Les titres du 10 février 2012

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Israël craint le transfert d'armes chimiques syriennes au Hezbollah / Guerre en Iran: l'aide géorgienne aux USA inquiète tout le Caucase du Sud / La Grèce décide de rester dans la zone euro / La Corée du Nord a construit une base pour aéroglisseurs

Kommersant
Israël craint le transfert d'armes chimiques syriennes au Hezbollah

Le renseignement israélien a préparé un rapport stipulant que l’armement chimique et bactériologique syrien pourrait se retrouver entre les mains du Hezbollah, qui sévit au sud du Liban et qui lutte contre les "occupants sionistes". De plus, Tel-Aviv craint une éventuelle remise des systèmes antinavires russes Iakhont et des missiles anti-sous-marins de type SS-N-2 Styx aux extrémistes libanais par le président syrien Bachar al-Assad. Les analystes israéliens sont arrivés à la conclusion que l’issue du conflit syrien était préétablie : le régime de Bachar al-Assad sera inévitablement renversé. La question est seulement de savoir quand cela se produira, et quelles seront les conséquences pour la région, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Les experts attirent l’attention sur le changement de ton des hommes politiques israéliens concernant la Syrie. Durant les premiers mois du conflit, ils s’abstenaient de critiquer sévèrement Bachar al-Assad et de faire des pronostics alarmistes. Malgré l’état de guerre formel entre les deux pays, la frontière israélo-syrienne est la plus calme de la région. Tel-Aviv savait à quoi s’attendre de la part d’al-Assad.

Mais depuis quelques temps, Israël a durci le ton, presque en même temps que les Etats-Unis radicalisaient leur position. Les experts n’excluent pas que le lien entre le conflit actuel en Syrie et un conflit éventuel en Iran en soit la cause. Si les Israéliens et les Américains ont pris la décision d’attaquer l’Iran cette année, on comprend leur aspiration à détruire "l’axe chiite" Téhéran-Damas. Car aujourd’hui, Bachar al-Assad est le principal allié des ayatollahs iraniens dans le monde arabe. Et le Hezbollah est un autre allié, auquel Damas pourrait fournir des armes chimiques et bactériologiques, selon les craintes des services de renseignement israéliens.

Par ailleurs, une conversation téléphonique consacrée à la Syrie s’est tenue entre les présidents Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev.

Selon le service de presse du Kremlin, le président russe a informé son homologue français de l’issue de la visite à Damas du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et de Mikhaïl Fradkov, chef des services de renseignement extérieurs russes. Nicolas Sarkozy a appelé le président russe à soutenir le plan de paix proposé par la Ligue arabe, qui implique la démission de Bachar al-Assad, et a demandé à Moscou de  "renforcer la pression sur le régime syrien afin qu'il mette un terme aux répressions violentes contre la population". De plus, selon la chancellerie de l’Elysée, Sarkozy a déclaré qu’il "regrettait profondément la situation d’impasse au Conseil de sécurité des Nations Unies", provoquée par le veto de Moscou et de Pékin contre la résolution sur la Syrie.

En dépit de la poursuite des combats dans certaines villes syriennes, la Ligue arabe a pris la décision de renvoyer ses observateurs en Syrie, comme l'a annoncé hier le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Ainsi, en cas de besoin les observateurs de la Ligue pourront rejoindre rapidement Homs et d’autres points chauds.

Selon diverses estimations, les affrontements à Homs ont coûté la vie à 40-100 personnes au cours des dernières 24 heures.

Nezavissimaïa gazeta
Guerre en Iran: l'aide géorgienne aux USA inquiète tout le Caucase du Sud

Récemment, Mikhaïl Saakachvili a inauguré deux nouveaux hôpitaux, et la société s’est à nouveau demandé à qui ces établissements sont destinés, elle a recommencé à évoquer la guerre contre l’Iran et l’aide éventuelle de la Géorgie aux forces anti-iraniennes, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Ces craintes ne sont pas infondées. A en juger par les déclarations des représentants du gouvernement, la question de la position de Tbilissi en cas de guerre contre l’Iran est close.

