Donald Trump vient d’établir un nouveau record historique, et il est macabre. Il détient maintenant officiellement le titre du Président américain qui a exécuté le plus de détenus fédéraux de toute l’histoire des États-Unis.
Un moratoire sur la peine de mort était en vigueur depuis des années, l’ancien Président George W. Bush, qui a quitté ses fonctions en janvier 2009, étant responsable des trois dernières mises à mort avant que Trump n’arrive au pouvoir. Mais l’Administration de ce dernier devrait en assurer dix d’ici la fin du mois de décembre. De plus, il est prêt à ajouter le peloton d’exécution et les gaz toxiques aux méthodes d’exécution, alors que l’injection létale est depuis longtemps la norme.Les pelotons d’exécution et la peine de mort elle-même sont généralement associés au type de pays que les Américains considèrent comme barbares et antidémocratiques. Pourquoi un tel manque d’indignation lorsque ces mêmes méthodes sont utilisées aux États-Unis? Jean-Marie Bockel, ancien sénateur, ex-ministre du Commerce et ex-secrétaire d’État auprès de la ministre de la Justice, replace les déclarations de Donald Trump dans leur contexte:
«Le système américain, c’est quand même un système démocratique où on peut aller jusqu’au bout de ses droits, de ses recours, qui peuvent vous amener à rester dans ce qu’on appelle le couloir de la mort, c’est-à-dire dans les cellules dédiées aux personnes qui ont été condamnées à mort et qui sont en attente de l’exécution de leur condamnation. Cela peut durer très longtemps. Non seulement des mois, mais des années, et parfois jusqu’à plus de 10 ans, voire dans certains cas, près de 20 ans.»
L’ancien secrétaire d’État auprès de la ministre de la Justice commente la perception de la peine de mort aux États-Unis:
«Une partie importante de l’opinion publique américaine, des médias et des gens qui sont concernés professionnellement par le monde du droit savent que le taux d’erreurs judiciaires est impressionnant. Il est beaucoup plus important que dans la moyenne des pays démocratiques. Pour cette seule raison, on se dit qu’il pourrait y avoir une erreur judiciaire, c’est déjà arrivé tellement souvent.»
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