Salon aérospatial international MAKS-2011

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La place et les perspectives des nouveaux avions dans le système de combat de l’armée de l’air sont aujourd’hui définies plus clairement. Mardi, pendant la première journée du Salon aérospatial international MAKS-2011, le général Alexandre Zeline, commandant en chef de l’armée de l’air, a donné ses explications à ce sujet.

La place et les perspectives des nouveaux avions dans le système de combat de l’armée de l’air sont aujourd’hui définies plus clairement. Mardi, pendant la première journée du Salon aérospatial international MAKS-2011, le général Alexandre Zeline, commandant en chef de l’armée de l’air, a donné ses explications à ce sujet.

La cinquième génération est en marche

Le programme du Salon aérospatial qui a ouvert ses portes mardi inclut le vol de démonstration du chasseur de 5e génération T-50, conçu dans le cadre du programme PAK FA (système (d'armes) évolutif embarqué de l'aviation tactique) de la corporation russe de construction aéronautique Soukhoï.

Les appareils expérimentaux du T-50, selon le commandant en chef de l’armée de l’air Alexandre Zeline, entreront en service dès 2013, et la production en série sera lancée en 2014-2015. Pendant le salon MAKS-2011 le président de Soukhoï Mikhaïl Pogosian a déclaré qu’avant la fin de l’année deux autres prototypes du chasseur de 5e génération participeraient aux essais organisés conjointement avec le ministère de la Défense.

Le développement du T-50 suit son cours, et de toute évidence, dans les années à venir il sera possible de développer la partie matérielle de l’appareil et de le finaliser opérationnellement, à défaut de l’exploiter massivement.

Toutefois, l’aviation de combat russe possède une structure complexe. Tous ces projets ne sont pas liés aux chasseurs lourds de 5e génération.

La situation des intercepteurs de défense antiaérienne MiG-31 est la plus simple. Cet appareil subira une modernisation selon le programme MiG-31BM (BM=grande modernisation), ce qui permettra à l’un des chasseurs-intercepteurs les plus performants au monde de rester en course.

Mais quant aux chasseurs légers, un certain vide se crée, et plus cette question est commentée par les militaires et l’industrie, moins on a le sentiment que ce problème sera examiné en profondeur. Il est question de la modernisation des nouveaux appareils existants ou en cours de développement de la famille des MiG-29.

« Pour l’instant, nous ne renonçons pas au projet MiG-35D en tant qu’avion léger », a brièvement déclaré Alexandre Zeline en commentant les perspectives des avions de ce type. Pour mieux comprendre, le MiG-35 est la version la plus moderne des MiG-29, qui a été pour la première fois présentée en 2007.

L’appareil fait partie de la génération 4++ : un avion de transition qu’on dote d’une série de technologies de cinquième génération. Le chasseur est muni d’un système moderne d’avionique de bord, dont un radar tridimensionnel à balayage électronique, et qui peut être également doté de réacteurs à poussée vectorielle.

La Russie proposait le MiG-35 à l’Inde pour l'appel d'offres MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), dans le cadre duquel l’armée de l’air indienne prévoit l’achat de 126 avions. Dans cet appel d'offres l’Inde acquerra des avions pour au moins 10 milliards de dollars. Pour cette raison, cet événement est l'appel d’offres le plus important et possède à juste titre le statut de plus gros contrat potentiel portant sur l’aviation de combat des vingt dernières années.

Toutefois, en avril 2011 le MiG-35 a été exclu des finalistes du MMRCA, et aujourd’hui le principal espoir de ce chasseur coûteux, parmi les représentants de sa classe, est la bienveillance du ministère russe de la Défense. Mais pour l’instant les militaires ne s’empressent pas d’accueillir à bras ouvert le MiG-35, ce dont témoigne la formulation prudente d’Alexandre Zeline.

Ensuite, le commandant en chef de l’armée de l’air a expliqué que le T-50 était la priorité actuelle des militaires russes. « Vu l’étendue de la Russie, le pays a besoin de cet appareil », a-t-il expliqué en ajoutant toutefois que les chasseurs légers du type du F-35 étaient également nécessaires.

De toute évidence, il faut comprendre que l’armée de l’air souhaite recevoir un chasseur léger parallèlement avec le T-50, mais ne voit pas très bien comment il pourrait faire son apparition dans les conditions actuelles. Et l’armée n’est pas disposée à payer trop cher pour la modernisation du parc existant des MiG-29.

Les avions porte-missiles navals : d’un port à l’autre

Les avions porte-missiles navals, les bombardiers supersoniques lourds Tu-22M3 dotés de missiles H-22 (qui était précédés par les Tu-16), demeurent sous le contrôle des commandements stratégiques interarmées (héritiers des régions militaires qui ont intégré les bases de l’armée de l’air et les flottes), a souligné mardi Alexandre Zeline.

Il s’agit d’un moment crucial. A l’époque soviétique, l’aviation porte-missiles navale (MRAV) était l’une des principales composantes offensives de la flotte soviétique préparées pour combattre les groupes navals d’un éventuel ennemi. C'était une structure totalement à part, « un Etat au sein d’un Etat ». Après l’effondrement de l’URSS, l’aviation navale a été réduite en survivant difficilement et en renonçant aux excès d’un matériel à une époque menaçant, qui était devenu inutile dans les nouvelles réalités politiques où il n’y avait plus de raison d’effrayer qui que ce soit. La diminution du potentiel de combat de la MRAV a conduit à une issue logique : lorsque dans la seconde moitié des années 2000 l’Etat avait l’argent pour moderniser son aviation de combat, les avions porte-missiles navals ont été « mutés » dans l’armée de l’air.

La subordination actuelle aux commandements stratégiques interarmées permettra d’utiliser les avions porte-missiles au profit de la marine, souligne Alexandre Zeline. En même temps, selon le commandant en chef de l’armée de l’air, on a apporté du « sang neuf ». Ainsi, on prévoit prochainement les exercices dans l’océan Pacifique, où les missions de combat seront exécutées par des équipages mixtes formés d'aviateurs « terrestre » et d’anciens « marins ».

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

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