Erevan accuse Bakou d’avoir relancé les hostilités au Haut-Karabakh

© Sputnik . Maksim Blinov / Accéder à la base multimédiaLa ville de Berdzor (Latchin), dans le Haut-Karabakh
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Le ministère arménien de la Défense a fait état de la reprise des combats au Haut-Karabakh malgré l’accord de paix signé à l’automne, suite au lancement par l’armée azerbaïdjanaise d’une offensive. Bakou a accusé Erevan de provocation.

L’Azerbaïdjan a lancé une offensive près de deux communauté rurales de la région de Hadrout, dans le Haut-Karabakh, provoquant ainsi la reprise des hostilités, a annoncé ce samedi 12 décembre le ministère arménien de la Défense.

«Le 12 décembre, la partie azerbaïdjanaise a relancé ses opérations offensives en direction des localités de Hin Taghlar et de Khtsaberd de la république d’Artsakh [Haut-Karabakh, ndlr]», a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’Azerbaïdjan a pour sa part déclaré qu’il avait réagi à une provocation arménienne. Selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, le cessez-le-feu est actuellement respecté dans la région.

Conflit au Haut-Karabakh

Le conflit dans le Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a voulu se séparer de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Lors d’une guerre entre 1992 et 1994, l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle sur le Haut-Karabakh. Depuis 1992, le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE co-présidé par les États-Unis, la Russie et la France. Alors que Bakou insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, Erevan défend les intérêts de la République non reconnue, le Haut-Karabakh n’étant pas partie prenante dans les négociations.

Le 27 septembre dernier, des combats d'envergure ont repris dans la région, faisant plus de 4.000 morts. L’Azerbaïdjan a reconquis une partie de la région. Le 9 novembre, il a, avec l'Arménie et la Russie, signé une déclaration sur l'arrêt complet des hostilités. Le document prévoit le passage de plusieurs régions de la République autoproclamée sous le contrôle de Bakou, l’échange de prisonniers entre ce dernier et Erevan ainsi que le déploiement d’un contingent russe de maintien de la paix le long de la ligne de contact et dans le couloir de Latchin reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie.

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