Doubler le nombre de jeunes pris en charge dans les dispositifs de prévention de la délinquance, partout sur le territoire, tel est l’objectif, a annoncé Marlène Schiappa dans son entretien paru le 11 octobre dans les pages du Figaro. L’une des mesures prévues est de proposer un contre modèle aux plus jeunes qui commettent de petits délits pour gagner de l’argent et ce en développant un travail alternatif payé à la journée.
«Je veux montrer qu’il est possible de leur trouver une place dans la société qui passe par un autre chemin, par une voie qui respecte les valeurs de la République», a-t-elle expliqué.
Explicitant le projet, elle a exposé qu’il s’agissait d’un programme destiné aux jeunes de 16 à 25 ans en situation de précarité et que l’idée était de proposer des activités non qualifiées et sans engagement rémunérées le jour même.
«De premières expérimentations menées à bas bruit marchent très bien. Nous voulons les étendre à 60 nouveaux quartiers d’ici à 2022.»
Il ne s’agit pas d’acheter la paix sociale, prévient la ministre
L’idée n’est pas celle d’acheter la paix sociale, souligne-t-elle, mais de «compenser ce que les "petits frères" pourraient gagner en faisant quelques heures de "chouf" pour le compte des dealers».
Il pourra s’agir de travaux d’urbanisme, de ramassage ou de nettoyage. Un accompagnement social est également prévu.
Cette mesure est destinée à compléter la lutte contre les réseaux de trafic de drogue, selon la ministre.