Marée noire à Maurice: l’équipage du vraquier aurait essayé d’obtenir un meilleur signal téléphonique

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Mitsui OSK Lines, l’opérateur du vraquier qui a provoqué une marée noire au large de Maurice en août, a attribué l’accident à l’équipage qui recherchait un meilleur signal téléphonique près de la côte.

L’équipage du vraquier MV Wakashio est le premier coupable de la catastrophe écologique survenue au large de Maurice en août, a annoncé ce vendredi 18 décembre la société Mitsui OSK Lines (MOL), l’opérateur du navire.

Selon MOL, l'équipage, qui tentait de capter un réseau de téléphonie mobile, a fait passer le vraquier à seulement deux miles marins de Maurice au lieu de 22.

«Deux jours avant l’accident, le 23 juillet, le Wakashio a modifié son plan de passage au large de Maurice, réduisant la distance de la côte de 22 à cinq milles marins. Le jour de l’accident, le 25 juillet, l’équipage a tenté de réduire davantage la distance, de cinq à deux milles marins, pour entrer dans une zone de couverture de la téléphonie mobile et a utilisé une carte marine sans échelle suffisante pour vérifier la distance exacte et la profondeur», indique MOL dans un communiqué.

Mitsui OSK Lines s'est engagée à intensifier la formation de ses équipages et a promis de prendre des mesures supplémentaires pour éviter des incidents similaires à l'avenir. Elle entend équiper ses navires de systèmes de communication à haut débit et d’installer des caméras de surveillance sur les ponts de certains de ses navires.

Marée noire au large de l’île Maurice

Le vraquier Wakashio, de près de 300 mètres de long, appartenant à une entreprise japonaise mais battant pavillon panaméen, a heurté un récif à Pointe d'Esny, au sud-est de l’île Maurice, le 25 juillet. Le navire transportait 3.800 tonnes d'huile lourde et 200 tonnes de diesel au moment de l’accident. Son équipage comprenait 20 personnes dont 16 Philippins, trois Indiens et un Sri Lankais, selon Nagashiki Shipping, propriétaire du navire.

Les autorités mauriciennes n’ont commencé à sonner l’alarme que le 6 août. Le 7 août, l’île Maurice a déclaré l'état «d'urgence environnementale». Le 15 août, le navire s’est brisé en deux. Plus de la moitié de ses hydrocarbures a été pompée après l’incident, mais au moins 1.000 tonnes se sont infiltrées dans l'océan Indien, portant préjudice à l’écosystème unique de Maurice.

Personne n'a été blessé pendant l’accident, mais trois personnes sont décédées lorsqu'un remorqueur a chaviré pendant les efforts de collecte d’hydrocarbures.

Emmanuel Macron s'est engagé le 8 août à apporter une aide matérielle à l'île Maurice. Le Japon a décidé d’envoyer une équipe de secours à la demande du gouvernement mauricien, pour aider à éliminer la coulée noire.

En novembre, Nagashiki Shipping a annoncé que l’opération de dépollution de la côte serait presque achevée d’ici janvier 2021.

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