La Russie vue par la presse francophone le 10 décembre

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Un Russe prend la tête de l'"OPEP du gaz"/ Natation: record du monde du 4x50m masculin pour la Russie/ Echec d'un test de missile en Russie/ Arcadi Gaydamak. Jours tranquilles à Moscou

Courrier International

Un Russe prend la tête de l'"OPEP du gaz"

Le 9 décembre, le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) s'est réuni à Doha au Qatar. Créée officiellement en décembre 2008 à Moscou, cette organisation est officieusement appelée "OPEP du gaz". A Doha, les ministres de l'Energie des onze pays qui la composent ont élu à l'unanimité le Russe Leonid Bokhanovski au poste de secrétaire général, obtenu après d'intenses négociations. Ce dernier, vice-président de Stroytransgaz, constructeur de pipelines, prendra ses fonctions à partir du 1er janvier 2010.



Nouvel Observateur

Natation: record du monde du 4x50m masculin pour la Russie

La Russie a établi jeudi un nouveau record du monde du relais 4x50m masculin lors de la première journée des championnats d'Europe de natation en petit bassin en Turquie.
Le relais composé de Stanislav Donets, Stanislav Lakhtyukhov, Evgeny Korotyshkin et Evgeny Lagunov, a réalisé un temps d'une minute et 32,08 secondes.
Le précédent record appartenait à l'Italie, en 1:32,91.
Les championnats d'Europe en petit bassin sont la dernière compétition internationale où sont autorisées les combinaisons en tout polyuréthane, qui seront interdites à partir de janvier.



Le Figaro

Echec d'un test de missile en Russie

Le lancement d'un missile intercontinental russe Boulava s'est soldé par un nouvel échec et pourrait être à l'origine d'une mystérieuse lueur apparue dans le ciel du nord de la Norvège, rapportent aujourd'hui les quotidiens russes Kommersant et Vedomosti.

Les deux premiers étages de la fusée ont fonctionné normalement mais un problème s'est produit au troisième étage au cours du tir effectué hier depuis le croiseur sous-marin lanceur d'engins Dmitri Donskoï en mer Blanche, a précisé une source au sein du complexe militaro-industriel, citée par Vedomosti.

Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi qu'un test de missile intercontinental Boulava s'était soldé par un nouvel échec, en raison d'une défaillance technique, confirmant des informations rapportées par la presse russe. Le tir du missile avant le lever du jour hier coïncide avec l'apparition d'un objet volant non identifié dans le ciel du nord de la Norvège, relève Kommersant.

"On ne peut pas le confirmer à 100%, mais il est fort possible qu'il s'agissait d'un missile, compte tenu du caractère de rotation", a affirmé Odd Eric, professeur à l'Institut norvégien d'étude de l'aurore boréale, cité par Kommersant. "Ce n'est pas une météorite, qui ne se déplace pas de cette manière", a-t-il ajouté.

Une lumière blanche est apparue dans le ciel au-dessus de Tromso, ville norvégienne située au nord du cercle polaire arctique, non loin de l'endroit où sont effectués les tests de missiles russe en mer Blanche. Les hypothèses d'une météorite, d'un test de missile manqué, voire d'un ovni ont été avancées.

Il s'agit d'un sérieux revers pour l'armée russe, dans la mesure où près de la moitié du budget achats du ministère de la Défense est actuellement consacré au projet Boulava, selon la presse russe. A la suite du précédent test qui s'était soldé par un échec le 15 juillet, le projet de missile Boulava avait été remanié, avait indiqué le chef d'état-major général des forces armées russes, Nikolaï Makarov.



Paris Match

Arcadi Gaydamak. Jours tranquilles à Moscou

Le financier condamné à six ans de prison pour son rôle dans l'Angolagate ne veut pas comprendre l'acharnement et l'ingratitude de la France à son égard.
«Entre le Kremlin et moi, il n'y a aucun obstacle. Depuis mes fenêtres, j'ai une vue directe sur le bureau de Poutine, là-bas, où il y a la petite lumière jaune.» Rentré d'Israël où il a vendu une bonne part de ses affaires, Arcadi Gaydamak est de retour à Moscou. Dans son luxueux appartement, le grand absent du procès de l'Angolagate, toujours sous le coup d'un mandat d’arrêt international, ne décolère pas contre la peine de six ans de prison que vient de lui infliger la justice française pour avoir vendu des cargaisons d’armes à l'Angola, entre 1993 et 1995, en compagnie de son partenaire français Pierre Falcone. Davantage encore que ces accusations, une incrimination lui reste en travers de la gorge: le délit de «trafic d'influence» pour avoir – selon l'enquête du juge Philippe Courroye – monnayé sa décoration dans l'ordre du Mérite auprès de l'ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua.
Reçue le 14 juillet 1996 des mains de Jean-Charles Marchiani, alors préfet du Var, cette médaille du scandale a été accrochée par Arcadi Gaydamak dans son salon aux boiseries précieuses. «Je ne la rendrai jamais, s'exclame-t-il. Je l'ai reçue pour la libération, le 12 décembre 1995, des pilotes français Frédéric Chiffot et José Souvignet, capturés par les Serbes de Bosnie.» Selon lui, c'est à la demande de Pasqua et de Jean-Charles Marchiani qu'il a contacté les autorités russes, en septembre 1995, pour leur demander d'assister la France dans l'affaire des pilotes de Bosnie. Il a alors rencontré Mikhaïl Barsoukov, le directeur du FSB, le service ayant pris la suite du KGB, et obtenu le feu vert du président Eltsine. Ensuite, Marchiani s'est déplacé à Moscou pour officialiser cette requête et plusieurs services secrets russes ont été mobilisés. Sur le terrain, un agent expérimenté a été mis à contribution: le colonel Vladimir Koulich, qui avait été en poste pour le KGB dans l'ex-Yougoslavie, est intervenu en Bosnie, à plusieurs reprises, auprès des ravisseurs.
Homme de l'ombre, Viktor Zorin, 67 ans, était en 1995 le numéro deux du FSB sous les ordres de Mikhaïl Barsoukov. Dans le «coffee house» du quartier populaire de Moscou où il nous donne rendez-vous, il confirme les affirmations d'Arcadi Gaydamak. «C'est bien avec lui que nous avons conçu et réalisé l'opération de sauvetage des pilotes. Il nous avait été présenté par un homme politique russe, ancien ministre. » Selon Zorin, si la Russie a pu faire fléchir les ravisseurs, c'est en raison des liens qu'elle avait maintenus avec l'ex-Yougoslavie. « Bronislav Milosevic, le frère du président serbe Slobodan Milosevic, avait été ambassadeur de Yougoslavie à Moscou pendant des années, explique-t-il. Nous avions aussi des relations étroites avec Radovan Karadzic, le chef des Serbes de Bosnie, qui a accepté de peser de tout son poids dans l'affaire afin de la résoudre. »
Le général Ratko Mladic, chef militaire des mêmes Serbes de Bosnie, a été plus difficile à convaincre. « Aujourd'hui, je n'accable pas ¬Mladic, car il vit des moments difficiles. Mais c'est lui qui a montré le plus de résistance à la libération des pilotes français, assure Zorin. Quand je lui parlais, je devais taper du poing sur la table pour qu'il commence à comprendre. Il n'a jamais été menaçant pour la vie des pilotes, mais il avait des exigences déplacées. » Le 12 décembre 1995, quand les pilotes français sont enfin libérés, à l'hôtel Belvédère à Zvornik, en République de Serbie, la scène est filmée par le journaliste de TF1 Bernard Volker, prévenu deux jours auparavant par Arcadi Gaydamak.

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