Les titres du 26 juillet 2012

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Assad abandonné par ses généraux et diplomates// Les USA refusent de partager les informations ABM avec Moscou// Première tournée internationale du rival d'Obama

Moskovskie Novosti
Assad abandonné par ses généraux et diplomates

En dépit du refus de la majorité des pays occidentaux de s'ingérer militairement dans la crise syrienne, les événements récents en Syrie augmentent la probabilité d'une telle issue, écrit jeudi 26 juillet le quotidien Moskovskie Novosti.

Les affrontements entre l'armée d'al-Assad et l'opposition armée ont atteint la ville d'Alep, qui est le centre d'affaires du pays situé près de la frontière turque. Hier, les troupes d'al-Assad bombardaient déjà certains quartiers de la ville avec l'artillerie et les chars. On rapportait également l'utilisation des hélicoptères de combat et même de bombardiers.

L'escalade des affrontements a poussé les observateurs militaires de l'ONU à reconsidérer leur mission en Syrie. En dépit de la prolongation la semaine dernière par le Conseil de sécurité des Nations Unies du mandat des observateurs dans la zone du conflit syrien, près de la moitié de spécialistes militaires a quitté le pays hier.

Les représentants du département d'Etat américain ont déjà déclaré que l'évolution du conflit les forçait à étudier "toutes les options". Selon la presse américaine, Washington ne croit plus en une solution pacifique du problème syrien.

Les Etats-Unis ont affirmé à maintes reprises que le régime d'al-Assad était le principal responsable de la violence dans le pays. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a sévèrement critiqué Washington en l'accusant de justifier les attentats organisés par l'opposition syrienne.

Dans le contexte de l'escalade du conflit, al-Assad a fait le ménage au sein du commandement militaire en mettant aux postes clés ses collaborateurs les plus fiables. Le général Ali Mamlouk, qui était chef de la sûreté de l'Etat, devient désormais chef du bureau de la sûreté nationale (BSN). En même temps, le directeur adjoint du BSN a été remplacé par Abdel Fattah Qoudsiya, ancien chef du renseignement militaire. Bachar al-Assad a nommé son proche collaborateur Rostom Ghazali chef du département de sécurité politique au BSN.

Le nombre des généraux et des diplomates qui ont tourné le dos à al-Assad augmente peu à peu. Hier, l'ambassadeur syrien aux Emirats arabes unis, Abdel Latif al-Dabbagh s'est réfugié au Qatar. La veille, son épouse, Lamia al-Hariri, chargée des affaires syriennes à Chypre, a également fait défection.

De plus, dans la nuit de mardi à mercredi, le général de brigade Manaf Tlas, chef de la garde républicaine d'élite, qui a fui la semaine dernière à Paris, a tenu un discours sur Al Arabiya destiné avant tout aux militaires syriens: "Je m'adresse à vous, fils de Syrie, en tant qu'apostat qui a quitté les rangs de l'armée syrienne et a rejeté la violence criminelle, déclare-t-il. Les officiers dignes de ce nom ne peuvent pas tolérer les crimes commis en Syrie."

La semaine dernière le gouvernement turc a déclaré à la presse que 22 généraux, qui ont rejeté le régime d'al-Assad pour ses crimes, se trouvaient déjà en Turquie.

 
Kommersant
Les USA refusent de partager les informations ABM avec Moscou

Washington poursuit les efforts pour sortir de l'impasse les négociations avec Moscou sur le bouclier antimissile (ABM), écrit jeudi 26 juillet le quotidien Kommersant.

Récemment, les représentants du département d'Etat et du Pentagone ont invité une délégation du ministère russe de la Défense à assister aux essais des éléments de l'ABM américain dans l'atoll de Kwajalein dans le Pacifique. Les Américains espéraient ainsi convaincre Moscou que le système ABM mis en place par les Etats-Unis n'était pas dirigé conter la Russie et n'enfreignait pas l'équilibre stratégique.

Selon une source du ministère russe de la Défense, les Américains ont transmis l'invitation à visiter Kwajalein verbalement. Cependant, Moscou ne s'est pas empressé de l'accepter. Premièrement, Moscou n'a jamais reçu de lettre d'invitation. Deuxièmement, la Russie ne voit pas beaucoup d'utilité dans ce genre de voyages. "On sait pourquoi les Américains nous invitent. Ils veulent montrer qu'ils coopèrent avec nous, partagent leurs informations et cherchent à nous rassurer au sujet des paramètres techniques du système déployé, explique la source. Mais en réalité, ils sont incapables de nous rassurer, car leurs lois interdisent de nous transmettre des données télémétriques. Or, il est inutile d'aller sur place simplement pour voir un missile décoller à travers une paire de jumelles."

Le scepticisme russe n'était pas infondé. En transmettant l'invitation, les Américains affirmaient que les experts russes seraient autorisés à utiliser "tous leurs équipements". Cependant, à la veille des essais la sous-secrétaire d'Etat Ellen Tauscher a déclaré que les Etats-Unis ne transmettraient pas à la Russie de données télémétriques, d'informations sur les technologies d'interception et d'autres éléments confidentiels.

