Les titres du 23 avril 2012

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Démonstration de force russo-chinoise en mer Jaune / Syrie: le Conseil de sécurité a adopté la résolution de Moscou / Le Grand Prix de Bahreïn échoue à redorer le blason du royaume

Nezavissimaïa gazeta
Démonstration de force russo-chinoise en mer Jaune

La Russie et la Chine ont commencé hier des exercices conjoints dans la mer Jaune. Les deux pays exécutent les scénarios de coopération dans le domaine de la défense antimissile, l'approvisionnement naval et la défense anti-sous-marine. Bien que cette manœuvre ait été planifiée, les généraux chinois à la retraite la relient à l'intensification de l'activité de la marine américaine dans l'océan Pacifique et appellent à renforcer les relations militaires avec la Russie. Et le ministère chinois de la Défense a averti Washington que toute ingérence dans les litiges entre Pékin et ses voisins était inadmissible, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les exercices sino-russes Coopération maritime 2012 se dérouleront en deux étapes et s'achèveront le 27 avril. Il est prévu de travailler l'organisation de la défense et la coopération pour assurer la sécurité des communications maritimes.

Un détachement de navires de combat de la flotte du Pacifique participe du côté russe. La Chine a envoyé pour les manœuvres deux sous-marins et 16 navires de combat, dont des destroyers, des patrouilleurs et un navire-hôpital.

Le chef d'état-major adjoint de la marine russe, le vice-amiral Leonid Soukhanov, a déclaré que pendant les exercices seraient travaillées les méthodes visant à empêcher des conflits militaires dans les zones économiques exclusives. Il est notamment prévu de simuler une opération de défense antiaérienne, d'approvisionnement maritime et de défense anti-sous-marine. L'échange d'informations entre les participants aux manœuvres se fera seulement en russe.

Bien que ces exercices conjoints soient préparés par les deux puissances depuis des mois, ils ont coïncidé avec la nouvelle aggravation du litige territorial entre la Chine et plusieurs voisins, notamment les Philippines et le Vietnam, concernant l'appartenance des îles en mer de Chine méridionale.

Pékin revendique la souveraineté sur la majeure partie de la mer de Chine méridionale. Cependant, le Vietnam, les Philippines et d'autres Etats d'Asie du Sud-Est estiment que les îles principalement désertes et les atolls leur appartiennent. Le fait est que le pays possédant une seule île reçoit le contrôle de la zone économique exclusive et le droit d'explorer les réserves souterraines de pétrole et de gaz.

Les Etats-Unis ne sont pas restés à l'écart du litige. Ils ont soutenu leur allié de longue date, les Philippines, en envoyant des navires et des unités d'infanterie de marine dans la région contestée. Ces jours-ci les Philippines et les Etats-Unis organisent des manœuvres navales conjointes, qui dureront deux semaines.

La Russie et la Chine subissent une pression extérieure croissante. La mise en place du bouclier antimissile (ABM) par les Américains en Europe, puis en Asie, met Moscou et Pékin face à la nécessité de renforcer leur coopération militaire.

"Les spécialistes militaires chinois disent qu'une alliance militaire entre la Russie et la Chine est nécessaire. Ce n'est pas une position officielle mais plutôt des ballons d'essai. Mais le point de vue des anciens généraux, qui travaillent généralement après leur départ à la retraite avec les établissements de formation militaire ou de recherche, influence l'opinion publique. Dans ces conditions la Russie doit mener une politique équilibrée, en défendant ses intérêts aussi bien dans les relations avec la Chine qu'avec les Etats-Unis", a conclu Iakov Berguer de l'Institut d'Extrême-Orient.


Moskovskie Novosti

Syrie: le Conseil de sécurité a adopté la résolution de Moscou

A compter du mois de mai, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon devra faire tous les 15 jours un compte-rendu auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le travail de la nouvelle mission de maintien de la paix en Syrie. Cette exigence est stipulée par la résolution 2043 du Conseil de sécurité adoptée le 21 avril sur l'initiative de la Russie, écrit lundi le quotidien Moskovskie Novosti.

Cette résolution évoque de manière plus détaillée (par rapport à la précédente du 14 avril) des délais de la mission (90 jours), ses effectifs (au maximum 300 observateurs non armés) et ses objectifs (surveillance du cessez-le-feu). La communauté internationale a accepté la résolution dans le cadre de la mise en œuvre du plan de paix élaboré par l'ancien secrétaire général de l'Onu Kofi Annan.

"C'est un signal juridique et international important, a déclaré l'ambassadeur russe à l'Onu Vitali Tchourkine au sujet de la résolution adoptée samedi. Il sous-entend que seul le Conseil de sécurité des Nations Unies est habilité à prendre des décisions en matière de règlement des crises régionales". Auparavant Moscou s'opposait formellement à la réalisation en Syrie du "scénario libyen", en faisant référence à l'opération militaire de l'Otan l'année dernière.

Vitali Tchourkine a appelé tout le monde à être plus optimiste concernant la mission des casques bleus et le plan Annan.

Les Etats-Unis et leurs partenaires européens adoptent une position quelque peu différente. L'ambassadrice américaine à l'Onu Susan Rice a déjà déclaré que le délai de trois mois du travail de la mission n'était pas un répit temporaire pour le président syrien Bacha al-Assad. "S'il ne coopère pas avec la mission de l'Onu, nous n'attendrons pas forcément 90 jours pour prendre d'autres mesures", a-t-elle expliqué.

