Marine Le Pen: J'admire le sang-froid de Vladimir Poutine

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La journaliste de la chaîne Euroniews Sophie Desjardin a intervieuwé Marine Le Pen, présidente du FN, le 1er décembre

La journaliste de la chaîne Euroniews Sophie Desjardin a intervieuwé Marine Le Pen, présidente du FN, le 1er décembre

Euronews: Etes-vous idéologiquement proche de Vladimir Poutine?

Marine Le Pen: Je partage avec Vladimir Poutine en tous cas une partie de sa vision économique, c’est une certitude mais ça ne date pas d’hier. Le Front national n’a jamais changé de positionnement sur ce sujet. Nous avons regardé plutôt d’un bon œil l’arrivée d’un gouvernement qui a mis au pas les apparatchiks et qui a développé un patriotisme économique.

Euronews: Vous avez dit que vous aviez une certaine admiration pour le personnage.

— Oui, J’admire son sang-froid. Car il lui est mené une guerre froide par l’Union européenne sous l’impulsion des Etats-Unis qui défendent là des intérêts qui leur sont personnels. Ce qui est assez pénible. J’admire qu’il ait réussi à rendre à une grande nation qui a été tout de même humiliée et persécutée pendant 70 ans une fierté, une joie de vivre. Voilà. Je pense qu’il y a des choses qui sont à regarder avec un œil positif ou au moins avec un œil impartial.

Euronews:  Alors justement parlons-en des raisons de la brouille on va dire. Le Bélarus, la Syrie, le Venezuela et l’Afghanistan ont reconnu la situation politique en Crimée outre la Russie. Vous aussi? Vous approuvez l’annexion?

— Au moment où ce referendum s’est organisé, il n’y avait pas de pouvoir légitime en Ukraine. C‘était un pouvoir illégitime, un putsch.

Euronews: C’est quand même Viktor Yanoukovitch qui est parti. Personne ne l’a forcé à partir. Il s’est enfui.

— Oui bien sûr avec un couteau sous la gorge. Je pense que s’il était resté il se serait fait éliminer. Donc je pense que ce referendum, par conséquent, a été organisé dans des conditions qui sont pour le coup assez peu contestables et la volonté de la Crimée de se voir rattacher à la Russie était elle aussi assez peu contestable. Cette annexion à l’Ukraine a été faite contre la volonté de la Crimée.

Euronews: Mais l’Ukraine n’a pas volé la Crimée. C’est quand même Krouchev qui l’a donnée à l’Ukraine.

— Oui c’est ça, c‘était un cadeau. Mais je pense que la Crimée ne serait pas en tous cas revenue à la Russie si en Ukraine l’Union européenne n’avait pas poussé en reconnaissant un gouvernement qui était en l’occurrence totalement illégitime. L’Union européenne a commis une erreur majeure. D’autant que dans ce gouvernement il y a tout de même des éléments pour le moins infréquentables. Et notamment un certain nombre de nazis notoires.

Euronews: On dit qu’il y en a dans votre entourage aussi.

— Vous plaisantez j’espère. Quand je vous dis des nazis, en Ukraine ce sont des nazis, des nazis c’est-à-dire des nazis avec des drapeaux nazis. Mais encore une fois l’histoire nous donnera raison. Ce n’est pas grave je vois qu’il y a des gentils nazis, quand ils sont Ukrainiens ils sont gentils, et des méchants nazis. Moi j’ai entendu dans les années passées condamner des gouvernements qui brutalisaient leur peuple, qui tiraient sur leur peuple. Mais là celui de Kiev bombarde le peuple. Sans que personne ne s’en scandalise.

Voir le texte intégral de l'interview sur le site http://fr.euronews.com

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