Erdogan évoque auprès de Poutine sa «ligne rouge» dans le conflit du Haut-Karabakh

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Stepanakert, capitale de la république autoproclamée du Haut-Karabakh - Sputnik Afrique
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Lors d’un entretien téléphonique avec le Président russe le 27 octobre, Erdogan a informé Vladimir Poutine de ce qui représente la «ligne rouge» pour la Turquie concernant le conflit dans le Haut-Karabakh, relate l’agence de presse turque Anadolu.

Recep Tayyip Erdogan a averti Vladimir Poutine de sa «ligne rouge» dans le dossier du Haut-Karabakh lors d’une discussion par téléphone le 27 octobre, relate l’agence de presse turque Anadolu, citant le chef de l’État turc. Dans la même conversation, Erdogan a également proposé à la Russie de travailler ensemble pour mettre fin aux hostilités dans cette zone.

«J'ai appelé à régler ensemble le conflit dans le Caucase. Une conversation positive a eu lieu, nous avons informé Poutine de la "ligne rouge" d'Ankara sur cette question», a-t-il déclaré au cours d’une réunion de la fraction parlementaire du Parti de la justice et du développement.

Comme l'a plus tôt annoncé le Kremlin, lors de l’échange téléphonique entre les dirigeants turc et russe, Vladimir Poutine avait informé le dirigeant turc de contacts avec les autorités arméniennes et azéries ainsi que des mesures prises pour désamorcer le conflit.

Spirale de tensions dans le Haut-Karabakh

Depuis le 27 septembre, le Haut-Karabakh est le théâtre de nouveaux affrontements entre les armées arménienne et azerbaïdjanaise. La République autoproclamée a déclaré que les militaires azerbaïdjanais avaient ouvert le feu sur son territoire, y compris sur sa capitale Stepanakert. Suite à cette escalade, l'Arménie a décrété la loi martiale ainsi que, pour la première fois, une mobilisation générale, affirmant qu’Ankara soutenait activement Bakou. Une mobilisation partielle a été déclarée en Azerbaïdjan, où dans certaines régions la loi martiale a également été décrétée.

Les dirigeants russe, français et américain ont appelé les parties en conflit à mettre fin aux hostilités et à s'engager dans des pourparlers sans condition préalable.

Plusieurs tentatives de cessez-le-feu 

Le 9 octobre, les chefs des diplomaties azerbaïdjanaise et arménienne sont arrivés à Moscou à l’invitation de Vladimir Poutine. Suite à cette rencontre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé qu'après 10 heures de négociations, l'Azerbaïdjan et l'Arménie étaient parvenus à un accord sur un cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh à partir du 10 octobre, des conditions d’échange de prisonniers et de corps des soldats tués. Toutefois les parties se sont mises à s'accuser mutuellement de violations de le trêve dès le premier jour.

Une deuxième tentative d'organiser une trêve humanitaire a été entreprise dans la nuit du 17 au 18 octobre, sans plus de résultats. Le département d'État des États-Unis a annoncé qu’un cessez-le-feu à partir du 26 octobre avait été négocié, pourtant cette fois-ci la trêve a également échoué.

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