Revue de la presse russe du 26 août

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MOSCOU, RIA Novosti

Kommersant

Un expert du KGB commente les crashs

Dans la nuit de mardi à mercredi, deux avions Toupolev, un Tu-154 et un Tu-134, se sont écrasés en Russie en faisant, selon certaines informations, 93 morts. Les appareils ont explosé dans l'air quasiment au même moment.

Le premier chef des unités d'experts en explosifs du KGB de l'URSS, Vladimir Mikhaïlov, a déclaré dans une interview au quotidien "Kommersant" qu'il ne se hâterait pas de conclure à l'absence de signes d'attentat.

En 1979, après une série de catastrophes aériennes, plusieurs appareils ont été détruits à l'explosif au sol à la demande des dirigeants du KGB, explique-t-il. Il a été alors établi que pour être sûr d'avoir trouvé la vraie cause d'un crash il est nécessaire de ramasser et d'exposer dans un hangar spécial tous les fragments de l'avion détruit pour soumettre ensuite chaque pièce à une analyse chimique. Cela demande plus d'un jour voire plus d'un mois. Toute déclaration avant cette analyse ne tient pas debout.

Pour faire exploser un avion, deux cents grammes d'explosif suffisent quand on sait où les loger, affirmer Vladimir Mikhaïlov. Or il n'est pas facile de trouver en quelques heures le lieu de l'explosion parmi les innombrables fragments d'un appareil détruit.

Vladimir Mikhaïlov s'est déclaré préoccupé, en tant que spécialiste, par certaines circonstances liées aux catastrophes récentes. "Premièrement, c'est l'explosion sur un arrêt de bus qui les a précédées (selon certaines hypothèses, elle devait détourner l'attention). Deuxièmement, c'est l'heure des crashs. Dans les deux cas, à ce que je sache, ils se sont produits à tant heures moins trois ou moins cinq minutes. Cela arrive généralement lorsqu'on utilise une minuterie. Et troisièmement, les deux avions ont décollé du même aéroport et suivaient des itinéraires intérieurs où le contrôle de sécurité est moins strict. Les deux se dirigeaient vers le Sud où la situation n'est pas calme à l'heure actuelle", a expliqué l'expert.

Izvestia

La Chine a besoin du pétrole de Ioukos, pas de sa filiale

Mercredi les autorités de la Chine ont démenti officiellement l'information selon laquelle des sociétés chinoises souhaitaient acheter la principale unité de production de Ioukos, Iouganskneftegaz. La Chine se déclare en même temps prête à lui accorder un crédit à hauteur de 3 milliards de dollars pour prépayer les futures livraisons de pétrole, informe le quotidien "Izvestia".

Ioukos est l'unique fournisseur de la Chine. Le groupe pétrolier entre pour 6% à 9% dans les importations de pétrole chinoises. L'intérêt que les sociétés chinoises ont pour le pétrole russe est si vif qu'elles sont prêtes à financer elles-mêmes le transport de brut par les chemins de fer russes, souligne le journal. Cependant, les Chinois prennent leurs distances sur les actifs de Ioukos. "Son problème est une affaire intérieure de la Russie. La Chine n'a aucune intention de s'ingérer. Nous sommes persuadés que ce problème n'aura pas d'effet négatif sur les processus de coopération dans le domaine de l'énergie entre la Chine et la Russie", souligne le service de presse de l'ambassade de Chine à Moscou.

D'autre part, hier au cours de la réunion d'une sous-commission russo-chinoise, le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Viktor Khristenko, a souligné qu'un programme de mise en valeur de gisements de gaz en Sibérie orientale et en Extrême-Orient était en cours d'élaboration et a évoqué à cette occasion les perspectives de la coopération avec la Chine dans ce domaine.

Vedomosti

Le marché pharmaceutique russe peut augmenter de 1,5 fois en 2005 au lieu des 10% pronostiqués

On attend qu'un tel essor lui soit assuré par le "Programme fédéral d'approvisionnement de certaines catégories de population en médicaments". L'Etat se propose d'affecter 1,8 milliard de dollars de fonds budgétaires à la réalisation.

