D’éventuelles sanctions antirusses liées à Navalny se retourneront contre lui, estime un sénateur russe

© Sputnik . Maksim Blinov / Accéder à la base multimédiaAlexeï Navalny
Alexeï Navalny - Sputnik Afrique, 1920, 10.02.2021
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Les États-Unis ont peut-être «demandés» aux pays baltes de proposer des sanctions visant Moscou en lien avec l’affaire Navalny, a supposé auprès de Sputnik un sénateur russe. Il estime que ces demandes nuisent à l’opposant.

Le sénateur russe Sergueï Tsekov a estimé, dans une interview à Sputnik, que les sanctions antirusses à la suite de l’affaire Navalny évoquées par certains pays européens, dont les pays baltes, seraient désavantageuses pour l’opposant emprisonné depuis son retour à Moscou.

«Qu’est-ce qu’on peut dire à propos d’eux [les pays européens concernés, ndlr]? Ils ont apparemment réglé tous leurs problèmes internes, ils respectent les droits de l’Homme, leur croissance économique est importante et maintenant ils ont décidé qu’ils devaient "aider" la Russie», a ironisé ce haut responsable, membre du Conseil de la Fédération.

Les sanctions antirusses «nuisent à Navalny lui-même puisqu’elles émanent de pays où les tendances russophobes prévalent», a souligné M.Tsekov.

Il n’a pas exclu que c’étaient les États-Unis qui avaient «demandé» aux pays baltes et à la Pologne d’évoquer ce type de sanctions par le biais de leurs ambassadeurs.

Un avis également partagé par Vladimir Dzhabarov, aussi membre du Conseil de la Fédération. Ce dernier suppose que les pays concernés «font leur mieux devant leurs propriétaires transatlantiques».

Affaire Navalny

De nombreux États de l'Union européenne ont critiqué la décision du tribunal qui a condamné Alexeï Navalny à 3,5 ans de prison, sa peine avec sursis ayant été remplacée par une peine ferme en lien avec une affaire datant de 2014 pour détournement de fonds de la société Yves Rocher.

Dans un communiqué du Parlement européen du 21 janvier, les députés ont appelé les États membres à «renforcer de façon significative» les sanctions à l’encontre de la Russie suite à l’arrestation d’Alexeï Navalny en stoppant notamment, «une fois pour toutes», la construction du Nord Stream 2.

En outre, le 9 février, le ministre lituanien des Affaires étrangères a fait part des pourparlers de la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et la Pologne visant à élaborer leur propre liste de sanctions contre la Russie. Cette liste, comme il l’a précisé, comprendra les responsables de la détention d’Alexeï Navalny et du remplacement de sa peine.

Commentant cela, Maria Zakharova a affirmé que les pays occidentaux n’avaient pas besoin de prétexte pour en prendre, ceci durant «depuis des années».

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