à son tour, a accusé l'armée azerbaïdjanaise d'avoir attaqué la république autoproclamée du Haut-Karabakh.

Les États-Unis, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont annoncé un nouveau cessez-le-feu au Haut-Karabakh à partir du 26 octobre. Il s’agissait de la troisième tentative d’arrêter les hostilités dans cette région, laquelle a d’ores et déjà échoué.

Moscou est contre une solution militaire

Suite à l’échec du troisième cessez-le-feu, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est déclaré ce 26 octobre contre une solution militaire au Haut-Karabakh et appelé tous les acteurs à s'abstenir d’un tel scénario.

«Nous ne cachons pas le fait que nous ne soutenons pas la position favorable à la possibilité et à l'admissibilité d'une solution militaire à ce problème. Considérant les deux peuples, arménien et azerbaïdjanais, comme amicaux et fraternels, nous ne pouvons pas partager de telles aspirations», a déclaré M.Lavrov dans un entretien à l’agence de presse grecque AMNA.

La Russie ne soutient aucune des deux parties, a déclaré Vassili Nebenzya, représentant permanent du pays auprès de l'Onu, lors d'une conférence de presse le 1er octobre.

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