Certains manifestants à Cuba touchent de l'argent de la part des États-Unis pour fomenter des manifestations, a déclaré le Président Miguel Diaz-Canel dans une vidéo publiée sur le site du Parti communiste cubain.
«Il y a des personnes […] à la solde du gouvernement américain, des mercenaires payés par l'intermédiaire d'agences gouvernementales américaines, pour organiser de telles manifestations», a-t-il indiqué.
Des manifestations, les premières depuis de nombreuses années, ont éclaté dans le pays la veille. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer l’organisation d’élections libres et la solution des problèmes sociaux.
‘FREEDOM’ USA STYLE, MARCH IN CUBA - taking advantage of the ravages brought by Hurricane Elsa, the contraction of the economy as a result of the impact of Covid on the tourism industry, sporadic anti-socialist demonstrations are taking place in Cuba.
— Communist Party ☭ (@CPBritain) July 12, 2021
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Selon les médias locaux, les actions se sont tenues dans huit villes, notamment à La Havane.
Куба pic.twitter.com/X49ko0ojtj
— Константин Семин (@KSyomin) July 12, 2021
Contre-manifestations
Les partisans du pouvoir ont organisé de leur côté leurs propres marches dans cinq villes dont la capitale, notamment en présence du Président.
"¡A la Revolución la defienden los revolucionarios! Y entre los revolucionarios, los comunistas vamos al frente. Jamás como élite, sino en calidad de fuerza consciente y comprometida." @DiazCanelB
— Presidencia Cuba (@PresidenciaCuba) July 11, 2021
"¡La calle es de los revolucionarios!".#SomosCuba #SomosContinuidad #Cuba🇨🇺 pic.twitter.com/6qgG03mR07
«Le peuple se mobilise contre la campagne de l'impérialisme contre Cuba.»
El pueblo se moviliza frente a la campaña del imperialismo contra #Cuba. La solidaridad internacional y los cubanos residentes en el exterior organizan el apoyoa la Nación #EliminaElBloqueo pic.twitter.com/hcRI3CciPS
— Bruno Rodríguez P (@BrunoRguezP) July 11, 2021
MSM will not show you this #Cuba https://t.co/9F6J8clnYY
— #SocialistSunday (@socialistsunday) July 12, 2021
Des affrontements ont éclaté par endroits: les manifestants se jetaient des pierres, des coups de feu se sont fait entendre. Il n’y a aucune information sur d’éventuelles victimes.
Des émeutes ont éclaté dans la ville de Matanzas, sur la côte septentrionale de l'île.
Breaking: Protesters have flipped over multiple vehicles during anti-government demonstrations in Matanzas, Cuba. pic.twitter.com/W9kWJiN9PT
— PM Breaking News (@PMBreakingNews) July 11, 2021
Les manifestants y ont pillé un magasin de vente contre des devises et renversé plusieurs voitures.
Relations Cuba-USA
Joe Biden a lui aussi réagi à ces manifestations en appelant le pouvoir cubain «à entendre son peuple et à répondre à ses besoins», dans un communiqué diffusé lundi par la Maison-Blanche.
«Nous nous tenons aux côtés du peuple cubain et de son appel clair à la liberté», a-t-il affirmé.
Les manifestations antigouvernementales ont aussi été applaudies par Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, qui a déclaré dans un tweet que son pays soutenait «la liberté d’expression et de réunion à Cuba».
The U.S. supports freedom of expression and assembly across Cuba, and would strongly condemn any violence or targeting of peaceful protesters who are exercising their universal rights. https://t.co/FjI8bUHoQE
— Jake Sullivan (@JakeSullivan46) July 12, 2021
es relations entre La Havane et Washington, qui sont loin d’être au beau fixe depuis longtemps, ont connu une certaine reprise entre 2014 et 2016 et ont été marquées par une visite du Président Barack Obama dans l’île en mars 2016. Elles se sont pourtant de nouveau détériorées avec l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump qui a renforcé les sanctions contre le pays.
Cet embargo ainsi que l'absence de touristes à cause de l’épidémie de Covid-19 ont confronté cet État à de nouvelles difficultés économiques et sociales. En outre, le pays connaît ces derniers temps une brusque remontée des cas de contamination qui se chiffrent, selon l’université Johns-Hopkins, à plus de 238.491 dont 1.537 décès pour une population de 11,3 millions d’habitants.
