South Stream ou la sécurité énergétique de l'Europe au seuil de l'hiver

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South Stream augmentera la sécurité énergétique de toute l'Europe centrale et orientale, a-t-il été affirmé à l’issue de la rencontre des ministres des affaires étrangères de la Russie et de la Hongrie.

South Stream augmentera la sécurité énergétique de toute l'Europe centrale et orientale, a-t-il été affirmé à l’issue de la rencontre des ministres des affaires étrangères de la Russie et de la Hongrie.

Comme l’a communiqué Sergueï Lavrov, Moscou et Budapest ont confirmé leurs engagements sur la construction du gazoduc. Le chef de la diplomatie russe espère qu'en Europe, on commence à mieux comprendre toute l'importance de ce projet.

La crise ukrainienne a souligné encore une fois la vulnérabilité énergétique de l'Union Européenne. Kiev, déjà au cours des années précédentes, n'était pas un transiteur sûr, et après le coup armé, il a commencé ouvertement à faire chanter Bruxelles. Moscou propose la solution la plus rapide et la plus simple: South Stream contournera l'Ukraine. Mais sous la pression des États-Unis, ayant écouté les promesses de Washington sur grand flux de gaz schisteux, dont ceux-ci inonderaient l'Europe, les fonctionnaires européens se jettent dans l’autre extrême. Par exemple, ils construisent le gazoduc Corridor gazier du sud pour les livraisons du combustible azerbaïdjanais. Mais l'Azerbaïdjan ne peut pas l’alimenter, même avec la moitié des volumes livrés par la Russie, selon le vice-directeur général du fonds de la sécurité énergétique nationale Alexeï Grivatch.

Ce système s'appelle le gazoduc transanatolien, qui se dirige via la Turquie vers la frontière de la Grèce. Et le deuxième gazoduc est le gazoduc transadriatique. Leurs ressources garanties se montent à  six milliards de mètres cube pour la Turquie et dix milliards de mètres cube pour l'Europe. La base de ressources suscite une grande question. Le bon sens devrait expliquer qu'un projet aussi généreux que le gazoduc russe est une trouvaille pour l'Europe. South Stream ne demande pratiquement aucun investissement de la part de l'Europe et sécurise les livraisons de gaz russe.

Pour résoudre le problème de la sécurité énergétique, Bruxelles devrait d'abord comprendre ce qui est plus important pour l'Europe: la politique ou l'économie. Jusqu'à présent, les décisions des capitales européennes étaient exceptionnellement politisées.

Mais quand même, l'espoir de Sergueï Lavrov que le rationnel économique prendra le dessus dans l’esprit des Européens, est justifié, estime Evguenia Voïko, le chargé de cours de la chaire de la politologie appliquée de l'université des finances auprès du gouvernement de Russie.

Une partie considérable non seulement de l'élite européenne, mais aussi des milieux des affaires est impliquée dans la construction de ce projet. Nous voyons cela non seulement à l'exemple de la réalisation du volet bulgare. Au total, au niveau des élites européennes, on souhaite que cette question soit résolue en Bulgarie le plus vite possible. L'Italie, le partenaire clé de la Russie dans le projet, y est intéressée. L'Autriche, la Grèce, la Serbie également, puisque ces pays sont impliqués d'une manière ou d'une autre dans le projet et comptent recevoir des dividendes du transit du gaz russe à travers leurs territoires.

Probablement, ayant senti les humeurs des représentants ukrainiens du secteur énergétique, le ministre de l'économie de l'Allemagne Sigmar Gabriel a appelé les fonctionnaires européens à éliminer les obstacles sur la voie de la construction de South Stream. Voici un exemple de la grande force de la nature : comme les froids approchent, le nombre de politiques raisonnables en Europe a commencé à augmenter.

La Voix de la Russie

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