Le peintre et sculpteur catalan Antoni Tapies, qualifié par les médias de dernier grand peintre du XXe siècle, est décédé au début de la semaine à Barcelone.
Le peintre et sculpteur catalan Antoni Tapies, qualifié par les médias de dernier grand peintre du XXe siècle, est décédé au début de la semaine à Barcelone.
Antoni Tapies, considéré comme l’un des représentants les plus éminents de l’abstractionnisme européen, a connu la célébrité grâce à ses tableaux et œuvres réalisés avec des déchets et des ordures de la vie urbaine quotidienne. De plus, le peintre a également écrit plusieurs livres sur la théorie et la philosophie de l’art.
Sur les instances de son père, il a commencé à étudier la jurisprudence en 1943, mais par la suite il a abandonné ses études. Tapies n’a jamais étudié dans une académie d'art, il était autodidacte. Sur la photo : Creu de paper de diari d’Antoni Tapies, 1946-1947.
A la première étape de son activité créatrice, il peignait des portraits et était passionné par les travaux de Vincent Van Gogh et le surréalisme. Sur la photo Parafaragamus d’Antoni Tapies, 1949.
Zoom d’Antoni Tapies, 1946.
Les premiers travaux de Tapies étaient également inspirés par les formes abstraites de Joan Miro, dont il a fait la connaissance en 1948. Sur la photo : La barberia dels maleïts i dels elegits d’Antoni Tapies, 1950
En 1950, Antoni Tapies a déménagé à Paris, où il a fait la connaissance de Pablo Picasso. Influencé par l’Art informel de Jean Dubuffet et de Jean Fautrier, il a élaboré une technique mixte de collage, qu’il a utilisée dans ses travaux. Sur la photo : Porta metallica i violi d’Antoni Tapies, 1956.
L’apparition du style tardif de Tapies est associée au cercle international des peintres, dont faisaient partie Jackson Pollock, Jean Dubuffet, Jean Fautrier et bien d’autres. Sur la photo : A la memoria de Salvador Puig Antich d’Antoni Tapies, 1974.
Hormis la peinture, à partir des années 70 Tapies a commencé à travailler sur les objets en trois dimensions et la sculpture, en expérimentant les techniques et les matériaux. Sur la photo : Palla i fusta d’Antoni Tapies, 1969.
En 1984, le peintre a ouvert la Fondation Antoni Tapies. Aujourd’hui, c’est à la fois un musée et un centre de recherche culturelle. Parallèlement à une exposition permanente (sur la photo), la fondation organise des expositions, des colloques, des conférences et des projections de films, et édite également diverses publications.
Mitjo (chaussette), est l’une des plus importantes acquisitions de la fondation des dernières années. Il s’agit d’une sculpture de trois mètres, connue grâce à la polémique qui a commencé en 1991, lorsque le musée national d’art de Catalogne a refusé de l’exposer. Aujourd’hui, il est possible de voir cette sculpture sur une nouvelle terrasse de jardin qui donne sur la cour intérieure du bâtiment de la fondation.