La Géorgie semble le seul pays de la région disposé à se mettre aux côtés des Etats-Unis dans la limite de ses possibilités. Une position dangereuse. Les déclarations des leaders du Mouvement national au pouvoir disant que la Géorgie ne peut pas se permettre de rester neutre sont surprenantes dans le contexte de l'attitude des pays de la région.

La Turquie (membre de l’Otan) ne soutient pas toutes les initiatives des Etats-Unis sur l’Iran. L’Azerbaïdjan, dont les relations avec l’Iran s’aggravent considérablement parfois, fait preuve d’une extrême retenue. Quant à l’Arménie, elle a même parlé du caractère inadmissible d’une guerre contre l’Iran.

Il est clair que la dette publique de la Géorgie, qui a dépassé 6 milliards de dollars, et les autres aides de Washington ne laissent pas à Tbilissi une grande marge de manœuvre. Mais cela ne force certainement pas ce pays à prendre les devants. Il serait naïf de l’expliquer seulement par la volonté de s’attirer les faveurs du partenaire dominant. Les suppositions sont nombreuses : les ambitions insatiables de faire partie des puissants de ce monde, et le renforcement de la coopération avec Washington, ce qui selon les dirigeants géorgiens réduit automatiquement les menaces venant du nord, et l’espoir de redistribution globale des territoires – est une chance de rétablir son intégrité, etc. Quoi qu'il en soit, la propagande des autorités à la télévision, contrôlée par ces dernières, est destinée à préparer la société à une guerre dans la région, dans laquelle la Géorgie sera impliquée autant que les Etats-Unis le jugeront nécessaire.

Les hôpitaux, dotés des équipements dernier cri, mais vides en raison de leurs tarifs exorbitants, qui sont construits dans les régions et sont solennellement inaugurés par le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, ne sont pas la seule chose que la Géorgie pourrait apporter aux Etats-Unis – en fin de compte, il y a quelques années le programme présidentiel parlait de "cent hôpitaux par an", et la réalisation avec retard de ce projet n'a rien sans doute à voir avec une éventuelle guerre.

Le niveau et la forme de l’aide dépendent de la Turquie. Si Ankara restait réticente, la Géorgie pourrait fournir ses aérodromes militaires, ses ports, où des travaux de dragage ont été effectués, et d’autres éléments d’infrastructure aux forces anti-iraniennes. En ayant tout cela à l’esprit, les experts militaires proches des autorités ne trouvent pas les risques significatifs pour la Géorgie. Ils expliquent leur point de vue par les capacités limitées de Téhéran, qui sera forcé de jeter toutes ses forces contre la Cinquième flotte américaine et, probablement, Israël. On ne peut pas leur reprocher de manquer de logique. Mais l’avertissement du général Hossein Salami, commandant adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique mérite une attention particulière : "Tout territoire utilisé par l'ennemi pour des opérations contre la République islamique sera attaqué par nos forces armées".

RBC Daily
La Grèce décide de rester dans la zone euro

Les représentants des trois principaux partis grecs sont tout de même parvenus à un consensus sur la réduction des dépenses publiques, à quelques heures littéralement de la rencontre entre le ministre grec des Finances Evangélos Venizélos et ses homologues de la zone euro.
En l'absence d'un tel compromis, Athènes risquait de devoir dire adieu à la monnaie européenne commune, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

Les leaders des partis politiques grecs ont réussi à trouver un terrain d’entente au tout dernier moment, alors que le ministre grec des Finances Evangélos Venizélos était déjà arrivé à Bruxelles pour rencontrer ses collègues de la zone euro.

