Au Moyen-Orient, l’Iran tient la dragée haute aux États-Unis

© REUTERS / KEVIN LAMARQUEJoe Biden
Joe Biden - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2021
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Washington semble à la peine face à Téhéran. L’Iran accentue sa pression sur le volet nucléaire d’abord, en ne renouvelant pas le contrôle de l’AIEA sur ses sites, mais aussi via ses milices Irak et en Syrie, où les intérêts américains sont de plus en plus ciblés. Et les répliques de l’Administration Biden semblent ne rien pouvoir y changer.

Ce lundi 28 juin, sur ordre de Joe Biden, l’armée américaine présente en Irak et en Syrie a effectué trois frappes à la frontière irako-syrienne sur, selon le Département de la Défense, des installations utilisées par des milices soutenues par l’Iran.

La cible aurait été des entrepôts d’armes, de roquettes et de drones notamment, utilisés par des factions chiites. Des bombardements américains en réponse à une nouvelle attaque la veille, non loin du complexe militaire et diplomatique américain, dans le nord-est d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

L’attaché de presse du Pentagone, John Kirby, précisait ce 28 juin que ces frappes américaines avaient pour but «d’envoyer un message dissuasif». 

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Mais seulement quelques heures plus tard, une autre base américaine en Syrie a été la cible de nouveaux tirs d’obus et de roquettes.

Cette stratégie d’avertissement par des frappes ciblées, déjà utilisée le 25 février dernier par le nouveau locataire de la Maison-Blanche pour répondre à plusieurs attaques des milices qui harcèlent les forces américaines, apparaît insuffisante. Washington semble donc sans solution, alors que les groupes affiliés à Téhéran s’activent pour les pousser à quitter la région.

Et il semble en être de même sur la question du nucléaire. En effet, à l’approche d’une énième session de négociations à Vienne, qui pourrait être la dernière, l’Iran a décidé, ce vendredi 25 juin, de ne pas renouveler un accord temporaire autorisant l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) à contrôler ses sites nucléaires. Un moyen supplémentaire pour Téhéran de mettre la pression à Washington, qui ne semble pas en mesure de répondre autrement que par des déclarations défensives.

Plus d’informations dans ce nouvel épisode de Lignes Rouges.

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