Revue de la presse russe du 26 novembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Nezavissimaïa gazeta/RBC Daily

Géorgie-Ukraine-OTAN: Washington emprunte des chemins de traverse

N'ayant pas reçu un soutien suffisant de ses alliés de l'OTAN afin d'inclure l'Ukraine et la Géorgie au Plan d'action pour l'adhésion (MAP) à l'Alliance, Washington s'efforce dernièrement de faire bonne figure en affirmant que l'intégration est possible même sans passer par le MAP, lit-on mercredi dans les quotidiens Nezavissimaïa gazeta et RBC Daily.

Bruxelles accueillera les 2 et 3 décembre la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, lors de laquelle se dérouleront les séances des Commissions OTAN-Géorgie et OTAN-Ukraine, chargées de déterminer si ces pays sont prêts pour un rapprochement ultérieur avec l'Alliance.

Washington n'étant pas parvenu à persuader certains de ses partenaires européens de la nécessité d'intégrer Tbilissi et Kiev au MAP dès décembre, il a désormais changé de tactique. Le chef du Pentagone Robert Gates a déclaré lors de la dernière rencontre des ministres de la Défense de l'Alliance à Tallin qu'il existait "différents moyens de devenir membre", et rappelé que "certains pays avaient contourné le MAP". L'ambassadeur américain en Ukraine William Taylor a étoffé cette thèse hier, en indiquant que Washington tenterait de convaincre ses partenaires de l'OTAN de soutenir l'adhésion de Kiev sans passer par le MAP. "L'ensemble du processus d'intégration au MAP n'est probablement pas d'actualité. Il est tellement politisé et contradictoire qu'il faudrait y renoncer. Il existe d'autres voies permettant de passer à l'étape suivante, à savoir l'adhésion à l'Alliance", a-t-il déclaré.

"Il est inconcevable que tout cela soit réalisé dans les conditions actuelles", a réagi Dmitri Rogozine, représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN. "Des hommes sérieux qui travaillent à Washington, à Bruxelles et dans d'autres capitales, sont conscients qu'un changement du statut de l'Ukraine provoquera une déstabilisation complète de la situation dans le pays voire un effondrement de l'Etat ukrainien actuel".

On ignore les espérances fondées par les Américains en poussant l'Ukraine vers l'OTAN en dépit de l'opinion de leurs partenaires européens au sein de l'Alliance, estime Alexandre Khramtchikhine, analyste de l'Institut russe d'analyse politique et militaire. "Les tentatives de contourner le principe de consensus, qui constitue la base de l'OTAN, ou même de forcer une décision, pourraient mettre l'Alliance au bord de la scission", fait-il remarquer. L'irritation contre les Etats-Unis et leurs clients d'Europe de l'Est s'est accumulée au sein des pays membres de l'OTAN, qui ne se soumettront en aucun cas aux ordres de l'administration américaine sortante, ajoute M. Khramtchikhine.

Des pays tels que l'Allemagne et la France se sont prononcés depuis le départ contre un élargissement précipité de l'Alliance aux voisins instables de la Russie. Après le sommet d'avril de l'OTAN à Bucarest, la situation n'a fait que se détériorer: la Géorgie a définitivement perdu une partie de son territoire, et l'Ukraine a vu s'aggraver la crise politique, compliquée par l'opposition de la majorité de la population à l'adhésion à l'Alliance.

Vedomosti

Russie-OPEP: vers une coordination accrue des décisions?

Sur fond de chute du prix de l'or noir, la Russie pourrait coordonner ses décisions avec l'OPEP afin de préserver ses intérêts, lit-on mercredi dans le quotidien Vedomosti.

"Nous n'excluons pas une réduction [conjointe] de l'extraction", a déclaré hier le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko, sans toutefois révéler de détail de cette coopération.

Un représentant de l'OPEP, qui pourrait décider une nouvelle diminution de sa production samedi prochain lors d'une réunion au Caire, a refusé hier de commenter la déclaration de M. Chmatko. Le secrétaire général de l'OPEP Abdallah Salem el-Badri a pour sa part déclaré en septembre que son organisation n'avait jamais envisagé une éventuelle réduction coordonnée de la production avec la Russie.

"La Russie peut diminuer sa production, y compris simultanément avec l'OPEP, mais il n'est pas question de prendre des engagements en ce sens envers le cartel", a indiqué une source proche du gouvernement. Ce levier d'influence sur les prix a été récemment abordé lors d'une rencontre des pétroliers avec Vladimir Poutine, au terme de laquelle les compagnies et départements concernés ont été chargés d'examiner la possible construction de sites de stockage du pétrole, fait-il remarquer. Le porte-parole du premier ministre Dmitri Peskov et un responsable du groupe énergétique Mosenergo se sont abstenus de tout commentaire.

Les pétroliers n'ont pas commenté hier la déclaration de M. Chmatko. Le vice-président de Lukoil Léonid Fedoun s'est contenté d'évoquer la nécessité de coopérer avec le cartel et une éventuelle adhésion à l'OPEP. Selon ses estimations, le soutien de l'Etat permettra aux compagnies russes de réduire leur production de 300.000-400.000 barils par jour.

En théorie, cette idée n'a rien d'irréalisable, la plupart des volumes étant vendus dans le cadre de contrats dont la durée n'excède pas un an, explique Denis Borissov, expert de Solid. Elle est toutefois difficilement réalisable. "Contrairement à l'Arabie saoudite, nous ne pouvons pas fermer tout bonnement le robinet, car les puits gèleront et il sera coûteux de les remettre en service", indique l'analyste de Troïka Dialog Valeri Nesterov.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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