Les titres du 23 novembre 2010

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Crash de Smolensk: le "funeste dessein" de la Russie selon Varsovie /Cendrillon se trompe de bal /L'UE freine le rapprochement avec Ukraine /Le Pape a-t-il autorisé les préservatifs ?

Novye Izvestia
Crash de Smolensk: le "funeste dessein" de la Russie selon Varsovie

Les ambassadeurs de Jarosław Kaczyński invitent les Etats-Unis à s’immiscer dans l’enquête sur le crash de l’avion du président polonais.

Le parti Droit et Justice de Jarosław Kaczyński n’abandonne pas les tentatives de découvrir la piste russe dans le crash de l’avion du président polonais près de Smolensk, écrit mardi 23 novembre le quotidien Novye Izvestia. Aujourd’hui se termine le voyage de cinq jours aux Etats-Unis d’un groupe de députés du parlement polonais appartenant à l’opposition de droite. Anna Fotyga, ancien ministre polonais des Affaires Etrangères, et Antoni Macierewicz, dirigeant de la commission d’enquête parlementaire ‘’ parallèle ‘’, ont tenté de persuader les membres des deux chambres du Congrès américain de participer à l’investigation des raisons du crash de l’avion polonais ‘’ numéro un. ‘’

En citant les résultats les plus tangibles de sa visite aux Etats-Unis, le député du parlement polonais Antoni Macierewicz a évoqué la décision d’Andreï Illarionov, ancien conseiller du président russe, de participer à l’enquête. En rencontrant les journalistes polonais, M.Macierewicz a déclaré que M. Illarionov avait produit des ‘’informations abasourdissantes ‘’ concernant les raisons du crash, obtenus de ses collègues russes préférant garder l’anonymat. En particulier, selon M.Macierewicz, sa ‘’ commission d’enquête, déjà bien informée, a été frappée par des photographies produite par M.Illarionov et par les révélations enregistrées de ses amis en Russie qui démontrent clairement que l’équipage de l’avion présidentiel recevait avant le crash ‘’ des coordonnées erronées de la piste d’atterrissage ‘’ de la part des services de l’aéroport Severny. ‘’ Selon M.Macierewicz c’est un témoignage de ‘’ la mauvaise volonté des dirigeants russes. ‘’ ‘’ Illarionov, avec sa connaissance intime des rouages de la politique russe, contribuera grandement à une enquête honnête ‘’, estime le député de l’opposition polonais.

Entre-temps, la majorité des représentants et des sénateurs américains, par lesquels Fotyga et Macierewicz cherchaient obstinément à être reçus, se sont dits ‘’ extrêmement occupés ‘’ et n’ont pas trouvé le temps d’écouter les ‘’ chasseurs de vérité. ‘’

Les visiteurs eux-mêmes estiment pourtant que leur visite a marqué ‘’ une percée dans les relations entre les Etats-Unis et la Pologne. ‘’ Madame Fotyga a déclaré aux journalistes que ‘’ la délégation [avait] obtenu un soutien sans réserve ‘’ à son intention de créer un groupe international d’enquête de la part du sénateur Peter King. Rappelons que dès avril 2010, juste après le crash de l’avion du président polonais près de Smolensk, le sénateur King s’est prononcé en faveur de la création d’un groupe international d’enquête qui se serait chargé d’investiguer les véritables raisons de la catastrophe.

Radosław Sikorski, ministre polonais des Affaires étrangères, a réagi assez violemment à la visite des représentants de l’opposition aux Etats-Unis. Dans son interview télévisée, il a fait remarquer qu’il se sentait insulté non seulement en qualité de dirigeant du service polonais des relations étrangères. ‘’ En tant que Polonais, je suis personnellement outragé par le fait que ces visiteurs parcourent les bureaux des fonctionnaires américains comme des mendiants. Cela crée une image négative à la Pologne ‘’, a souligné le ministre.
 
Vremia Novosteï
Cendrillon se trompe de bal

Le ministre russe de l’Energie Sergueï Chmatko s’est rendu à Bruxelles, où l'on fêtait hier le 10ème anniversaire du dialogue énergétique entre la Russie et l’Union Européenne, écrit mardi 23 novembre le quotidien Vremia Novosteï. Dans un cadre informel, il y aurait rencontré son interlocuteur européen, le commissaire européen à l’Energie Günter Oettinger. A la conférence commémorative, les parties se sont abstenues d'attaques ouvertes, bien que les contradictions systémiques n’aient apparemment pas disparu.

