L'ambassadeur d'Israël en France compare les manifs pro-palestiniennes à du soutien au terrorisme

© AFP 2023 AHMAD GHARABLIAn Israeli man looks inside a synagogue, after it was set on fire by Arab-Israelis, in the mixed Jewish-Arab city of Lod on May 14, 2021, during clashes between Israeli far-right extremists and Arab-Israelis
An Israeli man looks inside a synagogue, after it was set on fire by Arab-Israelis, in the mixed Jewish-Arab city of Lod on May 14, 2021, during clashes between Israeli far-right extremists and Arab-Israelis - Sputnik Afrique, 1920, 14.05.2021
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La décision de Paris d’interdire la prochaine manifestation pro-palestinienne de crainte de «troubles à l'ordre public» a été saluée par Daniel Saada. Ce dernier a par ailleurs affirmé à tort que le Hamas est reconnu comme terroriste par «toute la communauté internationale».

Invité de RMC ce vendredi 14 mai, Daniel Saada, ambassadeur d'Israël en France, a parlé de la nouvelle flambée de violences entre l’État hébreu et le Hamas. Il s’est notamment félicité du fait que les autorités n’aient pas autorisé la tenue d’une manifestation en soutien au peuple palestinien samedi à Paris.

«Ce n'est pas une guerre entre Palestiniens et Israéliens. C'est une guerre entre une organisation terroriste et une démocratie. Ceux qui veulent descendre dans la rue pour soutenir une organisation terroriste... Je peux comprendre qu'on prenne des précautions. Ceux qui descendent dans la rue pour crier "mort aux juifs", je peux comprendre qu'on veuille les interdire», a-t-il souligné.

Le diplomate a malgré tout précisé qu’il pouvait comprendre «tout à fait légitimement» ceux qui veulent soutenir la cause palestinienne. Cependant, selon lui, dans le cas de la manifestation en question, il ne s’agit pas de cela.

«Imaginez des gens qui voudraient descendre dans la rue pour soutenir ceux qui ont égorgé le professeur Samuel Paty ou ceux qui ont égorgé le sacristain à la basilique de Nice. J'imagine qu'une telle manifestation serait interdite», a-t-il poursuivi.

Pour lui, la manifestation interdite ne serait pas l’expression de la solidarité mais l’expression d’une haine envers Israël. Il s’est rappelé des images d’une manifestation dans les rues de Paris en 2014. «J’en ai encore le sang glacé d’avoir vu et entendu ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu», a-t-il déclaré.

Fausse affirmation sur le Hamas

Affirmant que le Hamas est reconnu comme une organisation terroriste «par toute la communauté internationale, y compris la France», il a condamné le fait que le mouvement essaie de tuer un maximum de civils israéliens et utilise les populations civiles de Gaza comme boucliers humains.

Pourtant, cette dernière affirmation est erronée. Seuls les États-Unis, le Canada, l’Égypte, le Japon et les pays de l’UE reconnaissent cette organisation comme terroriste. Ce n’est pas le cas de la Russie, du Brésil, de la Chine ou encore de la Norvège. La Grande-Bretagne estime quant à elle que seule la branche armée du Hamas est terroriste.

La question des victimes

En outre, il a balayé l’argument de l’asymétrie du nombre de victimes des deux côtés. Selon lui, sans le bouclier antimissile Dôme de fer et les abris se trouvant dans la plupart des maisons israéliennes, le pays aurait pu dénombrer des milliers des morts.

«Je ne vais pas m'excuser de ne pas avoir de morts côté israélien. Parce que nous, nous protégeons notre population, ce que ne fait pas le Hamas», a-t-il ajouté.

Pour l’heure, le ministère palestinien de la Santé parle de 122 morts, dont 31 enfants. Israël déplore de son côté huit morts dont un enfant, un soldat et un travailleur indien.

​Une manifestation interdite

Bien qu’aucun acte antisémite n’ait été signalé lors de la manifestation pro-palestinienne qui a réuni des dizaines de personnes mercredi place de la République à Paris, Didier Lallement, préfet de police, a interdit une autre manifestation prévue samedi dans la capitale. L’arrêt a été justifié par «un risque sérieux» de «troubles graves à l'ordre public», ainsi que par de possibles «exactions contre des synagogues et intérêts israéliens» à l’instar des violences commises en juillet 2014 à Paris.

En effet, ces derniers jours, certaines manifestations pro-palestiniennes qui ont eu lieu aux États-Unis, en Allemagne et en Grèce ont été marquées par des actes antisémites.

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