L’Algérie «a désormais un nouveau gouvernement avec lequel la France veut travailler», a déclaré mardi 21 janvier à Alger le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à l’issue de son entretien avec son homologue algérien Sabri Boukadoum, rapporte l’agence officielle Algérie Presse Service (APS). Cette visite intervient après une période de flou dans les relations entre les deux pays marquée par les déclarations sévères à l’égard de la France tenues par le chef de l’État algérien Abdelmadjid Tebboune lors de sa campagne présidentielle. Il avait accusé Paris, notamment son chef de la diplomatie, d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie.
«L’Algérie a connu, au cours de l’année écoulée, une phase décisive dans son histoire», a déclaré le chef de la diplomatie française. «Nous avons en permanence, tout au long de cette période, répété toujours la même chose: c’était aux Algériens et à eux seuls de décider de leur avenir et trouver ensemble le chemin d’un dialogue démocratique, parce que cela faisait partie du respect que nous avons pour la souveraineté de l’Algérie», a-t-il ajouté.
Les relations algéro-françaises post-présidentielle
Saluant la tenue de la présidentielle du 12 décembre en Algérie qui a abouti à l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, M.Le Drian a relevé qu’«il y a désormais un nouveau gouvernement avec lequel la France veut travailler».Dans le même sens, le ministre a salué «l’ambition exprimée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour réformer l’Algérie en profondeur, refonder l’État de droit et des libertés, relancer et diversifier l’économie conformément aux aspirations exprimées par les Algériens, ainsi que son engagement à conduire le pays dans un esprit de dialogue afin que tous les Algériens puissent s’exprimer sur ces réformes».
Tout en souhaitant au Président Tebboune de «réussir dans cette mission», Jean-Yves Le Drian a exprimé la volonté de son pays d’ouvrir une «nouvelle phase» dans ses relations bilatérales avec l’Algérie. Les deux pays «partagent la volonté de réengager leurs échanges au plus haut niveau […] afin de lancer une nouvelle dynamique dans tous les secteurs de coopération».
La coopération bilatérale sur le dossier Libyen
Sur la question de l’instabilité dans la région du Sahel, M.Le Drian a fait savoir que les deux pays «vont également faire le point […] sur la base de l’objectif commun de sécurité et de lutte contre le terrorisme».
Pour ce qui est des questions internationales, le ministre a déclaré que «la France et l’Algérie ont une convergence de vues et notre concertation est primordiale», soutenant que «l’Algérie est une puissance d’équilibre et de paix, fermement attachée au respect de la souveraineté des États et au dialogue politique». «Elle est écoutée et respectée et sur ces bases-là, nous pouvons avoir ensemble une relation extrêmement forte», a-t-il conclu.Emmanuel Macron a eu mardi 17 décembre un entretien téléphonique avec le nouveau dirigeant algérien Abdelmadjid Tebboune lors de laquelle il l’a félicité pour sa victoire à l'élection présidentielle du 12 décembre. Précédemment, le Président de la République française avait indiqué avoir «pris note de l’annonce officielle que Monsieur Tebboune a remporté l’élection présidentielle algérienne dès le premier tour». Ces propos ont suscité une réaction âpre d'Abdelmadjid Tebboune qui a promis de «ne pas répondre» au chef d'État français.
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