Votre article "Gengis Khan, pionnier de la mondialisation" m'a interpellé à plus d'un titre et en particulier sur son ton désinvolte comme s'il s'agissait d'annoncer une conférence sur le traitement du panaris de l'ongle.Je sais qu'il existe actuellement en Russie un renouveau d'intérêt pour Gengis Khan, que ce soit au travers des propos du président Poutine qui parle de la Russie comme l'héritière des civilisations de la grande steppe, citant ainsi l'ethnologue Lev Gumilev ou au travers de l'Eurasisme du philosophe Alexandre Dougin.
En Europe, Gengis Khan est de plus en plus présenté comme un prince ami des arts et de la science, développant les relations commerciales entre les peuples. La nouvelle idylle de la Russie avec le monde asiatique ne devrait pas faire oublier aux Russes et à leur président que jusqu'à l'avènement d'Hitler et du Nazisme, le mal absolu et la barbarie étaient justement symbolisés par ce Gengis Khan!
Je tiens à rappeler ici les propos de notre ambassadeur à Berlin à notre président à la veille de la seconde guerre mondiale lorsqu'il évoque Hitler: "Vous croyez avoir affaire à un nouveau Guillaume II? Erreur! Le chancelier Hitler est un nouveau Gengis Khan!"
L'Histoire lui a donné raison.