Ainsi quel'a annoncé au quotidien "Vedomosti" un représentant du service de presse du ministère des Finances, le bénéficiaire final de ces fonds sera le Service fédéral de surveillance de la santé publique qui lancera en septembre un appel d'offres à l'attention des sociétés pharmaceutiques et des distributeurs pour "choisir les fournisseurs et les partenaires (distributeurs) du programme".

Un expert de "Farexpert", Svetlana Groudatchéva, affirme que seuls les "distributeurs nationaux" sont à même de mener à bien un tel programme.

Le directeur pour le développement des affaires de la société Pfizer, Alexandre Chibaev, considère le nouveau programme comme un "pas en direction du marché civilisé", bien qu'il ne sache pas encore comment il fonctionnera en pratique. La "maturité" de projet a été remise en doute par Igor Chitchanine, directeur général du groupe-conseil ASGO qui travaille avec les producteurs étrangers : "On ne comprend absolument pas les règles du jeu, comment l'Etat coopérera avec les producteurs. L'essentiel est que ce projet soit accessible à tous et non pas à quelques-uns des joueurs".

Novye Izvestia

La tanière du "Satan" détruite sous les yeux des observateurs internationaux

Conformément au traité américano-russe sur la réduction des armements offensifs (START-2), un silo d'un des plus terribles arsenaux au monde - les missiles balistiques russes "Satan" (SS-18 d'après la classification de l'OTAN) - a été détruit ces jours-ci près de Kartaly, ville de l'Oural du Sud. Les analogues étrangers de cette arme n'ont pas encore été créés.

Le terrain a été encerclé dans le rayon de 500 m de l'épicentre de l'explosion prévue, fait savoir le journal "Novye Izvestia". Les soldats ont bloqué un secteur de l'autoroute voisine. Après l'annonce de l'état d'alerte d'une minute, une explosion a retenti exactement à 14 h, heure locale. Le "champignon" s'élançant en haut ressemblait non pas à l'amanite nucléaire "tue-mouche" connue par les séquences des actualités, mais plutôt à une "morille" frêle. Cette forme est due à la manière particulière dont sont placées les charges: l'onde explosive doit être verticale.

Une heure plus tard, il était possible de voir les résultats. Sur la place d'un puits de 40 mètres de profondeur construits en anneaux de béton, il y avait un trou à demi rempli. Le couvercle carré massif de 140 tonnes qui recouvrait le silo de 60 mm d'épaisseur se trouvait un peu plus loin. Après les travaux appropriés, rien ne rappellera plus le silo du "Satan". A en juger par le budget militaire établi ces jours-ci, ce ne sera pas une lourde perte pour la défense de la Russie, a résumé le journal.

Vremia novostei

La loi est inefficace dans la lutte contre le spam

Le volume du courrier non sollicité (spam) répandu en provenance de Russie ne représente que 1,5 % de l'indice mondial. Les experts l'expliquent en disant qu'Internet russe joue un rôle insignifiant dans la Toile mondiale et que la part du spam répandue en provenance de tel ou tel pays est proportionnelle à celle des ordinateurs branchés sur Internet.

Pour envoyer le courrier, les spammeurs utilisent de plus en plus souvent non pas leurs propres ordinateurs, mais les systèmes rompus des internautes qui n'en sont pas au courant. De plus, les ordinateurs à bande large d'accès présentent une valeur particulière pour les malfaiteurs. D'après la compagnie J'son & Partners, la proportion de ces ordinateurs n'est pas grande en Russie: environ 20 %. Qui plus est, estime Boris Ovtchinnikov, analyste de cette compagnie, "la plupart des internautes russes sont branchés par les réseaux locaux, dont le débit n'est pas élevé". Par conséquent, si un ordinateur devient une machine à envoyer du spam, l'administrateur du Réseau l'apprend tout de suite.

D'ailleurs, il n'est pas exclu que le nombre des spammeurs russes s'accroisse, car, comme l'a déclaré récemment Evgueni Kaspersky, chef des études anti-virus du "Laboratoire Kaspersky", "en raison de l'imperfection de la législation russe sur la lutte contre les viols des logiciels, la Russie peut s'avérer attrayante pour les hackers (notamment, pour la diffusion du spam)".

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