La France rappelle ses ambassadeurs à Washington et Canberra pour consultations

Ministère français des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 17.09.2021
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La France rappelle pour consultations ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie, a annoncé ce vendredi 17 septembre le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le chef de la diplomatie française a annoncé le rappel pour consultations des ambassadeurs en poste à Washington et Canberra en réaction à la nouvelle alliance militaire tripartite AUKUS formée par l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Mercredi 15 septembre, le Président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue australien Scott Morrison ont annoncé un vaste pacte de sécurité dans la zone indopacifique, baptisé AUKUS et qui prévoit notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie.
Cette alliance a ainsi amené Canberra à rompre un contrat de près de 56 milliards d’euros passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels à propulsion diesel-électrique.
«L’abandon du projet de sous-marins de classe océanique qui liait l’Australie à la France depuis 2016, et l’annonce d’un nouveau partenariat avec les États-Unis [...] constituent des comportements inacceptables entre alliés et partenaires, dont les conséquences touchent à la conception même que nous nous faisons de nos alliances, de nos partenariats et de l’importance de l’indopacifique pour l’Europe», a indiqué Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

«Gravité exceptionnelle»

Selon lui, les annonces effectuées le 15 septembre par l'Australie et les États-Unis sont d'une «gravité exceptionnelle». Le ministre avait déjà qualifié la rupture du contrat franco-australien de «coup dans le dos» de la part de Canberra.
Le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, a de son côté estimé que «le terme de trahison n’est pas galvaudé vu le niveau d’investissement que la France avait mis». Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a quant à lui évoqué «une rupture de contrat moral» tout en relativisant l’impact économique de la décision australienne.
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