Revue de la presse francophone du 4 novembre

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Le président ukrainien multiplie les frictions avec le FMI et Moscou / Gaz russe : les livraisons vers l'Europe pourraient être à nouveau perturbées / Les Russes s'intéressent au pétrole cubain

Le Monde
Le président ukrainien multiplie les frictions avec le FMI et Moscou

« A quel jeu joue Viktor Iouchtchenko, le président ukrainien?, se demandent le premier ministre russe, Vladimir Poutine, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), pour une fois sur la même longueur d'onde », selon un article publié mercredi par Le Monde.
Le journal rappelle que M. Poutine accuse Kiev de bloquer le paiement du gaz russe livré à l'Ukraine, tandis que Moscou a payé, d'avance et jusqu'au premier trimestre 2010, le droit de passage de son gaz sur le territoire ukrainien vers l'Europe, soit 2,5 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros). « S'il y a des problèmes, que l'Europe leur file un petit milliard », a ironisé lundi M. Poutine, suscitant une réaction de Bruxelles où l'on estime que l'Europe n'a « pas à souffrir » de ce conflit entre Moscou et Kiev et où l'on refuse de se laisser « entraîner dans la campagne électorale » pour l'élection du président ukrainien, prévue le 17 janvier 2010.
Du côté du FMI, ce sont les foucades budgétaires de M. Iouchtchenko qui désespèrent. Après une chute de son produit intérieur brut (PIB) de 15% en 2009, selon la Banque mondiale, l'Ukraine espérait renouer avec la croissance (+2,5% prévus en 2010), grâce au programme signé avec le FMI. Celui-ci a promis d'apporter 16,9 milliards de dollars.
Refusant de poursuivre la remise en ordre des finances publiques, M. Iouchtchenko a promulgué, le 30 octobre, une loi augmentant le salaire minimum de 11%, le 1er novembre, et le minimum vital de 12% à la même date et encore de 18%, le 1er janvier 2010. La posture de M.Iouchtchenko est purement électoraliste et destinée à nuire à son premier ministre, Ioulia Timochenko, pense-t-on à Bruxelles, Moscou et Washington. En effet, avec 2 % d'intentions de vote, le président sortant n'a aucune chance d'être réélu.
Si le président persiste à jouer avec le feu, le FMI suspendra le paiement de la troisième tranche de son aide, soit 2,3 milliards de dollars, et la Russie fermera le robinet du gaz, au grand dam de l'Union européenne. La reprise ne sera sûrement pas au rendez-vous.

LaTribune.fr

Gaz russe : les livraisons vers l'Europe pourraient être à nouveau perturbées

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé à l'Union Européenne que le contentieux avec l'Ukraine, toujours pas résolu, pourrait perturber la fourniture de gaz vers l'Europe, rapporte mercredi le quotidien français La Tribune.
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine est loin d'être réglé. C’est le message envoyé dimanche soir par le Premier ministre russe Vladimir Poutine à la présidence suédoise de l'Union européenne (UE). La Russie annonce qu'à la suite de factures non réglées par l'Ukraine, des perturbations dans les livraisons de gaz pourraient se produire.
Dans un communiqué, l'UE évoque « le fait que l'Ukraine risquait de ne pas être en mesure de satisfaire à ses engagements financiers envers la compagnie russe Gazprom ». Naftogaz, la compagnie publique ukrainienne qui achète le gaz russe, doit régler d'ici samedi la facture du mois d'octobre d'un montant de 400 à 500 millions de dollars.
Le contentieux sur la tarification et le paiement d'arriérés oppose Moscou et Kiev depuis plusieurs années. Il avait causé en janvier dernier une interruption de la fourniture de gaz russe à l'UE qui avait affecté des centaines de milliers d'Européens.
Pour Vladimir Poutine, l'UE est en partie responsable dans la mesure où elle n'est pas suffisamment intervenue pour aider l'Ukraine. Une allégation rejetée par la Commission européenne. Le gaz russe compte pour environ 20% de la consommation européenne mais certains Etats de l'est et du sud de l'Europe dépendent quasi entièrement de ces importations.

Le Courrier International
Les Russes s'intéressent au pétrole cubain

Cuba et la Russie ont signé, le 3 novembre, un accord qui permettra à la compagnie publique russe Zarubezhneft de prospecter et d'exploiter du pétrole sur terre et offshore, annonce mercredi l’hebdomadaire français Le Courrier International. « C'est la première collaboration de ce type souscrite par La Havane depuis la désintégration de l'Union soviétique en 1991 », note El Nuevo Herald, de Miami. « Les autorités cubaines ont précisé que la prospection serait effectuée dans les zones qui possèdent les meilleures perspectives de qualité du pétrole et surtout du gaz ».

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