Le ministère des Affaires étrangères de Russie avait annoncé que l'USAID doit quitter la Russie pour le 1er octobre. Puis, en début de semaine dernière, le ministère de l'UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, doit boucler ses programmes existants d'ici la fin de l'année.
Quelques jours plus tard, le ministère a annoncé que la Russie mettra fin à sa participation à l'US-financé par le programme Nunn-Lugar, qui au cours des 20 dernières années a dépensé 8 milliards de dollars pour aider la Russie à démanteler et à détruire ses parasites missiles nucléaires, des ogives et des sous-marins ainsi que les vieux stocks d'armes chimiques et biologiques.
Dans les trois démarches, le Kremlin a envoyé un message clair aux Etats-Unis: la Russie n'a plus besoin de l'aide américaine parce que le président Vladimir Poutine a transformé le pays en une puissance autosuffisante mondiale.
Mais est-ce vrai? Plusieurs statistiques clés brossent un tableau différent:
La Russie compte près de 800.000 enfants dans les institutions publiques, le plaçant n°1 dans le monde en termes de nombre d'orphelins par 10.000 citoyens, selon le journaliste et membre de la Chambre publique Nikolai Svanidze.
La Banque mondiale affirme que la Russie a 700.000 à 1,5 millions de séropositifs citoyens et l'une des plus forte croissance d'infection à VIH plus élevés au monde. Plus de 85.000 Russes sont morts de maladies liées au sida en 2011, selon le Centre du gouvernement fédéral sida, un taux à peu près trois fois plus élevé que la moyenne en Europe.
Plus de 20.000 Russes sont morts de la tuberculose en 2011.
La Russie a 14 millions de personnes handicapées confrontées à la discrimination institutionnelle, l'ostracisme social et la négligence et ont peu d'occasions de s'intégrer dans la société.
USAID et l'UNICEF ont dépensé des centaines de millions de dollars au cours de leurs 20 ans en Russie pour aider les personnes appartenant à ces groupes. Maintenant, une grande partie de cet argent va disparaître. Tout aussi alarmant, en Mars, le Kremlin a refusé 127 millions de dollars du Fonds, basé à Genève mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
La fierté nationale de la Russie n'a apparemment pas de prix.
Bien que Moscou a promis de remplir au moins une partie du déficit de financement, ces secteurs resteront probablement négligé parce-que le Kremlin continue à donner la préférence à des organismes de financement de force et d'application de la r&pression contre l'opposition, le Service fédéral de sécurité et de l'armée.
L'un des mythes derrière l'idéologie de Poutine, c'est que sous son règne, la Russie est passée de la pauvreté, le chaos et le retard des années 1990. Mais une visite dans un orphelinat en Russie, une clinique spécialisée pour le VIH ou malades de la tuberculose, une maison de retraite ou même un dispensaire typique dans une ville de province est assez pour voir que très peu de choses ont changé depuis les années 1990 et la faillite chaotique continue avec brutalité avec la verticale de pouvoir de Poutine.
