Revue de la presse russe du 22 septembre

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MOSCOU - RIA-Novosti.

Kommersant

Guerachtchenko: YOUKOS n'annoncera pas elle-même sa faillite

Une réunion du Conseil des directeurs de la compagne pétrolière YOUKOS consacrée à la situation extraordinaire concernant le remboursement des dettes se tient aujourd'hui à Moscou. Interviewé par le quotidien "Kommersant", Viktor Guerachtchenko, président du Conseil des directeurs, a expliqué comment il voit les perspectives de la compagnie et pourquoi la compagnie ne veut pas annoncer sa faillite.

Selon lui, la politique appliquée à l'égard de YOUKOS est coordonnée, mais "pas par le fonctionnaire supérieur du pays": "Il est plutôt désinformé". L'objectif principal poursuivi actuellement par les structures de l'Etat consiste à mener les choses jusqu'à la faillite de YOUKOS et de verser ses actifs dans "Rosneft" ou "Gazprom", a déclaré Viktor Guerachtchenko. Cependant, "YOUKOS n'annoncera pas sa faillite et essaiera de faire tout son possible en vue de s'acquitter de ses engagements et des griefs qui lui sont avancés par le fisc". Comme l'a expliqué Viktor Guerachtchenko, la faillite de la compagnie, si elle l'annonce elle-même, est plus avantageuse aux créditeurs. Les banques qui ont annoncé le défaut de paiement de YOUKOS auront un droit prioritaire au recouvrement des sommes dues. Mais l'annonce prématurée de la faillite peut être qualifiée de faillite simulée, ce qui est lourd de nouvelles poursuites, y compris judiciaires, pour les employés de YOUKOS.

A la question de savoir si YOUKOS réussira à surmonter le conflit avec les autorités, Viktor Guerachtchenko a répondu qu'il fallait "s'entendre": "Comme me le disent nos experts, lorsqu'une entente interviendra avec les autorités, les actions de YOUKOS doubleront tout de suite et le marché des valeurs augmentera de 20 %". Selon lui, les autorités craignent que Mikhail Khodorkovski ne reste copropriétaire de la compagnie, malgré tous les efforts déployés en vue de l'éloigner de YOUKOS.

Vremia novostei

Le hadj-2005: les pèlerins russes auront affaire au ministère de l'Intérieur et aux gardes-frontières

Les musulmans de Russie qui désirent se rendre à La Mecque et à Médine pour effectuer un hadj en 2005 - du 19 au 22 janvier - connaîtront des difficultés. Les pèlerins ne pourront pas sortir de Russie par voie terrestre. Comme l'a expliqué au quotidien "Vremia novostei" Akhmed Bilalov, mandataire du conseil pour le hadj, l'itinéraire des autobus ou des voitures qui se rendent au Royaume d'Arabie Saoudite passe par le Daghestan, l'Azerbaïdjan, l'Iran, la Turquie, la Syrie et la Jordanie. Mais à présent, après la tragédie de Beslan, Vladimir Poutine a signé une instruction spéciale sur la fermeture des frontières entre le Daghestan et l'Azerbaïdjan. Le nombre de pèlerins russes pourrait atteindre en 2005 3 000 personnes(contre 2 000 cette année).

Comme l'a expliqué Akhmed Bilalov, le billet d'avion pour le hadj de deux semaines coûte environ 1300-1800 dollars. Le pèlerinage en autobus ou en voiture coûte 800 à 900 dollars. Les pèlerins qui n'ont pas assez d'argent pour voyager par avion doivent être prêts, cette année, au regain de contrôle des gardes-frontières et des services d'octroi de passeports et de visas. Selon le mandataire du conseil pour le hadj, l'année dernière, de nombreux musulmans n'ont pu arriver à temps à La Mecque, car le ministère de l'Intérieur a traîné en longueur pour octroyer des papiers. Il est évident qu'en raison du renforcement actuel des mesures antiterroristes, la vérification des pèlerins, surtout de ceux des régions du Caucase du Nord, peut prendre encore plus de temps. Il est vrai, des difficultés peuvent surgir également à l'entrée dans le pays. Ainsi, l'année dernière, des pèlerins de Russie ont tenté de ramener d'Arabie Saoudite des écrits ayant un "caractère provocateur".

Pour éviter les incidents désagréables avec les gardes-frontières, le conseil de Russie pour le hadj a demandé aux services saoudiens de veiller à ce que les écrits des fondateurs du wahhabisme ne soient pas propagés parmi les musulmans de Russie.

Vedomosti

EADS arrive en Russie

La Corporation européenne aérospatiale et militaire (EADS) compte acheter 10 % d'actions de la compagnie aéronautique russe "Irkout". Mais, d'abord, le groupe EADS a décidé de s'assurer du soutien du gouvernement russe: une lettre contenant la demande d'approuver cette transaction est étudiée par le premier ministre Mikhail Fradkov, informe le quotidien "Vedomosti".

Stanislav Naoumov, porte-parole du ministre de l'Industrie et de l'Energie Viktor Khristenko, dit que "le ministère n'a pas d'objections contre l'acquisition par EADS d'un paquet d'actions conformément à la législation en vigueur". Une source proche de la compagnie "Irkout" explique l'intérêt manifesté par EADS par le désir de cette compagnie d'avoir plus de renseignements sur son partenaire. "10 % sont un paquet minimal permettant à EADS de déléguer son représentant au Conseil des directeurs d'"Irkout" et d'obtenir des informations sur l'activité de la compagnie", a dit la source.

