La Russie vue par la presse francophone le 30 septembre

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Le maire déchu de Moscou contre-attaque/ La Russie appelle au désarmement nucléaire/ La Russie ne veut pas envoyer au Louvre des tableaux visant Poutine/ La Russie va construire un hôtel spatial

L'Express

Le maire déchu de Moscou contre-attaque

Absence de démocratie, règne de la censure, référence à Staline... Iouri Loujkov, qui a adressé une lettre à Medvedev ce mercredi, n'y est pas allé de main morte.
Le maire déchu de Moscou Iouri Loujkov, limogé après avoir perdu la confiance du Kremlin, a contre-attaqué ce mercredi. Il a dénoncé l'absence de démocratie et la censure en Russie et à comparé les méthodes du président Dmitri Medvedev aux pratiques de Staline, dans une lettre au président russe publiée ce mercredi sur le site de l'hebdomadaire d'opposition New Times.

Dans ce courrier, l'ex-maire de Moscou rappelle une récente déclaration du président Medvedev sur la démocratie, au forum de Iaroslavl: "Ceux qui ne sont pas d'accord doivent passer dans l'opposition" et la compare avec la phrase: "Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous", régulièrement utilisée par le régime stalinien. Il assure également qu'une émission de la chaîne moscovite TVTs qui apportait son soutien au maire a été "interdite d'antenne par le Kremlin". "Ce n'est rien d'autre que de la censure", a-t-il estimé. Le président Medvedev "a pris connaissance" de cette lettre, a déclaré la porte-parole du Kremlin Natalia Timakova.

Loujkov veut faire appel de sa "démission"

Plusieurs hommes politiques ont critiqué ce mercredi la manière dont le maire de la capitale avait été remercié. "Cet homme a consacré 18 ans à Moscou, ce n'est pas bien de le renvoyer de façon aussi insultante, sans lui serrer la main", a déclaré le chanteur et député Iossif Kobzon, ami de Loujkov, cité par Interfax.

Kobzon a affirmé que l'ex-maire allait porter plainte contre le décret de Medvedev. "J'ai dit à Iouri Loujkov que c'était totalement inutile, mais c'est un homme de principe et tout porte à croire qu'il tiendra bon", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, des enquêteurs fédéraux russes se penchent sur des allégations de corruption à la mairie de Moscou, a rapporté ce mercredi l'agence RIA Novosti.

Ces rebondissements alimentent les craintes d'une instabilité politique en Russie. Ils risquent de déclencher une bataille pour le contrôle des avoirs de la ville, et notamment de l'empire immobilier d'Elena Batourina, richissime épouse de Loujkov.

Accusé de corruption, le couple Loujkov-Batourina ferait l'objet d'une enquête sur des allégations d'"actes illégaux", selon le journal Kommersant, qui cite des sources non identifiées. Des poursuites pourraient mettre Loujkov à la merci d'un système judiciaire que le Kremlin et lui-même ont été accusés d'utiliser pour parvenir à leurs fins économiques et politiques.

Toulouse 7

La Russie appelle au désarmement nucléaire

« Il est encourageant de voir que face aux nombreux défis qui se posent à l’humanité, une plateforme unifiée favorable à une action collective se dessine, avec au centre les Nations unies », a déclaré mercredi le Représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vitaly Churkin, lors de la 65ème Assemblée générale.

1.550 le nombre d’ogives nucléaires

Devant les Etats membres, il a rappelé d’abord que l’année 2010 avait été marquée par « des progrès dans le domaine du désarmement », après la signature en avril dernier d’un accord entre les Etats-Unis et la Russie sur un nouveau traité START prévoyant de limiter à 1.550 le nombre d’ogives nucléaires pour les deux pays.

« Nous espérons que l’élan fort donné par Moscou et Washington au désarmement nucléaire sera suivi par d’autres nations, à commencer par celles qui disposent de l’arme nucléaire », a-t-il ajouté.

Le Représentant russe a ensuite indiqué à l’Assemblée générale que son pays avait déposé trois projets de résolution, destinés à « renforcer le rôle de l’ONU dans le domaine de la sécurité globale, du désarmement et des mesures de confiance prises à cet effet » : sur la transparence et les mesures de confiances dans les activités dans l’espace extra-atmosphérique, sur l’information et les réalisations dans le domaine des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale, sur la réduction des armes stratégiques offensives.

« Nous appelons à leur adoption par consensus », a demandé aux Etats membres Vitaly Churkin.

Le problème nucléaire iranien

Rappelant ensuite que « l’universalisation et la stricte application du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est la pierre angulaire de la consolidation du régime international de non-prolifération », il a encouragé « la recherche d’une solution au problème nucléaire iranien, sur la base du TNP et du droit international ».

