Les titres du 8 août 2011

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Un hélicoptère américain abattu en Afghanistan/Les leçons de la guerre russo-géorgienne de 2008/Emeutes sans précédent à Londres

Kommersant
Un hélicoptère américain abattu en Afghanistan

La destruction de l’hélicoptère CH-47 Chinook, à bord duquel se trouvaient 22 soldats de la "Team 6" des forces spéciales SEALS de la marine américaine, ainsi que trois contrôleurs aériens, sept militaires afghans, un cynophile avec son chien et un interprète civil, est survenue dans la nuit de vendredi pendant une opération spéciale visant à liquider un réseau de production clandestine d’explosifs, écrit lundi le quotidien Kommersant.

 L’hélicoptère a été touché au décollage par le missile d’un système antiaérien portable dans la vallée de Tangi, dans le district de Saidabad près de la ville de Maydan Shahr. Le CH-47 Chinook abattu effectuait une mission de projection d’un renfort pour les forces de la coalition, qui menait un combat actif contre les talibans.

La mort des militaires américains dans la province de Wardak est l’une des plus importantes pertes du contingent américain en Afghanistan depuis le début de l’opération dans ce pays en automne 2001. La réaction publique à la tragédie dans la province de Wardak a été renforcée par la perte des soldats du Team 6 de commandos de marine qui en mai avaient mené à Abbottabad l’opération visant à éliminer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden.

Suite à la mort des soldats américains, le président américain Barack Obama a prononcé un discours en rappelant les "sacrifices extraordinaires des militaires américains et de leurs familles dans la lutte pour l’avenir paisible et prospère de l’Afghanistan". A son tour, le secrétaire à la Défense Leon Panetta a promis que les Etats-Unis poursuivraient leur mission en Afghanistan et feraient tout pour qu'elle soit un succès.

Par ailleurs, la tragédie dans la province de Wardak a infligé un nouveau coup à l’image du président Obama. Cet été il avait annoncé le début du retrait progressif des troupes américaines d’Afghanistan. Avant la fin de cette année, 10.000 soldats américains devraient quitter le pays, et le retrait définitif devrait être réalisé avant la fin de l’année 2014.

Les événements récents en Afghanistan ont rappelé la mort des soldats du groupe antiterroriste Delta en 1993 en Somalie, suite à laquelle le président Bill Clinton avait décidé de retirer le contingent américain de ce pays. Aujourd’hui, les observateurs discutent la question de savoir quelles pourraient être les conséquences à long terme de la mort des commandos américains en Afghanistan pour le président américain et sa campagne afghane.

Toutefois, selon certains experts, même si au cours des prochaines semaines, lorsque les défunts seront rapatriés aux Etats-Unis, on pourrait s’attendre à une nouvelle chute de la cote de popularité de Barack Obama, son futur destin politique à la présidentielle de 2012 ne sera pas déterminé par l’Afghanistan, mais par la situation économique du pays dans les 6 mois à venir.


Nezavissimaïa gazeta
Les leçons de la guerre russo-géorgienne de 2008

Il y a exactement trois ans, dans la nuit du 7 août 2008 la Géorgie a attaqué les casques bleus russes déployés en Ossétie du Sud et les citoyens russes vivant dans cette république non reconnue. Aujourd’hui, on l’appelle la guerre des cinq jours, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

4.000 soldats armés jusqu’aux dents contre 180 casques bleus, armés seulement de mitraillettes et de mitrailleuses, et les miliciens ossètes avec des armes légères et quelques obusiers et vieux chars. Sans l’aide des unités de la 58e armée du district militaire du Caucase du Nord, qui s’attendaient à cette agression mais sont arrivés avec une journée de retard, les parachutistes de la 76e division aéroportée et le bataillon tchétchène Vostok, la population ossète de la république non reconnue aurait connu un sort tragique. Mais l’attaque de l’armée géorgienne, selon diverses informations, a fait plus de 1.500 victimes civiles et 74 soldats russes, plus de 180 personnes ont été blessées, 9 portées disparues. La Géorgie a également subi d’importantes pertes : 215 morts et 1.469 blessés parmi les soldats et les officiers.

