Des violences éclatent à la mosquée Al-Aqsa alors qu'Israël célèbre la Journée de Jérusalem

© AFP 2023 AHMAD GHARABLItensions près de la mosquée Al Aqsa
tensions près de la mosquée Al Aqsa  - Sputnik Afrique, 1920, 10.05.2021
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Des Palestiniens munis de pierres ont affronté ce lundi 10 mai des policiers israéliens qui ont répliqué avec des tirs de grenades incapacitantes devant la mosquée Al-Aqsa, lors d'une nouvelle vague de violences à Jérusalem, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 180 Palestiniens ont été blessés dans les violences, dont plus de 80, y compris une personne dans un état critique, ont été transférés dans des hôpitaux.

La tension est particulièrement vive en cette journée qui marque la célébration de Yom Yeroushalayim, la Journée de Jérusalem, durant laquelle Israël commémore la prise de la partie orientale de Jérusalem durant la guerre des Six Jours en 1967.

La mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam, est au cœur des affrontements depuis plusieurs jours en cette période de ramadan.

Dans le but d'apaiser les tensions, la police israélienne a interdit aux groupes juifs de se rendre, à l'occasion de la Journée de Jérusalem, sur l'esplanade des Mosquées qui abrite Al-Aqsa et que les Israéliens appellent mont du Temple, car ils le considèrent comme le site des temples juifs bibliques.

La police envisage également de dévier le parcours de la marche traditionnelle de cette Journée de Jérusalem au cours de laquelle des milliers de jeunes juifs brandissant le drapeau israélien traversent la porte de Damas et le quartier musulman de la vieille ville.

Selon des témoins, la police a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc sur des centaines de Palestiniens qui leur lançaient des pierres sur l'esplanade pavée d'Al-Aqsa.

«Les Palestiniens extrémistes avaient prévu bien à l'avance de mener des émeutes aujourd'hui sur le mont du Temple», a écrit sur Twitter Ofir Gendelman, porte-parole du Premier ministre Benyamin Netanyahou. «Ce que nous voyons maintenant en est le résultat».

La police a déclaré avoir déployé des milliers d'agents dans les rues de Jérusalem et sur les toits pour maintenir le calme.

Expulsions

Les tensions ont également été alimentées par le projet d'expulsions de plusieurs familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est.

Le procureur général d'Israël a obtenu dimanche le report d'une audience de la Cour suprême prévue lundi dans le cadre de cette affaire d'expulsions qui menaçait d'attiser la violence.

Une juridiction de première instance s'était prononcée en faveur des colons juifs qui réclamaient les terres où se trouvent les maisons des Palestiniens, décision considérée par ces derniers comme une tentative d'Israël de les chasser de Jérusalem.

Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a fait part à son homologue israélien dimanche 9 mai de ses «graves préoccupations» concernant la situation à Jérusalem, y compris les expulsions potentielles.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également exprimé dimanche son inquiétude.

Les militants palestiniens de la bande de Gaza, qui ont condamné les actions israéliennes à Jérusalem, ont tiré au moins trois roquettes en direction d'Israël lundi, après avoir lancé quatre projectiles la veille, a déclaré l'armée israélienne.

Aucune victime ni aucun dégât n'a été signalé.

Israël a répondu à l'attaque de dimanche par des tirs contre des positions appartenant au Hamas, le mouvement islamique qui dirige la bande de Gaza.

Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme sa capitale, y compris la partie orientale qu'il a annexée sans la reconnaissance de la communauté internationale.

Les Palestiniens souhaitent que Jérusalem-Est soit la capitale d'un État qu'ils veulent créer en Cisjordanie et à Gaza.

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