Revue de la presse russe du 16 juillet

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MOSCOU, RIA Novosti

Nézavissimaïa gazéta

En cette fin de saison politique, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est parti pour l'Italie et la France. A Rome et à Paris le chef de la diplomatie russe s'entretient avec ses homologues italien et français, bien sûr, mais il est aussi reçu par les présidents. Jeudi Sergueï Lavrov a rencontré le chef de l'Etat italien, Azeglio Ciampi, ainsi que le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi. Aujourd'hui il sera reçu au Palais de l'Elysée par Jacques Chirac.

Selon les journaux italiens, les pourparlers que Sergueï Lavrov a eus en Italie ont dans une grande mesure préparé la visite officielle que Silvio Berlusconi doit effectuer en Russie. On sait que ce dernier entretient des rapports très chaleureux avec Vladimir Poutine, écrit la Nézavissimaïa gazéta. Cela s'est révélé tout particulièrement durant le second semestre de 2003, lorsque le chef du gouvernement italien, qui assurait à l'époque la présidence tournante à l'Union européenne, avait publiquement soutenu la politique poursuivie par le Kremlin en Tchétchénie et préconisé l'adhésion de la Russie à l'UE.

L'Italie reste l'un des principaux partenaires de la Russie, poursuit la Nézavissimaïa gazéta. C'est le deuxième plus important partenaire commercial ouest-européen de la Russie. Cette année les échanges se sont chiffrés à 10,9 milliards de dollars. Le ministère russe des Affaires étrangères relève que les deux pays ont conçu des projets assez prometteurs dans le secteur énergétique ainsi que dans le domaine des petites et moyennes entreprises.

Sergueï Lavrov et son homologue italien, Franco Frattini, ont envisagé les moyens à mettre en oeuvre pour renforcer la coopération entre Moscou et Rome dans le cadre du Conseil permanent de partenariat Russie-UE et du Conseil Russie-OTAN.

Jeudi Sergueï Lavrov a quitté l'Italie à destination de la France. Vendredi matin il sera reçu par le président Jacques Chirac. Ensuite il se rendra au Quai d'Orsay où il déjeunera avec son homologue français, Michel Barnier. La Nézavissimaïa gazéta a appris auprès du ministère français des Affaires étrangères qu'une grande portée était accordée à cette visite du moment que les relations avec la Russie figuraient parmi les premières priorités. La France est le quatrième plus important partenaire commercial de la Russie en Europe (après l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne), relève la Nézavissimaïa gazéta.

Kommersant

Le Groupe de travail pour l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunit vendredi à Genève. Les négociateurs russes sont pleins d'optimisme. Avant le début de la réunion d'aujourd'hui le principal négociateur russe, Maxime Medvedkov, qui est aussi directeur du département des pourparlers commerciaux du ministère du Développement économique et du Commerce, a déclaré ceci à Kommersant:

Nous sommes en passe d'accéder à la phase finale des négociations. En dix ans nous avons examiné quelque quinze cents problèmes et remis à l'OMC plusieurs dizaines de milliers de renseignements sur le régime commercial de la Russie, sa législation, etc. Nous avons émis un nombre considérable d'exigences. A l'heure qu'il est, nous ne nous attendons plus à ce que de nouveaux impératifs soient émis, notamment en ce qui concerne l'accès aux marchés des marchandises et des services. Cela signifie que nous disposons déjà d'une matrice dans le cadre de laquelle nous allons pouvoir achever les négociations.

J'espère que dans les jours à venir la dernière main sera mise au rapport du Groupe de travail, ce qui permettrait de nous atteler à sa troisième rédaction. Ce qui constituerait déjà une assise pour l'achèvement des négociations sur les questions systémiques. D'une manière générale, on peut dire qu'une percée s'est produite dans le processus de négociation. Cela dit, beaucoup va dépendre maintenant de la souplesse de nos partenaires.

Vrémia novosteï

Après deux journées de très difficiles négociations à Moscou, les membres de la Commission mixte de contrôle (CMC) pour le règlement du conflit osséto-géorgien, ont signé un document final tard jeudi soir. Cela devrait signifier que la CMC fonctionne toujours en tant que seule instance habilitée à régulariser la situation dans la zone du conflit. Cependant on en doute lorsque l'on lit le protocole rédigé après deux jours consacrés à "arrondir les angles". La chose essentielle sur laquelle les parties sont tombées d'accord, c'est le retrait de toutes les forces armées de la zone du conflit à l'exception de la force de maintien de la paix. Or, c'est exactement ce que prescrivait le protocole signé le 2 juin à Tskhinvali (la capitale de l'Ossétie du Sud) par les parties. Cependant, cette condition n'a pas été respectée et la tension a commencé à grimper dans la zone du conflit. Cette escalade a eu comme point culminant l'interception par la partie géorgienne d'un fret militaire destiné aux soldats de la paix russes, ainsi que la saisie d'un convoi russe transportant une aide humanitaire.

Dans le présent protocole le point concernant l'aide humanitaire est mentionné à part: les parties reconnaissent encore une fois que ces frets bénéficient d'un régime douanier particulier comme cela est prévu par l'accord signé à Dagomys en 1992. Le document comporte deux autres appels. L'un demande aux médias de ne pas attiser la tension autour de la situation en Ossétie du Sud tandis que l'autre exhorte les dirigeants de la Géorgie et de l'Ossétie du Sud à tout faire pour que les tirs à vue ne reprennent plus dans la zone du conflit, écrit le quotidien Vrémia novosteï.

Izvestia

Jeudi le patron de la Banque centrale (BC) de Russie, Sergueï Ighnatiev, a déclaré que son établissement respecterait sans difficulté la loi sur la garantie des dépôts des particuliers d'un montant ne dépassant pas 100.000 roubles (le dollar s'échange contre environ 29 roubles) relèvent les Izvestia. Réalisant un bénéfice annuel de quelque 40 milliards de roubles par an, la BC ne remarquera presque pas le versement de quelques dizaines de millions de roubles. Prenant la parole devant le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement), Sergueï Ighnatiev a déclaré que grâce à ses efforts la crise bancaire avait été dépassée. Les sénateurs impressionnées ont adopté le texte à l'unanimité. Toutefois, les experts ne partagent pas leur optimisme et s'attendent au déferlement d'une nouvelle vague de la crise bancaire pour le mois d'août.

Le sénat a voté à l'unanimité le projet de loi en vertu duquel la BC de Russie s'engage à rembourser les dépôts de moins de 100.000 roubles des banques en faillite. Un deuxième texte autorisera la BC à contrôler les taux d'intérêt proposés par les banques. S'ils semblent anormalement élevés, la BC pourra les baisser de sa propre autorité. Autrement dit, désormais, si les banques ne disposent pas de ressources appropriées, elles ne pourront plus allécher le client en faisant miroiter des taux d'intérêts élevés, conclut le quotidien de la place Pouchkinskaïa.

Gazéta

La municipalité de Moscou a décidé qu'à partir de 2005 elle ne constituerait plus de stocks de vivres. A la place elle créera un fonds de réserve qui éventuellement pourra servir à l'achat du quart des produits alimentaires consommés annuellement. Cet argent pourra aussi être utilisé pour des interventions destinées à faire baisser les prix sur le marché alimentaire de Moscou, indique le journal. Par conséquent, les fonds publics seront le garant de la sécurité alimentaire: si les producteurs veulent relever les prix de leurs produits, la municipalité pourra riposter en jetant sur le marché des denrées à prix abaissés.

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