M.Chmatko a considérablement abaissé le ton initial du rapport en recourant à deux reprises à la tournure ‘’ nous respectons la politique de la Commission européenne ‘’ concernant ‘’ le troisième paquet énergétique ‘’ et la diversification des sources de fourniture, ce qui sous-entend le refus des approvisionnements supplémentaires en provenance de Russie. Il s’est également abstenu d’accuser Bruxelles de pratiquer les doubles standards concernant les projets d’infrastructure de Gazprom. Cela semblait très conciliant dans le contexte des dernières années, remplies d’accusations, de craintes et de menaces mutuelles.

Günter Oettinger semble prêt à renouveler le dialogue constructif. Il a invité les experts russes à travailler sur les mécanismes de la réalisation du troisième paquet et l’élaboration de ‘’ la carte routière ‘’ énergétique de l’UE jusqu’en 2050. Mais il n’est pas le seul à déterminer la qualité de ce travail conjoint. La réponse à la question de savoir si Bruxelles est prête à un redémarrage réel des relations énergétiques avec Moscou pourrait être donnée dans deux semaines : le 7 décembre dans la capitale européenne se tiendra le prochain sommet Russie-UE.

Hier, le vice-président de Gazprom Alexandre Medvedev a comparé le gaz naturel à Cendrillon. Il a regretté qu’un bal n’ait pas été organisé à l’occasion du 10ème anniversaire, car il était clair dès le départ que le gaz représente la belle jeune fille détestée par ses méchantes sœurs, qui pourrait rendre heureux même un époux aussi exigent que l’Union Européenne. En répondant à la déclaration du chef de la direction générale de l'Energie au sein de la Commission européenne Philippe Lowe disant que le gaz est un élément important de l’équilibre énergétique de l’UE jusqu’au moins en 2035, Alexandre Medvedev a fait remarquer qu’il avait étudié les derniers documents stratégiques de l’UE et de l’Allemagne concernant l’énergie grâce au smartphone. ‘’ L’expression ‘’ le gaz naturel ‘’ y revient à deux reprises ‘’, a-t-il déclaré en exprimant l’espoir qu’en un quart de siècle le gaz se transformera effectivement de Cendrillon en véritable reine.

Pour cela, il faut l’inscrire parmi les priorités de l’UE. Dans le cas contraire, investir dans le développement des approvisionnements en gaz est inutile.

Nezavissimaïa gazeta
L'UE freine le rapprochement avec Ukraine

Hier, à Bruxelles a été inauguré le sommet Ukraine-UE, écrit mardi 23 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Kiev s’attendait à la signature d’un accord lui conférant le statut de membre associé. Le document devait inclure des accords séparés pour le régime sans visas et la zone de libre-échange. Cependant, dès le début des négociations il s’est avéré que l’Union Européenne marquait une pause dans les relations avec l’Ukraine.

L’issue principale du sommet actuel sera la signature du plan d’action pour la préparation à l’instauration du régime sans visas entre l’Ukraine et l’UE. Malgré l’appellation très prometteuse, le document ne cite aucune date concrète, a déclaré hier une source diplomatique ukrainienne. La question de la zone de libre- échange sera résolue bien plus rapidement. Hier, il était prévu qu’un document à part consacré à ce thème stipulerait que l’accord ad hoc serait signé dans la première moitié de juin 2011. Les parties concertent les conditions d’échange de milliers de groupes de produits.

Auparavant, les fonctionnaires du gouvernement ukrainien exprimaient leurs craintes que l’introduction du régime de libre-échange selon les conditions de l’UE ne puisse détruire l’agriculture ukrainienne, considérée comme un des secteurs les plus prometteurs. ‘’ Ils remplieront notre marché avec des produits génétiquement modifiés bon marché. Que restera-t-il à nos fermiers ? Attendre les bras croisés qu’un marché de vente des terrains agricoles soit instauré par la voie législative en Ukraine ? Et deuxièmement, que dira la Russie, avec qui nous sommes également en négociations concernant la zone de libre-échange ? ‘’, a expliqué l’un des fonctionnaires ukrainiens un mois auparavant.

