Pourquoi le chef de l’État algérien a-t-il remplacé le PDG du groupe pétrolier national?

© AP Photo / Hasan Jamali, FileExtraction du pétrole
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Dans un communiqué officiel, la présidence de la République algérienne a annoncé la nomination d’un nouveau PDG de l’entreprise nationale des hydrocarbures, sans pour autant indiquer la raison qui a motivé cette décision.

Le jour même de l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures par l’Assemblée populaire nationale (APN), le chef de l’État algérien par intérim Abdelkader Bensalah a nommé un nouveau PDG à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach). Le communiqué de la présidence de la République, relayé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), a annoncé cette nomination sans pour autant la justifier.

«Le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, a nommé, jeudi [14 novembre, ndlr] dernier, Kamel-Eddine Chikhi au poste de président-directeur-général du groupe Sonatrach en remplacement de Rachid Hachichi, dont il a été mis fin aux fonctions, en cette qualité», indique la note.

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Rachid Hachichi avait lui-même été choisi en avril pour remplacer Abdelmoumen Ould Kaddour, limogé quelques jour après la démission le 2 avril de l’ex-Président de la République Abdelaziz Bouteflika.

Kamel-Eddine Chikhi était aux commandes du groupe pétrolier algérien en sa qualité de directeur des partenariats.

Le contexte de la nouvelle loi sur les hydrocarbures

En plein débat sur le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures, le ministre algérien de l’Énergie Mohamed Arkab a déclaré le 29 octobre devant la Commission des affaires économiques à l’Assemblée populaire nationale (APN) que «60% des réserves initiales d’hydrocarbures du pays étaient épuisées». Il a précisé que cette situation résultait de la hausse de la consommation locale et de l’exportation, selon l’Algérie Presse Service (APS).

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Le responsable a mis en garde contre le déficit structurel qui sera engendré entre l’offre et la demande à l’horizon 2025-2030, qui «impactera certainement nos engagements envers les clients étrangers en ce qui concerne les contrats d’exportation du gaz dont les principaux seront renouvelés en 2019 et 2020».

Mohammed Arkab avait déjà confié que l’une des raisons qui avaient poussé le gouvernement à réviser cette loi était le faible taux d’exploration pétrolière enregistré ces dernières années par rapport à l’objectif fixé. Il a ainsi rappelé que sur un total de 67 sites d'exploration, qui font l’objet d'appels d'offres internationaux depuis 2005, il n'a été enregistré à ce jour que 19 offres et 13 contrats signés.

Pour le quotidien algérien L’Expression, ce changement à la tête de la Sonatrach annoncerait une rupture avec les anciennes méthodes de gestion du groupe pétrolier qui fait actuellement face à des difficultés pour renouveler les réserves du pays.

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