Courrier des lecteurs Maximilien, 2013-06-10 18:09

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Pas plus que le Qatar, l'Arabie saoudite ou la Turquie n'ont à ce jour été formellement réprouvés pour alimenter les "rebelles" syriens en armes, argent et formation (notamment en Turquie). Quant aux "rebelles", je constate l'incapacité des nombreuses associations syriennes libres (ou quelque chose de ce genre) qui tiennent de multiples réunions dans différentes capitales et d'y profiter de l'éloignement dont du danger du conflit tout en bénéficiant d'une hospitalité alimentée par Dieu sait quels fonds?

Pas plus que le Qatar, l'Arabie saoudite ou la Turquie n'ont à  ce jour été  formellement réprouvés pour alimenter les "rebelles" syriens en armes, argent et formation (notamment en Turquie). Quant aux "rebelles", je constate l'incapacité  des nombreuses associations syriennes libres (ou quelque chose de ce genre) qui tiennent de multiples réunions dans différentes capitales et d'y profiter de l'éloignement dont du danger du conflit tout en bénéficiant d'une hospitalité  alimentée par Dieu sait quels fonds?

Je peux comprendre que les Etats-Unis profitant encore de leur statut d'hégémon réprouve l'aide apportée par l'Iran à la Syrie entre autres par l'intermédiaire du Hezbollah mais comment ne pas s'étonner de l'admission de facto de sept à huit "volontaires" titulaires d'un passeport français, belge ou anglais, nés dans ces pays mais "pris en main" par des organisations musulmanes dont les prêches des mosquées ne sont qu'une partie de la façade des multiples associations caritatives et même (voir Grande-Bretagne) de plus de 300 tribunaux basés sur la Sharia et dont les décisions ne sont pas contestées par le système judiciaire britannique pour autant que les jugements ne soient pas ouvertement en opposition avec la jurisprudence anglaise?
Quant à  la menace d'Israël "d'empêcher" la mise en batterie des S-300, remarquons l'absence totale de réactions du monde occidental quand l'aviation israélienne détruit des "centres de recherche" de l'armée syrienne et ce en dépit de toute loi internationale. Mais là  où  les choses se compliquent est la reconnaissance par Israël de mouvements hostiles au régime de Bachar el Assad alors que les "rebelles" sont pratiquement structurés par les salafistes tels qu'Al Nosrah (déclarés "terroristes" par les Etats-Unis, un comble!) Mais aussi les "katibas" ou brigades Yarmouk, Hamza et autres dont un des objectifs est de provoquer des incidents à la frontière du Golan ainsi qu'avec la Turquie, tous imputés au régime d'Assad, parce que cela rentre dans la conception occidentale dont l'issue nous paraît assez claire.
L'effondrement probable (mais non certain) du régime de Bachar el-Assad mais non de la région Alawite d'où  la constitution en Syrie de deux Etats religieux,  sunnite et alaouite plus un Etat ethnique kurde (ce qui ne plaît guère aux Turcs) et peut-être une région druze autonome. Si nous y ajoutons la proximité  à  l'Est des provinces sunnites irakiennes de Niniveh et Al Anbar qui réclameront leur "union" avec l'entité sunnite de Syrie, on constatera un encerclement complet d'Israël par des  Etats arabes fondamentalistes agressifs (la Jordanie ne "tiendra" pas longtemps en tant que royaume). C'est alors seulement que les vrais problèmes commenceront pour Israël tandis que les Etats-Unis déplacent leur centre de gravité vers le Pacifique tout en ayant soin de laisser au Sud de la Russie une "ceinture" d'Etats arabes en ébullition.
L'Afghanistan (un échec), l'Irak (un désastre) et la Syrie obligeant ainsi la Russie à  consacrer d'importantes forces à  la surveillance de ses frontières sud après les difficiles problèmes du Nord Caucase et du Daghestan.
Tout cela est d'une complexité extrême, exige un doigt  diplomatique et une prudence qui semble faire défaut aux Etats-Unis et même au travers de l'Otan, je doute fort d'un appui marqué de la part de l'Occident européen d'autant plus que la solidarité dans la guerre contre les Salafistes au Mali est nulle et que le soin en semble laissé aux seuls Français.
Ceci nous amène apparemment loin du thème des articles sur la Syrie mais la géopolitique est pour le moment "un grand corps malade" aggravé par une crise financière qui doit, tôt ou tard, survenir aux Etats-Unis avec une politique monétaire qui les mène tout droit à l'inflation.

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