Par ailleurs, pendant que Moscou étudiait l'invitation à se rendre à Kwajalein, elle a été de fait annulée. Selon certaines informations, le Pentagone, ou plutôt l'Agence pour l'ABM, qui critique de plus en plus le département d'Etat pour son ouverture excessive envers les Russes, aurait exigé cette annulation.

La source du ministère russe des Affaires étrangères a reconnu que le "thème de l'ABM est au point mort", mais que "ce n'est pas par la faute de la Russie."

Les diplomates et les militaires des deux pays expliquent l'impasse dans les négociations, entre autre, par des facteurs politiques intérieurs: d'abord les élections en Russie, puis l'élection présidentielle qui se tiendra aux Etats-Unis en novembre. Pendant l'entretien entre Barack Obama et Dmitri Medvedev fin mars à Séoul, le président américain a même déclaré qu'après la présidentielle il disposerait de "plus de souplesse" concernant la question de l'ABM.

Cependant, cela pourrait ne pas être le cas. A la fin de la semaine dernière, la chambre basse du congrès américain a adopté un amendement au projet de budget militaire américain pour 2013, interdisant de transmettre à la Russie toute information confidentielle sur les technologies antimissiles. Auparavant, le congrès interdisait de partager avec la Russie seulement des informations sur les caractéristiques techniques des missiles intercepteurs SM-3. Cela signifie que même si Barack Obama est réélu, il ne pourra pas faire de réelles concessions à Moscou.
 
Nezavissimaïa gazeta
Première tournée internationale du rival d'Obama

Cette semaine, dans sa campagne présidentielle, Mitt Romney a accordé une attention particulière à la politique étrangère. Jusqu'à présent, il attirait l'attention des électeurs principalement sur les problèmes économiques des Etats-Unis, écrit jeudi 26 juillet le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Pendant la convention annuelle des vétérans des guerres étrangères des USA, qui s'est tenue mardi à Reno (Nevada), Romney a sévèrement critiqué la politique étrangère de Barack Obama. Il a accusé le président de "trahison des intérêts nationaux" qui se traduit par le manque de fermeté dans les relations avec la Russie, la Chine et l'Iran. Selon lui, l'administration d'Obama a mis la sécurité nationale en danger en trahissant les alliés américains, la Pologne et la République tchèque, et en lançant le redémarrage avec la Russie.

"Le président a commencé par rejeter soudainement nos amis en Pologne et en République tchèque. Ils ont courageusement accepté de mettre à disposition leurs territoires pour déployer nos systèmes antimissiles, mais au dernier moment on leur a dit que l'accord était annulé. L'ABM a été sacrifié au profit du redémarrage. Il s'agit d'une concession unilatérale au profit du gouvernement russe", a déclaré Romney. Il semble avoir oublié qu'en 2009 les Etats-Unis n'avaient pas du tout renoncé à l'ABM, mais ont seulement changé ses délais de mise en œuvre.

Selon Romney, les plans de l'administration d'Obama pour s'assurer la sympathie de la Russie grâce aux "concessions unilatérales" se sont transformés en dépendance de la Maison blanche vis-à-vis des dirigeants russes. "Par la suite nous avons été témoins du dialogue devant le micro… Tout le monde a entendu que le président demandait à Dmitri Medvedev de lui accorder plus de temps. Il dit que c'est sa dernière présidentielle, après laquelle il disposera de plus de souplesse. Pourquoi la souplesse devant les dirigeants russes est-elle plus importante à ses yeux que la transparence devant les citoyens américains?", a demandé Romney sous les applaudissements des vétérans des guerres étrangères.

Le discours de Mitt Romney s'est tenu le lendemain de celui d'Obama, devant le même public. Dans son intervention le président américain n'a même pas appelé Romney par son nom et s'est concentré sur les succès de son administration en matière de politique étrangère.

Les rivaux ont abordé le thème de la politique étrangère à la veille de la visite de Romney au Royaume-Uni, en Israël et en Pologne. Comme le font remarquer les analystes américains, son voyage vise à s'assurer un soutien en tant que président et chef des armées potentiel.

"Il marquera le premier arrêt de sa tournée en Grande-Bretagne, où il doit rencontrer le premier ministre David Cameron et des membres du cabinet", stipule le programme diffusé par le QG de Romney. A Londres, Romney tiendra un discours appelé à devenir la première "grande offensive de politique étrangère de la campagne du candidat", selon les représentants du QG.

Vendredi, il assistera à l'inauguration des Jeux Olympiques.

Les experts associent la principale intrigue de son voyage aux visites en Israël et en Pologne. En commentant la situation au Proche-Orient, Romney a fait remarquer à plusieurs reprises qu'il n'écartait pas la possibilité d'une intervention militaire contre l'Iran et qu'il soutenait les fournitures d'armes et de matériel militaire à l'opposition syrienne. Toutefois, pour l'instant le candidat refuse de dire quelle serait la réaction des Etats-Unis si Israël lançait une frappe préventive contre les sites nucléaires en Iran.

Le 30 juillet, Mitt Romney arrivera en Pologne, où il s'entretiendra avec le premier ministre Donald Tusk et rencontrera l'ex-président Lech Walesa. Son discours prévu pour Varsovie ou Gdansk pourrait comporter une nouvelle part de critique contre la Russie.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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