«L’Algérie a raté son entrée dans le XXIe siècle», affirme le ministre de l'Enseignement qui table sur l'anglais

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Le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déclaré ce 18 mai que l’université allait s’engager dans la généralisation de l’enseignement en anglais de «manière graduelle mais déterminée», citant l’exemple du campus de Sidi Abdallah.

À l’occasion de la Journée de l’étudiant commémorant le 19 mai 1956 en Algérie, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Chems Eddine Chitour, a remis sur la table ce lundi 18 mai lors de son passage sur les ondes la Chaîne 3 de la Radio nationale la nécessité de l’enseignement en anglais dans tous les établissements universitaires du pays.

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«L’Algérie a raté son entrée dans le XXIe siècle et devra donc tout faire pour prendre le train de la modernité», confie le ministre. Il ajoute que «penser le futur», c’est faire appel aux acquis «de la science, du savoir-faire et des nouvelles technologies».

M.Chitour estime que l’université algérienne ne peut en aucun cas faire l’impasse sur le passage à la généralisation de l’enseignement en anglais dans le cadre d’une stratégie nationale progressive.

«Tous les pays du monde écrivent, enseignent et publient en anglais et l’Algérie ne doit pas se tenir en marge du monde», souligne le responsable. «Nous devons aller vers une généralisation de l’anglais à l’université de façon apaisée […] et à petites touches, et non d’une façon brutale», prévient-il, car «si nous y allons brutalement, nous risquons de renverser la machine».

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Selon le Pr Chems Eddine Chitour, toutes les grandes écoles du pays seront implantées dans le campus de Sidi Abdallah pour ainsi «donner une visibilité d’avenir à la nation». De plus, l’enseignement s’y fera en anglais.

Ce joyau de la science et de la technologie que «l’Algérie a la chance de posséder», et qui sera incessamment opérationnel, abritera des écoles de mathématiques, physique, informatique, intelligence artificielle, robotique et autres matières pour y développer des technologies de pointe «quelle que soit la santé financière du pays», ponctue-t-il.

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Le responsable a ajouté que des écoles de médecine, de sciences économiques quantitatives, de droit de la mer, de l’espace ainsi que des conflits internationaux seront également implantées dans le campus «afin d’être en phase avec ce qui se passe ailleurs dans le monde».

Enfin M.Chitour juge important que l’État prenne toutes les mesures nécessaires pour garder les cadres qui y seront formés, en leur offrant un statut particulier pour qu’ils choisissent de rester en Algérie qui a jusqu’ici «formé pour l’étranger», avançant les chiffres de 20.000 à 25.000 hauts diplômés «qui partent sous d’autres cieux».

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