Les analystes sont également certains que cette transaction sera utile à "Irkout", notamment du point de vue de la vente des produits de cette compagnie russe sur les marchés européen et américain. Elena Sakhnova (du Groupe financier unifié) estime que l'achat par EADS de 10 % d'actions d'"Irkout" accroîtra son intéressement à la mise en oeuvre de projets communs, entre autres, de celui de vente de l'avion russe Be-200 et de production de pièces de rechange pour Airbus. Quant à Serguei Souverov, représentant de la banque "Zenit", il estime que cette transaction offrira à "Irkout" des possibilités de recevoir des technologies de pointe.

La compagnie "Irkout" a été fondée sur la base du Groupement industriel aéronautique d'Irkoutsk et un ensemble de bureaux d'études et de recherche. En 2003, les recettes d'"Irkout", selon la Comptabilité internationale, ont constitué 522 millions de dollars. "Irkout" construit principalement des avions Su-30MK. EADS, un des plus grands avionneurs au monde, fabrique du matériel aéronautique civil (Airbus), des hélicoptères (Eurocopter), ainsi que du matériel aéronautique de transport militaire et spatial. En 2003, son chiffre d'affaires a été de 30,1 milliards de dollars.

Novyé izvestia

La population détient sept millions d'armes à feu

Le leader du parti populaire et membre du comité de la sécurité de la Douma, Guennadi Goudkov, s'est fait la réputation d'un adversaire acharné de la possession d'armes à feu par la population. Dans une interview au quotidien "Novyé izvestia", il a déclaré, à l'appui de sa position, que d'éventuels amendements à la loi autorisant le port libre d'armes à feu sont, en dépit de leur attrait, une "idée qui mène dans une impasse". Ce droit n'existe même pas dans des pays "surarmés", comme la Suisse et les Etats-Unis.

De l'avis du député, le danger réside dans le fait qu'il est impossible d'apprendre aux gens à bien se servir de leur arme dans une situation critique. "Des agents spécialement formés du ministère de l'Intérieur et du Service de sécurité ratent souvent, dans une situation extrême, les cibles se trouvant à cinq pas et touchent ceux qu'il ne faut pas toucher. Ou encore imaginez que la population achète quinze millions de pistolets. Combien en sera-t-il perdu sous peu et où ces armes feront-elles feu?", a expliqué Guennadi Goudkov.

Si un civil estime que sans arme il se sent privé d'une défense, il peut acheter une arme et la garder chez lui, à la maison, suggère le député. Aujourd'hui chacun peut acheter un fusil et même une carabine du type "Saïga". Il y a aussi en vente des pistolets à gaz et traumatisants dont on ne pouvait que rêver dans le passé. Des fusils à pompe aussi. La population détient actuellement cinq à sept millions d'armes à feu, a affirmé le député.

Vrémia novostéi

Le marché de la sécurité de l'information se développe rapidement

Toute une branche jusqu'à présent cachée à la majorité de la population russe du fait de son caractère secret et délicat, la production de moyens assurant la sécurité de l'information, s'est signalée à haute voix hier dans le "Gostinny dvor" où s'est ouverte une exposition, "Infosecurity", sur les produits de cette industrie, annonce le quotidien "Vrémia novostéi".

L'exposition a été organisée par le groupe "Restech" et la société anglaise Reed Exhibitions, soutenus par le ministère russe des technologies informationnelles et des communications. Des expositions analogues se tiennent tous les ans dans huit pays du monde. La Russie est le neuvième pays à en recevoir une.

La sécurité informationnelle est un terme relativement neuf qui signifie à la fois la protection de l'information et la garantie de son intégrité et de son accessibilité. Tout récemment encore le vocabulaire de ce secteur s'est enrichi d'encore une définition : "inégalité numérique". Tout le monde n'a pas - et de loin - les moyens d'accéder à l'Internet et de recevoir de l'information à égalité avec d'autre.

Le marché russe du matériel de sécurisation de l'information a commencé à apparaître après l'éclatement de l'Union Soviétique lorsqu'un nombre énorme de spécialistes jusque-là employés par des entreprises secrètes a déferlé en force sur le marché de la main-d'œuvre. Des sociétés capables de proposer leurs services dans cette sphère délicate ont vu le jour. Actuellement, le marché des producteurs de ce matériel s'est stabilisé mais il est toujours très difficile de l'évaluer correctement. De nombreuses réalisations sont commercialisées par des appels d'offres secrets.

Une chose est claire cependant : ce marché est en croissance rapide. Ainsi que l'a déclaré au journal le président du Conseil de l'Association pour la protection de l'information, organisation sociale interrégionale, Guennadi Emelianov, cette croissance est de l'ordre de 10% par an. Plusieurs centaines de sociétés ont déjà obtenu une licence d'Etat. Les poules d'utilisateurs du matériel et des logiciels regroupent des organes de gestion fédéraux, régionaux et municipaux, des banques et des sociétés. Des utilisateurs étrangers viennent de faire leur apparition sur le marché russe.

"On peut dire que l'exposition de Moscou a été un succès, à en juger par le nombre et la taille des exposants", a déclaré au journal "Vrémia novostéi" le directeur des expositions des technologies de l'information et des télécommunications de Reed Exhibitions Ltd, Tim Porter. La Russie vient en deuxième position au monde après les Etats-Unis pour la production de logiciels, cette branche prospère en Russie et requiert des investissements étrangers importants, a-t-il ajouté.

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