L'effondrement de l'Ukraine se poursuit sur tous les fronts. Après la disparition de l'or de la banque centrale, qui n'a pu se faire qu'avec la signature des personnes autorisées, et les cas de pots-de-vin touchés par la hiérarchie de l'armée, qui peine déjà à nourrir ses soldats, voilà que la population est priée de se serrer la ceinture dans sa consommation d'électricité, car la centrale nucléaire de Zaparojie (une des quatre centrales fournissant ensemble la moitié de l'énergie électrique) a connu un incident majeur.
Moscou, qui fournissait le combustible nucléaire, avait clairement informé les autorités ukrainiennes que le combustible désormais fourni par la société américaine Westinghouse n'était pas compatible avec la conception de la centrale et qu'il ne pouvait se substituer au combustible jusque-là fourni par la Russie. En dépit de cet avertissement l'Ukraine a continué à se fournir auprès de Westinghouse. De son côté, cette société a continué à accepter de fournir le combustible nucléaire, au risque de provoquer des incidents majeurs conduisant à la perturbation de ces centres de production, voire à des risques pour la population. Il règne en Ukraine un sauve-qui-peut général. Jamais la prévarication de l'administration n'avait atteint de tels sommets. Les fonctionnaires loyalistes sont évincés en application des lois d'épuration. L'ambiance qui règne au sain de la nouvelle administration est que le temps pour finir de voler l'Etat est compté. Qu'il faut faire vite. Le ballet des Mercedes blanches dans les rues de Genève s'intensifie. Dans un tel contexte, ni l'aide européenne, ni l'aide américaine ne peut avoir la moindre efficacité. Les USA, en envoyant son sous-secrétaire d'Etat, tente de reconstituer et d'équiper les corps de mercenaires néo-nazis qui ont mis à mal le Donbass. Mais les USA n'ont pas encore réalisé qu'ils vont se retrouver aussi isolés qu'en Irak, sans alliés et incapable de résultats concrets et constructifs.
