Ainsi, selon le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, le rapport des services spéciaux américains ne fournit aucune preuve à ce sujet: « Les accusations creuses dans la partie publiée du rapport sont de niveau amateur et émotionnel et tombent mal à propos. Elles sont inconvenantes, venant de services spéciaux hautement professionnels et de grande classe. Nous ignorons toujours les données sur lesquelles se fondent ceux qui lancent de telles accusations rhétoriques ».
Or, s'il en est ainsi, les démocrates ont laissé à Trump un bien mauvais héritage: un État où le leader d'un autre pays peut influer au moyen d'une équipe de hackers sur le résultat de la présidentielle. Les services de renseignement américains ayant composé le rapport essaient d'éviter de telles conclusions en objectant, notamment: « Nous n'avons pas évalué l'impact des activités des Russes sur le résultat de la présidentielle 2016. La communauté du renseignement américaine est chargée du monitoring et de l'évaluation des intentions, des possibilités et des démarches des acteurs étrangers; elle n'analyse ni les processus politiques aux États-Unis ni l'opinion publique américaine ».
L'examen au Congrès des candidatures présentées par le président élu aux hautes fonctions promet un nouveau tour de confrontation politique intérieure. Pour les démocrates, c'est l'occasion de critiquer à nouveau les promesses électorales de Donald Trump et sa politique de personnel. Il est peu probable qu'après la cérémonie d'investiture fixée au 20 janvier Trump ait une vie calme. Les démocrates ne se rendent, semble-t-il, pas compte du fait qu'en plus d'affaiblir ses positions, leurs atteintes permanentes à la réputation politique de Trump, affaiblissent l'influence des États-Unis à l'étranger.
Les uns et les autres voudraient savoir comment Trump réagira à la mise en doute de sa légitimité à la présidence, comment il compensera la faiblesse engendrée par un conflit politique intérieur permanent. Cet état de choses est loin de stabiliser la situation dans le monde. C'est même plutôt le contraire.
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