Hier, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s’est rendu à Bruxelles. Cependant, ce fait pouvait difficilement influencer la situation, car les institutions de l’UE ne sont pas unanimes à l’égard de l’Ukraine, du pouvoir officiel et de l’opposition. Mais même les pays européens qui témoignent de la sympathie à M.Ianoukovitch sont devenus plus prudents avec l’Ukraine en raison du début des actions de protestation qui rappellent les événements de 2004. Hier, Kiev a été touché par une nouvelle vague de manifestations, dont les participants avaient exhorté le président ukrainien à ne pas signer et à ne pas mettre en vigueur le nouveau Code fiscal. Dans le cas contraire ils menaçaient de passer non seulement à des grèves, mais aussi à des actions de désobéissance civile et à l’organisation d’un référendum sur la motion de censure au gouvernement. Viktor Ianoukovitch a promis d’y réfléchir en faisant remarquer que des amendements pourraient toujours être ajoutés par la suite au document imparfait, et a pris l’avion pour Bruxelles.

Nezavissimaïa Gazeta
Le Pape a-t-il autorisé les préservatifs ?

Le week-end dernier, scoop dans les agences mondiales d’informations : le Pape Benoît XVI autorisait l’utilisation des préservatifs à des fins de lutte contre la prolifération du SIDA, écrit mardi 23 novembre le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.

Mardi, le livre intitulé La Lumière du monde paraîtra à la maison d’édition Ignatius Press. L’ouvrage est la transcription de l'enregistrement d’un entretien de six heures accordé par Benoît XVI au journaliste allemand Peter Seewald. C’est la première publication de ce genre dans l’histoire du Vatican. Dans son entretien avec la Pape, Peter Seewald a abordé certains sujets douloureux pour le Saint-Siège en demandant, notamment, d’expliquer le sens des propos de Benoît XVI qui, lors de sa tournée africaine en 2009, avait déclaré que les préservatifs ne pourraient pas contribuer à la résolution du problème du SIDA.

Le Pape a répondu au journaliste ‘’ ne pas avoir fait de déclarations générales au sujet des préservatifs. ‘’ Il aurait seulement fait remarquer que ‘’ distribuer des préservatifs ne peut régler le problème du sida. ‘’ Le préservatif est devenu une idée fixe, estime Benoît XVI et cette idée conduit à la ‘’ banalisation de la sexualité ‘’ et au fait que le sexe cesse d’être ‘’ une expression de l’amour ‘’ en devenant une sorte de drogue.

‘’ Toutefois, a déclaré le Souverain pontife, dans certains cas, notamment pour un homme qui se prostitue et décide de recourir au préservatif, cela peut constituer le premier pas vers une vie plus morale. Ce serait une démarche responsable et le premier pas dans une voie qui mène à la réalisation du fait que tout n’est pas permis et que l’homme ne peut pas faire tout ce qu’il veut. Néanmoins, ce n’est pas une façon de combattre le mal de l’infection VIH. ‘’

Seewald a demandé de préciser si l’Eglise s’opposait par principe aux préservatifs. Selon le Pape, ‘’ pour l’Eglise, le préservatif n’est une solution ni concrète ni morale du problème. Toutefois, dans une situation où le risque de contamination pourrait être réduit, <l’utilisation du préservatif> signifie que la personne s’engage dans la bonne voie, celle de l’humanisation de la vie sexuelle. ‘’

Dans le journal The Independent, le journaliste catholique Osten Iveray affirme que pour la majorité des ‘’ théologiens catholiques moraux ‘’ la déclaration du Pape n’est pas une révélation. Ils avaient déjà admis auparavant la possibilité d’utiliser les préservatifs non pas en tant que moyen de contraception mais comme moyen de protection contre la contamination par le SIDA. Toutefois, selon le journaliste, Rome gardait le silence, ce qui permettait aux conservateurs, d’un côté, et aux critiques laïques, de l’autre, d’estimer que l’Eglise catholique rejetait résolument l'usage des préservatifs quelles que soient les circonstances. Et voilà que le Pape rompt le silence du Saint-Siège en rendant la position de l’Eglise claire ‘’ une fois pour toutes. ‘’

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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