Ex-président de l’Assemblée algérienne: «le Sahara occidental est marocain et rien d’autre»

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L’ancien président de la chambre basse du parlement algérien a donné son avis sur l’appartenance historique du Sahara occidental dans à entretien accordé à Tout sur l’Algérie (TSA). Il a également abordé l’avenir des relations entre Alger et Rabat à l’aune des changements politiques dans la région.

«En vérité, je considère, d’un point de vue historique, que le Sahara [occidental, ndlr] est marocain et rien d’autre», affirme dans un entretien à TSA Amar Saâdani, ex-président de l’Assemblée nationale populaire algérienne et ex-secrétaire général du FLN, parti au pouvoir dans le pays. Et d’ajouter que la région a «été enlevée au Maroc au congrès de Berlin».

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Évoquant la position de son pays sur cette question, M.Saâdani souligne que «que l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse».

Pour Amar Saâdani, «la relation entre l’Algérie et le Maroc est plus grande que cette question [du conflit au Sahara occidental, ndlr]».

«Je pense que la conjoncture est favorable car il y a l’élection d’un nouveau Président et le changement de système en Tunisie, l’Algérie se dirige vers une élection et un changement de système. La Libye aussi vit une transformation», explique-t-il, et de souligner que «tout cela peut concourir à relancer l’unité maghrébine comme l’ont voulue les vétérans du FLN et de tous les partis nationalistes, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de toute l’Afrique du Nord».

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L’ancien numéro trois de l’État algérien met également l’accent sur le fait que «que la question du Sahara [occidental, ndlr] doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations».

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Précédemment, dans un entretien accordé à France 24 Arabic, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, avait estimé que la révolution populaire qui se déroulait depuis le 22 février en Algérie ouvrait un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays. Il assurait alors que le rapprochement, la coopération et le dialogue entre tous les pays de la région étaient le seul moyen pour la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

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«L’Algérie de l’après-Bouteflika sera dans l’intérêt du Maroc. Et la décision naturelle des nouveaux responsables algériens est l’ouverture des frontières», avait-t-il déclaré, souhaitant au «peuple algérien un avenir prospère». Le responsable avait également souligné qu’il y avait «un espoir depuis plusieurs années, qui est toujours là».

En 1994, l’Algérie fermait sa frontière avec le Maroc, après que ce dernier a accusé les services de renseignement algériens de complicité dans l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech. L’Algérie conditionne la réouverture de la frontière par un accord de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.

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