Sans le putsch du Maïdan, l’Ukraine verrait aujourd’hui des élections présidentielles

© Sputnik . Andrei Stenin / Accéder à la base multimédiaСтолкновения протестующих с милицией в центре Киева
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On dit bien que l’histoire ne tolère pas le mode conditionnel. L’Etat ukrainien en est le parfait exemple. En ce moment même auraient pu s’y dérouler des élections présidentielles légitimes.

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Mais les maîtres outre-Atlantique en ont décidé autrement avec l'assistance de leurs marionnettes locales et semi-locales. L'Ukraine en a payé les frais et continuera vraisemblablement encore.

Les élites étasuniennes et bruxelloises, ainsi que certains « bien-pensants » au sein de ces pays aiment à répéter sans cesse que la Russie n'a pas respecté la souveraineté de l'Ukraine. Pourtant est-ce la Russie qui à travers des scénarios calqués ait organisé une énième révolution de couleur? Est-ce les politiciens et diplomates russes qui dès les premiers signes du chaos régnant soient apparus sur la place du Maïdan pour distribuer les biscuits et autres produits périmés? Est-ce la Russie qui a donné des garanties au niveau des ministres des affaires étrangères pour soi-disant « aider » l'Ukraine à sortir de la crise politique pour ensuite sans attendre trahir ces engagements? Non. Et les acteurs visés connaissent parfaitement les réponses à ces questions. La Russie a tout au contraire et dès le début de la crise ukrainienne appelé à respecter la souveraineté du pays et ne pas envenimer la situation. Les Occidentaux ont fait la sourde oreille…

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Le coup d’État à Kiev était préparé bien avant le Maïdan
La réalité est que la souveraineté de l'Ukraine a été trainée dans la boue dès que les USA aient décidé d'aller jusqu'au bout pour d'une part tenter de prendre une revanche sur la victoire diplomatique russe en Syrie et d'autre part prendre contrôle d'un pays qui partage des liens particuliers avec la Russie (ne serait-ce qu'au niveau des relations familiales). Et bien évidemment s'emparer avec le soutien de leurs suppôts néonazis et ultra-nationalistes de la Crimée et notamment de Sébastopol, historiquement et spirituellement russe depuis des siècles, pour les transformer en bases de l'OTAN. Cela aurait effectivement été une gifle magistrale à la Russie.

Mais depuis que le monde est devenu multipolaire (non sans l'assistance de la Russie), les plans étasuniens ne se passent pas toujours comme prévu. Si Kiev est tombé sous leur contrôle, la Crimée elle a su très rapidement et de façon responsable répondre à ce défi. La résistance a été organisée par les habitants pour empêcher le débarquement massif des extrémistes de Galicie et Kiev. Et ont exprimé leur volonté nette de rejoindre la Russie, pays que les Criméens ont toujours dans l'écrasante majorité considéré comme le leur. La Russie a soutenu cette initiative et pour dire vrai n'avait pas vraiment le choix. Car si nous aurions laissé la Crimée à son propre sort, cela aurait tout simplement signifié laisser les Criméens se faire massacrer par les néonazis maïdanesques enragés.

Le Donbass, ex-poumon économique et industriel de l'Ukraine post-soviétique, s'est lui aussi organisé afin de résister au putsch du Maïdan mais a dû payer un bien lourd prix à cela, avec des milliers de pertes civiles selon les sources officielles, des dizaines de milliers selon d'autres sources. Le fait est que la Crimée tout comme le Donbass ont refusé de se soumettre au diktat étasunien et à leurs marionnettes kiéviennes. Et si la Crimée a choisi de se rallier à la Russie, confirmant ainsi le grand retour historique, dans le cas du Donbass ce sera l'option de l'indépendance avec les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, formant ensemble l'Etat de Novorossia (ou la Nouvelle-Russie).

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Une autre chose est sûre: il n'y aura pas de retour. Washington et ses suppôts ont voulu accélérer les choses pour atteindre leurs objectifs malsains, les premiers pensant que leur « exceptionnalisme » ne leur fera pas défaut. Mais lorsqu'en face vous avez une véritable force populaire refusant le diktat avec le soutien d'un grand pays ayant retrouvé la place qui lui revient, ledit « exceptionnalisme », ou plutôt néocolonialisme, a dû se rendre à l'évidence que dans ce monde multipolaire, il n'aura plus les mains libres pour poursuivre son chaos sans devoir faire face aux conséquences. Plus que cela, ledit néocolonialisme n'est pas au bout de ses peines et de nouvelles surprises. Et pas seulement au niveau de l'ex-Ukraine, mais bien au niveau de la planète toute entière.

Oui, sans le putsch armé du Maïdan de février 2014, l'Ukraine aurait aujourd'hui des élections présidentielles. Et peu importe qui aurait été le vainqueur, cela aurait été le choix des citoyens ukrainiens. Mais tout cela reste du conditionnel que l'histoire ne retiendra pas. Les USA ont voulu établir leur scénario chaotique dont ils sont les champions. Ils l'ont eu. Mais ils n'en sont pas sortis vainqueurs et n'en sortiront jamais. La Crimée est russe, le Donbass a arraché son indépendance et les élites occidentales n'y pourront rien.

 

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