La Russie vue par la presse francophone le 24 décembre

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Medvedev dénonce les insuffisances du système carcéral russe/ Premier contact entre la Russie et la Géorgie depuis la guerre/ Croissance russe de 2,5% à 5% en 2010/ Russie: le 1er tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique mis en service lundi

Le Monde

Medvedev dénonce les insuffisances du système carcéral russe

Le président russe Dmitri Medvedev a dénoncé jeudi, lors d'un entretien à la télévision russe, l'absence "d'ordre" dans le système carcéral russe, inchangé "depuis des décennies" et très critiqué par les défenseurs des droits de l'homme.
"Notre système d'application des peines n'a pas changé depuis des décennies et il y a des insuffisances importantes", a-t-il déclaré dans son interview de fin d'année diffusée en direct par les trois principales chaînes russes. "Il n'y a pas d'ordre et il faut y mettre de l'ordre", a ajouté le chef de l'Etat.
"Malheureusement, en partie, (le système) résiste au changement et c'est pour cela qu'il faut y mettre de l'ordre, il faut faire venir de nouvelles personnes capables de conduire ces changements", a constaté M. Medvedev.
Ces déclarations interviennent après la mort en prison début décembre d'un avocat poursuivi pour fraude fiscale, Sergueï Magnitski. Le journal Novaïa Gazeta avait alors publié des extraits du journal intime du juriste, qui y racontait sa détention et notamment l'insalubrité, le froid, la faim, la promiscuité et l'impossibilité d'obtenir des soins adéquats.
Dmitri Medvedev avait limogé peu après une vingtaine de responsables du Service fédéral d'application des peines, l'administration en charge des prisons et pénitenciers russes et héritière du tristement célèbre Goulag.
Il a aussi souligné jeudi la nécessité de revenir sur la pratique de placer pour de longues périodes en détention préventive des personnes poursuivies pour des crimes économiques, critiquant la logique du tout répressif.
"Il nous faut comprendre qu'en ce qui concerne par exemple certains délits économiques, liés aux impôts notamment, il n'est vraiment pas nécessaire de jeter les gens en prison", a relevé le président russe.
M. Medvedev n'a cependant pas fait référence aux conditions de détention très difficiles en Russie, un état de fait dénoncé par nombre d'ONG de défense des droits de l'homme.
Le chef de l'Etat russe a aussi promis une réforme du ministère de l'Intérieur, alors que la police russe a été au coeur d'une série de scandales de meurtres, de corruption, de mauvais traitements et de fabrication de preuves.
"Il faut ici, sans aucun doute, des réformes assez fermes et sérieuses, et elles vont avoir lieu", a-t-il déclaré, promettant de signer dans la journée de jeudi un décret pour "perfectionner" le ministère, alors que certains, dont un député du parti Russie unie au pouvoir, ont appelé à son démantèlement.
"Les griefs de nos citoyens envers le ministère de l'Intérieur se sont accumulés (...) et une grande partie d'entre eux sont très certainement absolument justifiés", a reconnu le président russe.



