Suite à l’annonce faite mardi 17 mars par le ministère public marocain de poursuivre en justice toute personne qui diffuse des fake news sur la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) informe dans un communiqué publié et relayé le même jour par l’agence officielle Maghreb Arabe Presse (MAP) de l’arrestation de la directrice d’un établissement de crédit à Marrakech «pour son implication présumée dans la publication d’une fausse information».
La DGSN précise que la mise en cause, 44 ans, «avait publié, sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée un enregistrement sonore dans lequel elle prétend que l’état d’urgence a été instauré dans la ville de Marrakech et que des bataillons de l’armée ont été déployés, à cause de la propagation de cas présumés d’infection au Covid-19 dans plusieurs établissements touristiques».Dans le même sens, la note indique que la prévenue a incité «les citoyens [marocains, ndlr] et les étrangers à ne pas visiter la ville de Marrakech qu’elle a qualifiée, de façon trompeuse, d’épicentre de propagation de la pandémie».
L’intéressée a été placée en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et les conséquences sur l’ordre public de cet acte condamné par la loi, conclut la DGSN.
Auparavant, la Direction générale de la Sûreté nationale avait déjà annoncé plusieurs arrestations pour le même chef d’accusation.
La mise en garde du ministère public
En raison de la diffusion de plusieurs fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux, faisant état d’une propagation gravissime de la pandémie du coronavirus au Maroc, le ministère public a annoncé sa décision de poursuivre en justice toute personne qui diffuse des informations erronées, indique un communiqué officiel relayé mardi 17 mars par la MAP.
Le document informe par ailleurs que plusieurs enquêtes sont en cours et que des actions pénales ont été engagées contre les auteurs de telles informations.
Selon l’article 72 du code pénal marocain, des amendes allant de 20.000 à 200.000 dirhams (4.950 à 49.500 euros) sont prévues contre toute personne qui a «publié, diffusé ou transmis, de mauvaise foi, une nouvelle fausse, des allégations, des faits inexacts […]».
D’après le dernier bilan officiel du ministère marocain de la Santé, 49 cas confirmés de contamination au coronavirus ont été identifiés dans le royaume chérifien qui déplore deux décès, dont une femme de 89 ans à Casablanca, mais enregistre un cas de guérison.
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