«Certaines caricatures de Mahomet sont insultantes», estime Ségolène Royal

© AP Photo / Maja HitijSégolène Royal
Ségolène Royal  - Sputnik Afrique
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L'ex-ministre Ségolène Royal a évoqué sur CNews la liberté de parole en France, ainsi que la question toujours sensible des caricatures de Mahomet. N'étant pas pour l'interdiction, elle a souligné tout de même que certaines d'entre elles étaient «insultantes».

La liberté d'expression ne se traduit pas par «faire n'importe quoi», a pointé Ségolène Royal, invitée sur CNews.

«On a une devise française: liberté, égalité, fraternité. Donc la liberté oui, mais la liberté ce n'est pas le droit de faire n'importe quoi», a déclaré l'ancienne ministre. «Il y a des droits et des devoirs».

La fraternité, explique-t-elle, rééquilibre la liberté et signifie «l'interdiction de choquer, d'humilier, d'insulter» - effet que les caricatures de Mahomet peuvent avoir.

«Je ne suis pas pour l'interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que les caricatures c'est bien», a-t-elle souligné. «Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. Toutes les caricatures pornographiques, je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes, ni radicaux.»

Pour Mme Royal, la fraternité doit avoir pour conséquence «la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses».

Caricatures défendues

Après l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste pour avoir montré des caricatures de Mahomet, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne renoncerait pas aux caricatures.

De nombreuses manifestations se sont tenues dans plusieurs pays musulmans suite à ces propos, avec des appels au boycott des produits français. Le Président turc Erdogan a été parmi les plus catégoriques et a lui aussi appelé au boycott, ajoutant que son homologue français devrait subir des examens de santé mentale.

Dans un entretien à Al Jazeera, M.Macron a reconnu que les caricatures peuvent «choquer», mais a souligné qu'elles ne pouvaient pas justifier le recours à la violence.

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