Jusqu’au dernier moment, la pierre d’achoppement dans le dialogue entre les forces politiques était la question de la réforme du système des retraites, qui permettrait au budget d’économiser près de 300 millions d’euros. Finalement, les autorités locales ont dû renoncer à une telle mesure, en la remplaçant par la réduction du budget militaire et d’autres réductions des dépenses publiques.

Selon les conditions du programme adopté, dès 2012 le budget grec pourra économiser près de 3,3 milliards d’euros, dont une partie considérable grâce aux licenciements des fonctionnaires, la réduction du salaire minimum et l’augmentation des impôts.

Athènes prévoit d’économiser

12 milliards d’euros supplémentaires en persuadant la Banque centrale européenne (BCE) de renoncer aux intérêts sur les obligations grecques en sa possession.

Le compromis atteint offre à la Grèce la possibilité d’obtenir la seconde tranche d’aide de 130 milliards d’euros et de voir 70% de sa dette effacée par les créanciers privés. Selon l’agence Reuters, l’approbation formelle de tous les détails de cette tranche pourrait prendre près d’une semaine et devrait être achevée pour le 15 février. De cette manière, Athènes réussira à éviter un défaut de paiement incontrôlé sur ses obligations de dette.

Néanmoins, les experts avertissent que les problèmes macroéconomiques de la Grèce sont loin d’être terminés. "Le sauvetage de la Grèce comportait trois étapes – la participation de créanciers privés, une aide financière de la zone euro et l’aptitude de la Grèce à remplir les exigences du " trio", dont l’ensemble semble avoir été accompli. Cependant, il ne faut pas oublier que tout cela reste pour l’instant sur le papier. Dans quelle mesure la Grèce réussira-t-elle à mettre en œuvre toutes ces réformes, les doutes sont nombreux à ce sujet", a déclaré James Nixon, économiste en chef de la Société Générale.

Rossiiskaïa gazeta
La Corée du Nord a construit une base pour aéroglisseurs

La Corée du Nord a achevé la construction sur le littoral ouest d’une grande base navale pour ses aéroglisseurs, ce qui ne manque pas de préoccuper Séoul, car ce site se trouve relativement près des îles sud-coréennes, écrit vendredi le quotidien Rossiiskaïa gazeta

Comme l’a annoncé l’agence de presse sud-coréenne Yonhap en se référant à une source haut placée du gouvernement, la Corée du Nord a terminé la construction d’une grande base navale capable d’accueillir des aéroglisseurs. Selon la source, ce site militaire est situé à Goampo, dans la province de Hwanghae, à proximité immédiate de la ligne de démarcation Nord qui sert de facto de frontière maritime entre les deux Corées.

"En analysant les dernières photos satellites, nous avons conclu que la construction de la base était achevée", a déclaré le représentant du gouvernement sud-coréen. Selon lui, la nouvelle base pourrait abriter 60-70 aéroglisseurs.

Il a reconnu que tout cela préoccupait sérieusement Séoul. Le fait est que seulement 50 kilomètres séparent la nouvelle base de l’île sud-coréenne de Baengnyeong, ce qui simplifie considérablement l’organisation des attaques du Nord contre les îles.

"A l’heure actuelle, beaucoup de régions sont recouvertes de glaces, et ces conditions rendent difficile une attaque avec des aéroglisseurs. Mais tout changera lorsque la glace fondra. C’est la raison pour laquelle le Commandement de la défense des îles nord-ouest de la Corée du Sud a commencé d’urgence à renforcer ses capacités pour neutraliser cette nouvelle menace", a déclaré le haut fonctionnaire.

Il a également déclaré que les unités d’infanterie de marine, basées à Baengnyeong, avaient déjà effectué deux exercices de tir réel en travaillant sur un scénario visant à repousser une attaque de d'aéroglisseurs nord-coréens. La Corée du Sud compte également sur les hélicoptères de combat Cobra, situés sur l’île, pour neutraliser ce type de véhicules amphibies.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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