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La nouvelle Constitution algérienne qui autorise l’envoi de troupes armées à l’étranger ne remet nullement en cause «le principe fondamental de non-ingérence» de la diplomatie du pays dans les affaires internes d’autres États, a déclaré à la Radio nationale le président du Comité d’experts qui a rédigé la nouvelle mouture.
La scène politique algérienne est divisée sur la réforme contenue dans les articles 30 et 95 de la nouvelle mouture de la Constitution relative à la question de l’envoi de troupes militaires à l’étranger. Certains y voient un danger d’asservissement de l’Armée nationale populaire (ANP) aux intérêts des grandes puissances impérialistes. D’autres pensent que ce réajustement de la doctrine militaire algérienne est nécessaire en raison de l’évolution du concept de sécurité nationale à l’aune des grands bouleversements que connaît le monde actuellement, notamment après la crise du Covid-19.
Dans un entretien accordé mardi 2 juin à la Chaîne 3 de la Radio nationale, le Pr Ahmed Laraba, spécialiste en droit constitutionnel et président du Comité d’experts qui a formulé la nouvelle mouture de la Constitution, a remis les pendules à l’heure, expliquant la vraie portée de cette réforme.
De quoi il s’agit-il?
Le fait que l’Algérie puisse participer à des opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’Onu, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des États arabes «ne signifie pas qu’elle a rompu avec son principe fondamental de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres États», précise M.Laraba qui appelle à «distinguer les opérations de maintien de la paix et les interventions militaires dans des pays tiers».
Il s’agit de forces d’interposition entre des belligérants une fois que l’accord de paix est signé, explique-t-il, soulignant que ces opérations «sont strictement défensives». Avec ces nouvelles dispositions, à l’instar des constitutions d’autres pays africains — y compris voisins comme le Maroc, l’Égypte et la Tunisie qui ont déjà participé à des opérations de maintien de la paix, notamment en Afrique — l’Algérie deviendra «un pays plus que jamais exportateur de la paix», assure le Pr Laraba. Il précise ponctue cependant que «le dernier mot revient au président de la République et au Parlement».
La position de l’armée
Lors d’un débat tenu le 19 mai à la télévision nationale, le lieutenant-colonel Mustapha Merah, membre de la direction de la communication, de l’information et de l’orientation (DCIO) à l’état-major de l’ANP, a affirmé que les articles 30 et 95 de la nouvelle Constitution définissant les conditions «de l’envoi de troupes de l’armée nationale populaire à l’étranger [sont, ndlr.] une protection pour l’armée».
En effet, l’article 95 autorise le Président de la République à «envoyer des unités de l’armée à l’étranger après vote de la majorité du Parlement par les deux tiers de ses membres».
«C’est une protection parce qu’elle s’appuie dans cette question sur la volonté populaire qui est incarnée par le Parlement, avec ses deux chambres. Cette disposition ferme la porte à toute action en dehors du cadre de la Constitution. Cet amendement signifie que c’est la volonté populaire qui est souveraine, et c’est elle qui décide», a soutenu Mustapha Merah.
Pour l’histoire, aucune disposition dans toutes les constitutions algériennes, de celle de 1964 à celle de 2016, n’interdisait au chef de l’État l’envoi de troupes à l’étranger, que ce soit pour participer à des batailles aux côtés d’autres armées ou dans le cadre d’opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’Onu. Et pour cause, le Président Houari Boumediene (1965-1979) a engagé l’ANP dans plusieurs conflits à l’étranger comme ceux des guerres israélo-arabes de 1967 et 1973 et les opérations de maintien de la paix en Afrique.
Les impératifs de la nouvelle donne internationale
L’embrasement de la Libye et de toute la région du Sahel suite au déclenchement du Printemps arabe a fait augmenter le risque terroriste sur l’Algérie et tous les pays de la région. La défaite des organisations terroristes en Syrie et en Irak et leurs tentatives de se redéployer dans la région du Sahel accroît considérablement cette menace. Et pour preuve, le 16 janvier 2013, le plus grand complexe gazier algérien de Tiguentourine à In Amenas, dans le sud du pays, a été attaqué par un groupe terroriste venu de Libye, causant la mort de 67 personnes et la paralysie de ce site stratégique pour l’économie algérienne pendant plus d’un an.
L’ex-colonel de l’ANP et professeur en sciences politiques Ahmed Adimi a dit dans une déclaration au journal francophone El Watan que «la mondialisation a imposé ses principes, ses valeurs et ses méthodes [et] l’après-coronavirus va imposer aussi ses principes, ses valeurs et surtout ses méthodes». «Ne pas s’ingérer dans les affaires des autres est un principe louable, à condition qu’il ne touche pas à la sécurité du pays et ne l’expose pas au danger».
Il a par ailleurs appelé les dirigeants à bien mesurer l’impact de ces nouveaux enjeux et à promouvoir une nouvelle politique extérieure en conjuguant «son génie diplomatique, son poids économique et sa puissance militaire avec la nouvelle donne qu’est la communication».
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