Le gouvernement algérien s’exprime sur la position de l’Union européenne concernant la présidentielle

© Sputnik . Selma Kasmi / Manifestation du 26 juillet 2019 à AlgerManifestation du 26 juillet 2019 à Alger
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Contrairement à la levée de bouclier suscitée par les déclarations de la présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen, le gouvernement algérien considère que la position de l’UE sur la présidentielle exprime un «plein respect du peuple et de l'État algériens».

Dans une déclaration à la presse, Hassan Rabehi, ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, a salué la position de l’Union européenne sur la présidentielle du 12 décembre, indiquant qu’elle dénotait son «plein respect du peuple et de l'État algériens», rapporte l’Algérie Presse service (APS). La position de l’UE se tient aux antipodes de celle exprimée par Marie Arena, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen, dénoncée par le chef de l’armée et la classe politique algériennes.

«Tout un chacun est libre d'exprimer sa position, mais l'UE en tant qu'institution regroupant tous les pays de l'Union, a exprimé son plein respect du peuple et de l'État algériens, mais aussi des mesures prises [...] pour garantir une élection libre, régulière et indépendante, et c'est l'objectif du peuple et de l'État algérien», a déclaré le ministre.

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Dans le même sens, le responsable a rappelé qu’une autorité «a été créée pour superviser toutes les étapes du processus électoral, allant de la préparation à la proclamation des résultats», ajoutant que cette élection «nous permettra d'élire un président de la République jouissant de la pleine souveraineté pour l'édification politique, juridique et administrative pour un meilleur avenir».

La position de l’UE

Maja Kocijancic, porte-parole du Service européen pour l'action extérieure, a précisé lundi 30 septembre dans une déclaration à l’APS la position de l’Union européenne (UE) sur la crise en Algérie, après la polémique déclenchée par les propos de Mme Arena.

«L’UE suit avec beaucoup d’attention les développements en Algérie et a encouragé depuis le début les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue et de responsabilité. Nous maintenons cette ligne», a-t-elle déclaré, soulignant que «nous espérons que les élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien, dans le respect des droits fondamentaux et dans un climat d’apaisement».

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Par ailleurs, Mme Kocijancic a indiqué qu’il était «important que les libertés d’expression, d’association et de réunion soient garanties aux citoyens comme prévu par la Constitution de la République algérienne», affirmant que ces droits fondamentaux «se trouvent au cœur des relations entre l’UE et l’Algérie».

La responsable a également mis en avant le partenariat entre l’UE et l’Algérie et réaffirmé l’engagement de l’UE «à continuer à approfondir les relations avec l’Algérie, dans le respect de la souveraineté du peuple algérien».

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Le samedi 28 septembre, Marie Arena avait annoncé une audition avec «un certain nombre d’acteurs» du mouvement du 22 février en Algérie, affirmant que les manifestants dans le pays «demandent effectivement et bien sûr que des élections soient organisées mais pas sous le modèle actuel, pas sous le régime actuel, pas avec les règles du régime actuel». «Ils demandent qu’il y ait des changements au niveau de la Constitution, qu’il y ait un pluralisme politique, qu’il y ait une liberté d’expression et d’association, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui en Algérie», avait-t-elle poursuivi.

Ces propos ont été considérés par de nombreux politiques algériens et par le haut commandement de l’armée comme «une tentative flagrante d’ingérence», visant à perturber la tenue de la présidentielle du 12 décembre.

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