Il est à noter que dans cette guerre des cinq jours, pratiquement toute la presse occidentale, trompée par les mensonges incessants du président géorgien Mikhaïl Saakachvili et de son entourage, s’est retrouvée du côté de l’agresseur. Les Etats-Unis ont même envoyé un navire près des côtes géorgiennes. Et bien qu’il n’ait pas participé aux actions militaires et se soit limité à la fourniture d’un chargement humanitaire, la démonstration de solidarité avec l’agresseur a été remarquable. Seulement un an et demi plus tard, une commission spéciale de l’UE a reconnu, avec certaines réserves, que la Géorgie, et non pas la Russie, était effectivement à l’origine de la guerre en Ossétie du Sud. Par ailleurs, l’OTAN ne l’a toujours pas fait.

Néanmoins, il existe des leçons et des résultats évidents de cette guerre des cinq jours. Et pas seulement pour les pays participants. L’agression géorgienne contre l’Ossétie du Sud a conduit au fait que Tbilissi a perdu 30% de son territoire. Et apparemment pour toujours. Ni Tskhinvali, ni Soukhoumi ne feront certainement plus jamais partie de ce pays. Et la forte résistance de l’armée russe à l’attaque géorgienne contre l’Ossétie du Sud ont fait reculer de plusieurs années, voire irrémédiablement, l’adhésion de Tbilissi à l’OTAN.

Toutefois, l’Occident a pris conscience du fait incontestable que dans les relations entre Moscou et Bruxelles et entre Moscou et Washington, en dépit du "redémarrage", il existe une ligne rouge à franchir. Il s’agit des intérêts nationaux vitaux de la Russie, de sa sécurité, de la vie et de la santé de sa population. D’ailleurs, il ne faut pas oublier les leçons de la guerre des cinq jours pour l’armée russe. En dépit de la victoire remportée, elle a montré son incapacité à mener une guerre selon les critères du XXIe siècle, et cette conclusion a marqué le début de réformes radicales au sein de l’armée, qui se poursuivent aujourd’hui.

Moskovskie novosti

Emeutes sans précédent à Londres

Dans la nuit de samedi à dimanche, le quartier de Tottenham à Londres a été le théâtre d'émeutes d'une violence que la capitale britannique n’avait pas connue depuis des années, écrit lundi le quotidien Moscovskie novosti. Dans les affrontements entre la police et la foule d’environ 500 personnes, 26 policiers ont été blessés. Deux véhicules de police et un bus ont été brûlés, plusieurs magasins ont été pillés et incendiés et les bâtiments de l’administration locale ont été endommagés. Plus de 40 personnes ont été appréhendées.

Les émeutes ont été provoquées par la mort d’un habitant local : Mark Duggan, un noir âgé de 29 ans. Selon la version officielle, jeudi les policiers de la brigade de lutte contre les gangs armés voulaient appréhender Mark Duggan. Selon la police, Mark Duggan a ouvert le feu le premier et a été abattu.

La famille du défunt n’a pas attendu le résultat de l’enquête et s’est rendue au commissariat samedi pour demander des explications. La foule a commencé à se rassembler. Les affrontements avec les policiers se sont rapidement transformés en émeutes.

Selon les témoins, les policiers se sont d’abord retranchés dans le commissariat, en espérant que la foule se dissiperait, et ils n'ont tenté d’arrêter les casseurs lorsque la situation a totalement dégénéré.

La police craint que la foule de casseurs ait été attirée à Tottenham par des communiqués dans les réseaux sociaux. Dès le début des troubles, plus de 100 photos de véhicules des polices en feu ont été mises en ligne sur Twitter et autres sites. Le maire adjoint de Londres Kit Malthouse a promis que la police ferait tout pour que les émeutes ne se reproduisent pas la nuit suivante.

Aujourd’hui, la police affirme que rien ne laissait prévoir des émeutes, et nie la présence de problèmes quelconques avec les jeunes de Tottenham. Or les représentants de la communauté locale déclarent que dernièrement ces relations se sont nettement détériorées.

Mark Duggan tué jeudi est né et a grandi à Broadwater Farm. Son voisin John Blake a déclaré au journal Daily Mail : "Je sais que la police l’intimidait. Quand on vit à Broadwater Farm, la police vous surveille constamment".

Le problème des gangs de rue armés dans les quartiers à une population majoritairement noire préoccupe les autorités. La police se retrouve dans une situation complexe : la lutte contre les gangs d’adolescents nécessite des mesures strictes qui suscitent dans les communautés locales une colère capable de se traduire par des manifestations de rue.

Cependant, les autorités de Londres craignent surtout l’éventuelle répétition du scénario français, lorsque le conflit entre la police et les jeunes immigrants exclus de la société a conduit à des affrontements sur une très grande échelle.


Ces textes tirés de la presse russe n'engagent pas la responsabilité de RIA Novosti



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