Il est question du renforcement des sanctions unilatérales américaines et européennes existantes contre la Syrie. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont l'intention d'examiner un nouvel ensemble de mesures pendant une réunion à Luxembourg dès aujourd'hui. 

Les premiers observateurs, moins de dix personnes, dont un Russe, sont arrivés à Damas la semaine dernière.
Samedi dernier, le premier groupe d'observateurs dirigé par le colonel marocain Ahmed Himmiche s'est rendu à Homs, au nord de Damas, où la situation restait jusqu'à présent la plus tendue. Cette visite a montré que les casques bleus étaient capables d'éteindre les foyers locaux de conflit. Les opposants locaux ont déclaré aux journalistes que depuis plusieurs mois la ville n'avait pas connu un tel calme. Mais on ne peut pas dire la même chose de la Syrie toute entière. Les coups de feu ont retenti hier dans la banlieue de Damas où, selon l'opposition, les militaires ont tiré sur un groupe d'opposants en faisant plusieurs morts.

L'opposant syrien Haytham Mannaa, qui a travaillé à plusieurs reprises en tant qu'observateur international dans les Balkans et en Afrique, a déclaré dans une interview que les 300 observateurs pour la Syrie étaient largement insuffisants et qu'il fallait augmenter leur nombre au plus vite. A titre de seconde condition pour une trêve à long terme, il a évoqué la nécessité de lancer d'urgence les négociations et de parvenir à un accord politique entre les parties. Selon lui, le risque d'une guerre civile demeure très élevé.


Kommersant
Le Grand Prix de Bahreïn échoue à redorer le blason du royaume

Des manifestations antigouvernementales chiites importantes ont commencé à Bahreïn samedi soir. Près de 7.000 manifestants appelaient au renversement du roi Hamad Ben Issa al-Khalifa, exigeaient la libération des prisonniers politiques chiites, avant tout l'un des leaders d'opposition, Abdel Hadi Khawaja, ainsi l'annulation du Grand Prix de Formule-1, écrit lundi le quotidien Kommersant. Et la veille, des hackers d'Anonymous ont attaqué le site officiel de la F1 www.formula1.com et www.f1-racers.net. Dans leurs lettres les hackers annonçaient que de cette manière ils cherchaient à "attirer l'attention sur la lutte du peuple de Bahreïn contre l'oppression".

L'année dernière, lorsque sur la vague de révolutions arabes, Bahreïn a été le théâtre de manifestations antigouvernementales, les autorités ont dû annuler le GP de Formule-1.
A l'époque, l'opposition a pu être réduite au silence grâce à l'arrivée des forces militaires et policières d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Malgré la mort de plus de 50 personnes suite aux répressions, contrairement aux événements en Libye et en Egypte, l'Occident a fermé les yeux sur ce qui s'était passé dans ce pays ami allié des Américains. Aujourd'hui, le gouvernement du Bahreïn a essayé de se réhabiliter après l'échec de l'année dernière.

Le Grand Prix de Bahreïn est organisé depuis 2004, depuis la construction du circuit Sakhir (qui a coûté 150 millions de dollars) par le prince héritier Hamad Ben Issa al-Khalifa, passionné de course auto et moto. Au départ, le circuit était exclusivement conçu comme un projet pour améliorer l'image du pays. Mais avec le temps le GP de Bahreïn est devenu un soutien pour l'économie locale, qui éprouve des difficultés en raison de l'épuisement des ressources de pétrole et de gaz. Plus de 40 millions de dollars ont été alloués à l'organisation de cette course, mais cet investissement vaut le coup: le royaume espère que les quelque 100.000 touristes qui viendront assister à la course laisseront dans le pays plus de 500 millions de dollars. Manama, la capitale du royaume, ne peut pas se permettre de renoncer à une telle somme. Toutefois, Bahreïn a refusé d'accorder un visa à plusieurs journalistes, y compris de l'agence Reuters, qui couvrent le Moyen-Orient.

Les manifestations de l'opposition ont été dispersées de manière très brutale. La police n'a pas hésité à utiliser les gaz lacrymogènes et les matraques. Il y a des dizaines de blessés. Selon l'opposition chiite, un des manifestants aurait même été tué.

Mais les organisateur de la manifestation de l'opposition ont réussi à attirer l'attention sur les événements. En particulier, un groupe d'hommes politiques britanniques associé à cette région a appelé à annuler le Grand Prix du Bahreïn.

Hier matin, le roi Hamad s'est adressé à la population pour l'appeler à garder son calme.
"Je vous assure que j'aspire à mettre en œuvre des réformes, a déclaré le monarque. Les portes du dialogue sont ouvertes pour tous les représentants du peuple de notre grand pays". L'organisation des droits de l'homme Amnesty International a réagi en déclarant que depuis les manifestations de l'année dernière à Bahreïn peu de choses avaient changé. Et quelques heures plus tard a été donné le départ de la course. Selon les témoins, un grand nombre de soldats et de matériel militaire a été concentré autour du circuit, mais ils essayaient de ne pas se retrouver dans le champ des caméras qui diffusaient cet événement sportif.


Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti



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