« La partie iranienne doit répondre au niveau de transparence et de coopération exigés par l’AIEA, qui agit au nom de la communauté internationale et avec le soutien du Conseil de sécurité », a-t-il insisté, ajoutant que « des clarifications sur les questions en suspens à propos du programme nucléaire iranien permettraient non seulement d’;atteindre l’;objectif de renforcement du régime de non-prolifération, mais aussi servirait l’Iran ».

« La Russie ne voit pas d’alternative raisonnable à une résolution diplomatique et politique au problème du nucléaire iranien via un dialogue constructif entre Téhéran et le groupe des six (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Chine, France et Allemagne) », a encore insisté Vitaly Churkin.

Il est ensuite revenu sur les sanctions imposées à l’Iran par le Conseil de sécurité, pour réaffirmer qu’elles n’étaient « pas une fin en soi », mais « envoyaient un signal à l’Iran, sur la nécessité de coopérer totalement avec l’AIEA et de donner un véritable élan aux processus de négociation ».

Toujours dans le domaine du désarmement et des craintes que le programme nucléaire iranien suscite dans la région du Moyen orient, le représentant russe à l’ONU a défendu la tenue d’une conférence sur la création d’une Zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive au Moyen Orient en 2012.

Libération

La Russie ne veut pas envoyer au Louvre des tableaux visant Poutine

Sept artistes russes menacent de ne pas participer à l'exposition «Contrepoint» si les toiles de leur confrère Avdeï Ter-Oganian ne sont pas réintégrées.

Sept artistes russes ont déclaré lundi qu’ils ne participeraient pas à l’exposition «Contrepoint», qui doit s’ouvrir le 14 octobre au Louvre, si les toiles de leur confrère Avdeï Ter-Oganian ne sont pas réintégrées. Des œuvres censurées par Moscou: l'une d'entre elles s'en prend à l'homme fort du pays, Vladimir Poutine.

L’artiste Avdeï Ter-Oganian devait envoyer quatre œuvres, mais elles sont bloquées depuis quelques jours en Russie car l’envoi en France de l'une d'entre elles, baptisée Radical abstractionnism, n°8, déplaît aux autorités russes. Le Louvre a confié mardi son «embarras» devant la décision des autorités russes.

Les toiles pourraient inciter à la haine et à la violence, a déclaré ce mercredi un vice-ministre russe de la Culture. Sur l’une des œuvres au centre de la controverse, on peut voir un rectangle noir sur fond rouge au-dessus d’un petit cercle blanc, avec la légende: «Cette œuvre appelle à commettre un attentat contre l’homme d’Etat V.V. Poutine dans le but d’arrêter son activité étatique et politique».

Pourtant, les tableaux retenus par la direction du Louvre avaient été exposés au musée Guggenheim de Bilbao et au centre d'art contemporain russe Garage. Ter-Oganian, artiste qui joue sur la provocation, est sous le coup de poursuites pénales en Russie après avoir découpé en public des icônes orthodoxes pendant une foire artistique en 1998.

Il s’est alors enfui à Prague, où il vit toujours.

cyberpresse.ca

La Russie va construire un hôtel spatial

Un hôtel spatial confortable, conçu essentiellement pour les touristes de l'espace, sera ouvert en orbite vers le début 2016, a annoncé mercredi Sergueï Kostenko, le directeur de la compagnie russe Orbital Technologies initiatrice de ce projet ambitieux.

«Le premier module de l'hôtel spatial peut être prêt en 2012-2013 et mis en orbite à la fin 2015-début 2016», a déclaré M. Kostenko à l'agence de presse russe RIA-Novosti.

Selon lui, ce premier module d'un volume de 20 mètres cubes disposera de quatre cabines et pourra accueillir jusqu'à sept personnes.

Les vaisseaux spatiaux russes Soyouz vont emmener les touristes à cet hôtel qui portera le nom de Station spatiale commerciale (CSS), les produits d'alimentation devant être acheminés par des vaisseaux cargo Progress.

«L'intérieur du module ne ressemblera pas à celui de la Station spatiale internationale (ISS): l'hôtel doit être confortable, et on pourra observer la Terre à travers de grands hublots», a expliqué M. Kostenko.

Jusqu'à présent, les touristes de l'espace, dont le fondateur du Cirque du Soleil Guy Laliberté, ont dû partager les locaux de l'ISS avec les cosmonautes en mission et leurs conditions de vie spartiates.

Destiné tout d'abord aux touristes, l'hôtel pourra également être utilisé par des personnes travaillant pour des compagnies privées qui souhaiteraient faire des recherches dans l'espace, a ajouté M. Kostenko.

Le projet développé en coopération avec la société de construction spatiale russe Energia sera financé par des investisseurs russes et américains. «Il s'agit de centaines de millions de dollars», a-t-il précisé.

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