L'Express

Premier contact entre la Russie et la Géorgie depuis la guerre

La Russie et la Géorgie ont eu leur premier contact de haut niveau depuis le bref conflit militaire entre les deux pays, l'été 2008, avec une rencontre mercredi soir entre Vladimir Poutine et un dirigeant de l'opposition au président Mikhaïl Saakachvili.
Le Premier ministre russe et Zourab Nogaideli, ancien chef du gouvernement géorgien, ont évoqué la destruction à la dynamite, samedi en Géorgie, d'un gigantesque monument soviétique de la Seconde guerre mondiale à la mémoire des soldats géorgiens tombés dans les rangs de l'armée rouge.
La Russie et l'opposition géorgienne ont toutes deux condamné cette démolition, qui a eu lieu à Koutaïssi, la deuxième ville du pays.
Vladimir Poutine a suggéré de construire une réplique de ce monument à Moscou, ce qui pourrait constituer le début d'un réchauffement des relations entre les deux pays.
"Les relations entre la Russie et la Géorgie sont aujourd'hui dans un triste état", a-t-il déclaré à son visiteur. "Ceci (l'érection d'une copie) pourrait être le point de départ du rétablissement du dialogue, sinon entre les autorités, du moins entre les organisations publiques et celles de la société civile", a-t-il ajouté.
A l'annonce de la décision de Tbilissi de détruire le mémorial, la Russie avait dénoncé un choix "irrespectueux" envers les Géorgiens ayant combattu dans les rangs soviétiques durant la guerre. Parmi eux, 300.000 ont été tués.
Le gouvernement géorgien prévoit de déplacer les séances parlementaires de la capitale Tbilissi vers Koutaïssi, ancienne ville industrielle dans l'ouest du pays. Les autorités ont choisi de construire le nouveau parlement à l'emplacement du mémorial.
L'opposition géorgienne dénonce une décision prise dans l'indifférence de l'opinion publique. Le rejet du passé soviétique de la Géorgie est l'une des caractéristiques de l'action de Saakachvili, porté au pouvoir en 2003 à l'issue de la "Révolution des roses".
La Russie et la Géorgie se sont livrées une guerre éclair en août 2008 autour des régions séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, qui ont proclamé leur indépendance avec l'appui de Moscou.



Le Figaro

Croissance russe de 2,5% à 5% en 2010

Une croissance économique de 5% en 2010 en Russie serait un "excellent résultat", a estimé jeudi le président russe Dmitri Medvedev, indiquant que sur l'ensemble de 2009, le Produit intérieur brut (PIB) se contracterait d'au moins 8,7%.
"L'année prochaine, nous espérons qu'il y aura une croissance du Produit intérieur brut (PIB). Il est pour l'instant difficile de dire dans quelles limites", a-t-il déclaré lors d'une interview en direct sur plusieurs chaînes de télévision. Le chef de l'Etat a toutefois indiqué que selon les analystes, la hausse du PIB serait comprise entre 2,5% et 5%.
"Cette année, notre économie, malheureusement, s'est contractée de 8,7%, peut-être même de quelques points de pourcentages en plus", a-t-il par ailleurs dit.
La Russie, qui avait connu ces dernières années des taux de croissance éloquents - 5,6% en 2008, 8,1% en 2007, 7,7% en 2006- a été durement touchée par la crise économique et financière mondiale, notamment en raison de la chute des cours mondiaux des hydrocarbures. Mais les autorités russes estiment que le pays est sorti de la crise au troisième trimestre.



Romandie.com

Russie: le 1er tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique mis en service lundi


Le premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique va être mis en service lundi, a indiqué jeudi le président de la compagnie pétrolière publique russe Transneft, Nikolaï Tokarev.
"Le 28 décembre l'oléoduc entrera en exploitation", a-t-il déclaré.
Il a précisé que la construction du premier tronçon avait coûté 378 milliards de roubles (8,7 milliards d'euros). Il s'étend sur 2.694 km entre Taïchet (Sibérie orientale) et Skovorodino (région de l'Amour, Extrême-Orient russe).
Un deuxième tronçon doit relier Skovorodino à la baie de Kozmino, près de Nakhodka (Extrême-Orient).
Le responsable a indiqué qu'un appel d'offres serait annoncé dans les prochains jours sur la construction de cette partie. "Dans les dix prochains jours nous saurons de jure qui construira le deuxième tronçon", a-t-il dit.
En attendant que ce dernier soit achevé, des trains transporteront le pétrole de Skovorodino à Kozmino.
Transneft et le groupe pétrolier chinois CNPC avaient par ailleurs signé en octobre 2008 un accord pour la construction d'une branche de l'oléoduc vers la Chine, grande consommatrice d'énergie, qui aura ainsi directement accès aux immenses ressources de son voisin.
Ce tronçon de 67 km, de Skovorodino vers la frontière chinoise, permettra la livraison de brut sibérien, avec un débit initial de 15 millions de tonnes par an, vers le nord de la Chine. Sa mise en exploitation est prévue pour 2010.

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