Le Pakistan rappelle son ambassadeur en France, lequel n’y est plus depuis trois mois

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Les parlementaires pakistanais ont insisté mardi 27 octobre pour que le gouvernement rappelle l’ambassadeur du pays en France en signe de protestation contre l’«attitude anti-islamique» de l’Hexagone. Apparemment, les élus ont oublié qu’il y a trois mois, Islamabad avait déjà transféré ce diplomate de France en Chine sans lui nommer de remplaçant.

Après que le Premier ministre pakistanais a accusé dimanche Emmanuel Macron d’«islamophobie» et de «provocations» contre les musulmans, l’Assemblé nationale du pays a adopté unanimement mardi 27 octobre une résolution blâmant la France pour son «attitude anti-islamique» et demandant de rappeler l’ambassadeur du Pakistan à Paris ainsi que de boycotter les produits français.

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan - Sputnik Afrique
Au tour du Premier ministre pakistanais de critiquer Macron pour ses «attaques contre l'islam»

Le problème est que le poste d’ambassadeur du Pakistan en France est vacant depuis trois mois. En effet, Moin ul Haque, l’ancien ambassadeur, a quitté Paris pour diriger la mission diplomatique de Pékin à partir du 1er août. Le ministère des Affaires étrangère n’a pas pour le moment nommé de nouveau diplomate à Paris, comme en témoigne le site de l’ambassade.

Du surcroît, à en croire le site local The News, le chef de la diplomatie pakistanaise, Shah Mahmood Qureshi, l’un des auteurs de la résolution, était au courant de ce fait mais n’a rien dit au milieu de la discussion animée.

La résolution ne parle pas de l’expulsion de l’ambassadeur de France au Pakistan. Pour rappel, Marc Baréty a été convoqué dimanche au ministère des Affaires étrangères pour recevoir une note de protestation.

Caricatures de Mahomet

Lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste, Emmanuel Macron a annoncé l'intensification des mesures contre l'islam radical et sa décision de ne pas «renoncer aux caricatures» du prophète. 

Cette déclaration a été suivie d'appels dans de nombreux pays du Moyen-Orient à boycotter les produits français.

Début octobre, le Président français a annoncé une offensive contre le «séparatisme islamiste» en France. Le chef de l’État a notamment souhaité bâtir «un islam des Lumières» en renforçant la formation des imams en France.

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