Le retard actuel de cinq semaines dans la campagne de vaccination pourrait coûter 90 milliards d'euros à l'Europe en 2021. L’Espagne et la France font partie des pays les plus concernés, indique l’étude du leader de l’assurance-crédit Euler Hermes publiée le 3 février sur son site.
Au total, sur l'ensemble de l'UE, chaque semaine supplémentaire de restrictions sanitaires réduit la croissance trimestrielle du PIB de 0,4 point. Le retard actuel représente une réduction de deux points de croissance, rapporte l’étude.
Cette somme du retard est plus de quatre fois supérieure à la valeur des accords que la Commission européenne a signés avec les producteurs de vaccins pour les 2,5 milliards de doses achetées jusqu'à présent.
L’UE fait figure de lanterne rouge
L’Europe prend de plus en plus de retard dans la course à l'immunité. Actuellement, selon l'étude, les taux de vaccination quotidiens moyens dans les principales économies de l'UE ne sont que de 0,12%, alors qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis ce taux est quatre fois plus élevé, affichant respectivement 14,4% et 9,4% de la population qui a déjà reçu au moins une dose de vaccin.
Ses experts notent que l’objectif de la Commission européenne de vacciner 70% de la population adulte d’ici l’été 2021 nécessiterait un rythme de vaccination environ six fois plus élevé que celui actuellement observé.
Au rythme actuel, l'immunité de masse ne serait atteinte que fin 2022. Selon Euler Hermes, les pays de l’UE devront vacciner à un rythme quotidien doublé jusqu’à 30% de la population à risque vers la mi-mai pour permettre une reprise économique durable au second semestre 2021.
Les conséquences de ce retard
Si ce n’est pas le cas, les retombées économiques pourraient alimenter les forces politiques centrifuges, prévient Eurler Hermes. Ainsi, le retour tardif de l’UE à la normalité pourrait entraîner une perte de confiance dans le projet européen et provoquer une augmentation notable de l'incertitude politique et de la polarisation aux niveaux national et européen.
«Le mécontentement politique risque de monter en flèche une fois que des pays tels qu'Israël, la Grande-Bretagne ou les États-Unis entreront dans une phase de croissance tirée par la consommation au cours du second semestre 2021», conclut Euler Hermes.
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