Oliver Stone estime que Poutine a empêché les États-Unis de faire de la Russie leur «vassal»

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Oliver Stone - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2021
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Le réalisateur et producteur américain Oliver Stone affirme que Vladimir Poutine a réussi à empêcher la transformation de la Russie en un vassal des États-Unis lorsque Wall Street avait tenté de mettre la main dessus. Or, d’après lui, «nul ne doit avoir trop de pouvoir».
Le cinéaste américain oscarisé Oliver Stone, qui a fêté mercredi 15 septembre ses 75 ans, estime que les États-Unis et la Russie auraient pu être des partenaires, mais que la chance a été manquée.
«Une chance manquée. Les États-Unis auraient pu devenir un partenaire de la Russie, aurait pu aider à l’instar du plan Marshall, mais cela n’a pas eu lieu à cause de l’argent. Wall Street a décidé qu’il fallait s’emparer de la Russie, de son business… Poutine s’y est opposé et a défendu son pays. Sans lui, la Russie aurait été détruite et aurait été un vassal de l’Amérique», a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision russe Rossiya 24.
Selon lui, si Washington avait réussi à placer Moscou sous son contrôle, cela aurait été néfaste aussi bien pour les États-Unis que pour le reste du monde car ils «auraient été encore plus forts, se seraient transformés en une tyrannie».
«Nul ne doit avoir trop de pouvoir. Ce n’est qu’une loi de la nature, il doit y avoir un équilibre.»

Besoin d’un ennemi extérieur

Le cinéaste est convaincu que la Russie et les États-Unis pourraient coopérer dans la lutte contre le Covid-19, ainsi que dans la production d’énergie propre, notamment sur la base de l’énergie nucléaire russe.
Il estime cependant que Washington trouve intérêt à avoir un ennemi extérieur, comme le Venezuela, l’Iran ou Cuba, pour garantir des commandes à son immense complexe militaro-industriel.
«Pourquoi ne peuvent-ils pas s’arrêter? Parce que des sommes immenses sont en jeu. De l’argent et des marchés. Le problème ne réside pas en la Russie. En l’absence de la Russie, on aurait trouvé un autre ennemi», conclut le réalisateur.

Quatre Oscar et un documentaire sur Poutine

Oliver Stone, 75 ans depuis hier, a récolté tout au long de sa carrière de nombreux prix et récompenses, incluant quatre Oscar: celui du Meilleur scénario adapté pour Midnight express, deux du Meilleur réalisateur pour Platoon et Né un 4 juillet, un du Meilleur film pour Platoon. 
Depuis le début des années 2000 il s’est également essayé aux documentaires, en en tournant notamment un en quatre parties sur Vladimir Poutine en 2017.
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